Moujik Looping a écrit:
C'est effectivement le meilleur moyen pour créer des richesses... et malheureusement des laissés pour compte.
Les laissés-pour-comptes sont, à mon avis, une conséquence d'une sorte de sélection économique. Certaines personnes ont moins à échanger que d'autres, pour diverses raisons. Incidemment, laisser un monde libéral s'autogérer revient à laisser des gens disparaître, ce qui peut contribuer macroéconomiquement à améliorer le système mais cela est largement discutable, en terme de sens de la vie, solidarité, hyperspécialisation suicidaire, etc.
Moujik Looping a écrit:
Par contre en quoi l'essor des classes moyennes est dû au libéralisme c'est un peu plus complexe non ?
Mon opinion est qu'un système économique est plus ou moins libéral et que plus il est libéral, plus il permet aux personnes pouvant échanger quelque chose de s'enrichir. Par exemple, la France est plus libérale sous Napoléon III qu'auparavant, et ça l'enrichit, ainsi qu'une majeure partie de sa population. De même, à mon avis, dans un système arabo-musulman post-mahomet par rapport aux systèmes voisins et précédents. Même si ces systèmes ne sont pas libéraux, c'est leur libéralisation relative qui, à mon avis, améliore à la fois la vie de leurs populations et les performances économiques générales du système.
Moujik Looping a écrit:
Surtout que vous comme Lalin ou autre n'arrêtez pas de répéter que le libéralisme n'a jamais été appliqué non ?
Je pense qu'on peut considérer qu'il est à peu près appliqué aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Suisse, à Taiwan, Singapour, République tchèque, un ou deux pays baltes...
Moujik Looping a écrit:
Il va même à dire qu'on est pas loin du totalitarisme en France
C'est aussi caricatural que les personnes qui affirment que la France est ultralibérale...
Moujik Looping a écrit:
Pour les alternatives j'évoquais la scène franco-française. Dire que les entreprises sont saignées c'est votre point de vue.
Comparativement, on leur prend plus de taxes que dans d'autres pays (je ne parle pas des charges patronales, certes payées par les employeurs mais retirées des salaires, dont aux frais des salariés (et d'une partie des chômeurs puisque c'est leur inintérêt économique qui les place au chômage).
Moujik Looping a écrit:
Il n'en reste qu'aucun homme politique ne propose une alternative au tout économique... De gauche à droite tout le monde a le même refrain.
On peut affirmer que 95 % de l'offre politique (et de l'électorat) française est socio-libérale.
Moujik Looping a écrit:
Concrètement vous estimez à quelle pourcentage les entreprises qui ont une politique (que cela soit avec leur salariés, fournisseurs ou clients) en accord avec les valeurs affichées et valorisées par le monde politique (méritocratie et probité pour synthétisé) ?
Pour avoir passé deux mois à Procter & Gamble, par exemple, je n'y ai trouvé que des salariés totalement inféodés aux valeurs et à la fidélité à leur entreprise. Je travaille actuellement à temps partiel pour une association qui est largement acquise au bien-être de ses salariés. J'avais un oncle agriculteur que ses ouvriers agricoles ne pouvaient quitter... car il les payait trois frois plus cher que les autres.
Par ailleurs, les plus pervers des employeurs que j'ai croisés étaient dans des structures publiques.
Je vous répondrai que ça dépend des patrons, la plupart d'entre eux étant des artisans commerçants.
Moujik Looping a écrit:
Vous pensez réellement que placer l'entreprise au centre de nos vies est la meilleur solution pour l'avenir de l'humanité ?
C'est une hypothèse qui semble convenir aux démocraties libérales, j'entends entreprise privée, bien sûr. Après, je ne suis pas totalement libéral et pense que des domaines régaliens doivent échapper aux entreprises privées, et je ne suis pas contre le secteur public dans des secteurs non régaliens, à condition qu'il ne soit pas le fief de fonctionnaires ou de leurs représentants syndicaux.