Citation:
Or ces élus apparemment incompétents le sont par clientélisme et opportunisme électoral.
* Ce sont des électeurs clientélistes, opportunistes et incompétents qui choisissent des élus à leur image.
* L'incompétence de l'électorat constitue alors une faille de la démocratie.
Votre analyse n'est pas fausse , mais n'oubliez pas une cause, qui me semble plus originelle que celles que vous avancez: le gouvernement d'un pays sur des bases idéologiques illusoires, ou du moins devenues inadaptées à l'évolution économique mondiale.
Crise de la dette? Incompétence des élus peut être, mais plus encore adhésion obstinée à la notion d'Etat providence redistributeur/social démocrate , assortie d'une bonne dose de keynesianisme.
Formule qui convient certes parfaitement aux électeurs, car elle était conçue à leur avantage, du moins à court terme, mais qui est devenue une doxa intouchable dans laquelle tout le monde baigne.
Tout de même, cette doxa de gauche a été inventée et légitimée sur la durée par certaines élites. Qui ont refusé obstinément d'en changer pendant des années, tournant le dos à la marée montante de la mondialisation.
- crise de l'Euro? Adhésion à la vision utopique d'une élite:un fédéralisme européen entre des pays ayant des cultures, des langues, des niveaux de vie et des intérêts économiques très différents.
Cette démarche utopique ayant fait perdre de vue les principes monétaires expérimentaux les plus élémentaires.
Il y a de plus opposition croissante entre élites idéologiques et citoyens plus pragmatiques, comme le met en évidence la méfiance des citoyens envers l'UE qui se manifeste depuis quelques années, parallèle au fait que les élites politiques,au contraire, veulent accélérer la construction européenne au mépris de la volonté de leurs électeurs.
Crise des élites qui refusent de remettre en question le cadre conceptuel dans lequel s'inscrivent leurs interventions et mènent ainsi les peuples dans le mur, ou sur des voies de garage.
C'est un problème vieux comme le monde--bien antérieur à l'avénement de la démocratie, donc ce n'est pas une crise de la démocratie comme on voudrait nous le faire croire--justement pour supprimer le peu de démocratie qui nous reste.
On ne peut pas parler d'une crise de la démocratie alors qu'il s'agit au contraire d'une crise liée à la confiscation progressive de la démocratie.
Citation:
S'il y a un pouvoir qui écrase les autres, c'est bien le quatrième pouvoir, les médias.
Décodage qui ne correspond plus guère à la réalité: les principaux journaux et chaines de télé sont aux mains de grands groupes d'affaires, donc leur critique du système existant s''inscrit tout naturellement dans certaines limites.
Internet étant la seule sphère peu perméable à ce type d'autocensure par "affiliation économique".