matthieuw a écrit:
L'estimation la plus basse du coût de la guerre en Irak est de 3 000 milliards d'euros pour les USA seulement. Au vue du montant on peut facilement imaginé qu'il aurais été moins couteux de procéder autrement pour renverser Saddam.
[...]
Je pense que la corruption et l financement de groupes rebelles aurais été plus rentable en hommes et en investissement non?
Pas forcément :
1. les aides au soulèvement en 1991 n'ont abouti qu'à l'écrasement des chiites et à leur ressentiment envers les USA pour abandon ;
2. je pense que Georges Bush Jr. avait un intérêt personnel à la neutralisation de Hussein et que cette neutralisation, en l'état du Moyen Orient d'alors, nécessitait une traque et un contrôle des issues (vers la Jordanie, la Syrie ou même l'Iran) par des troupes plus fiables et moins corrompues que les combattants irakiens alliés ;
3. de toute manière, les USA combinent toutes les formes de guerre en Irak comme aux USA ; ils comptent et soutiennent de nombreux frères d'armes sur le terrain, tels les Kurdes irakiens ou les Tadjiks et une partie des Pachtounes afghans.
matthieuw a écrit:
Si on rajoute a cela qu'une démocratie ne peux se permettre de perdre trop d'hommes sur le champ de bataille.
Pourquoi affirmez-vous cela ? Elles ont sacrifié des millions de soldats sur les champs de bataille.
matthieuw a écrit:
Est ce que la guerre reste une option envisageable pour un pays comme les USA?
Ils ont cet avantage de rester un des rares Etats à pouvoir en conduire et en maîtriser dans la durée et la géographie. Les campagnes irakiennes et afghane ont été militairement réussies pour eux (c'est leur politique qui n'est pas à la hauteur) et désastreuses pour leurs ennemis.
matthieuw a écrit:
L'argent n'est pas tout mais quels sont les autres critères alors qui pousserais un Etat a faire une guerre ouverte au lieu d'utiliser des moyens non conventionnelles.
C'est une question d'opportunisme, d'efficacité et d'adéquation aux objectifs politiques, qui priment.
matthieuw a écrit:
Les guerres sont médiatiques et quoi qu'ils arrivent l'Etat devra plus ou moins se justifier concernant les probables dérapages.
Cet inconvénient ne concerne que les pays occidentaux. Les autres nations ne se préoccupent que de leurs propres pertes.
Pour les pays occidentaux, les populations réclament une légitimité des pertes. Si elles étaient envahies et spoliées, j'ose espérer qu'elles regarderaient moins aux pertes ennemies, à moins qu'elles soient totalement dégénérées et corrompues par la haine de soi.
matthieuw a écrit:
Ainsi que sur la guerre en elle même.
Sorti d'Occident, elle reste populaire pour autant qu'elle soit victorieuse et profitable.
Les opinions occidentales réclament là aussi une légitimité des buts de guerre.
matthieuw a écrit:
Ah finalement il n'y pas d'armes de destructions massives...
Rassurez-vous, l'opinion américaine s'en fichait royalement en 2002. Tout ce qui l'intéressait était de culbuter un tyran. Ce mensonge propagandiste des coalisés était un déshonneur inutile.
matthieuw a écrit:
Il faudra assumer la mort des soldats sur le champs de bataille.
Quand c'est justifié et que ça reste minime, c'est fort bien digéré. Jusqu'à l'exécution d'Hussein ou de Ben Laden, les Américains acceptaient les quelques milliers de morts. C'est après qu'ils deviennent globalement contestés.