Avant l'ère industrielle le CO2 représentait 28% de l'effet de serre (72% restant étant la vapeur d'eau et les nuages, les autres gazs étant négligeables) pour seulement 278 ppm. Aujourd'hui on est à 400 ppm, présence faible mais gros impact (+142 % du niveau préindustriel). Il y aussi d'autres gazs qui sont moins nombreux mais qui ont un pouvoir réchauffeur supérieur (certains sont d'origine artificielle :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_%C3%A0_effet_de_serre ).
Je vous conseille de regarder les graphiques (
https://en.wikipedia.org/wiki/Carbon_di ... atmosphere ) lors des dernière glaciations.
La quantité de CO2 a varié de 180–210 ppm durent les périodes glaciaires, à 280–300 ppm durant les période interglaciaires. Donc par rapport à la concentration de CO2 minimale lors d'un interglaciaire (280 ppm) on passe de -70 à - 100 lors d'une période glaciaire pour une température moyenne de -4° C (et un niveau de la mer de 130 mètres plus bas) à la fin de la dernière période glaciaire par rapport à la température actuelle préindustrielle de 15°C). Actuellement on est donc à +100 ppm par rapport à la concentration maximale d'un interglaciaire (400 ppm contre 300 ppm). Le relachage actuel a duré 250 ans alors que lors de la dernière glaciation cela s'est déroulé sur 10 000 ans pour la même quantité de CO2.
On parle de 4 à 6° C pour 2100 ... mais les gazs resteront encore plus longtemps dans l'atmosphère (estimation +8°C en 2300 si on a +5°C en 2100). L'écosystème aura bien du mal à s'adapter en quelques siècles au lieu de milliers d'années normalement (surtout qu'il est endommagé par la surexploitation des ressources du à l'activité humaine, pollution, 6ème extinction de masse). Il y aussi un effet d'emballement, à partir de certains seuil des phénomènes se déclenchent : fonte des glaces -> diminution de l'effet l'albédo -> accélération du réchauffement (autrefois on estimait que la banquise arctique fondrait totalement en été vers 2050/2100, aujourd'hui cela pourrait être en 2016); réchauffement des fonds océaniques -> dégel des hydrates de méthanes -> rejets de méthane -> accélération du réchauffement; dégel du pergélisol -> rejets de méthane -> accélération du réchauffement; saturation de l'absorption du CO2 par l'océan -> accélération du réchauffement. A mon avis avec le méthane on pourrait monter à +10°C au total avec une extinction massive de l'ordre de celle du Permien (90% des espèces disparaissent).
Potentiel d'augmentation du niveau de la mer : fonte du Groenland +7m, fonte de l'Antarctique +60m. Imaginez en 2100 avec un mètre d'augmentation du niveau de la mer (estimation actuelle) en Asie : plus de Bangladesh (200 millions de réfugiés), plus de glaciers dans l'Himalaya (gros problème d'eau entre les périodes de mousson, 1 milliard de personnes affectées). S'il y a encore des humains ils auront de gros problèmes énergétiques (plus de pétrole, de gaz et d'uranium, problème de remplissement des barrages hydroélectriques à cause des sécheresses) et de ressources (épuisement des ressources non renouvelables comme les métaux), adieu la croissance. Ajoutez aussi l'augmentation des ouragans (plus d'énergie dans l'atmosphère donc plus d'ouragans et encore plus violents).
Et pour contrer cela les gouvernements font des conférences inutiles où ils fixent la date de la prochaine conférence inutile. Tout pour sauvegarder le profit maximum (pour les 1%, si le climat était une banque ils l'auraient sauvé, etc), tant pis pour les générations futures et après nous le déluge.
La bonne nouvelle est qu'il est possible de sauver l'humanité mais on n'a que quelques dizaines d'années devant nous. Certains partis politiques ont des programmes écologiques intéressants (alliant écologie et social), par contre cela nécessitera des investissements massifs (donc adieu l'austérité), il faudra aussi planifier l'utilisation des ressources en voie d'épuisement (adieu le capitalisme et la croissance). Il faudra aussi que l'intérêt de la majorité prime sur l'intérêt de quelques uns (adieu la fausse démocratie et bonjour à la vrai démocratie).