Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Pour ce faire; il faudrait qu'elles soient compétitives, ce n'est pas le cas. C'est tout le système qu'il faudrait repenser, pour combler les trous d'une part, et pour rendre de la compétitivité d'autre part. Mais nous en sommes bien incapable.

Une solution, qui viendra parce que nous sommes incapables de nous réformer, l'éclatement de l'euro, et une bonne petite inflation de derrière les fagots. La dévaluation de facto nous rendra de la compétitivité, et nous rembourserons la dette en monnaie de singe. L'épargnant trinquera, mais il a l'habitude.

Les entreprises françaises ne sont pas assez compétitives, c'est déjà un problème. Mais le plus grave c'est surtout qu'elles ne sont plus françaises.


Nan, le retour au Franc, là je marche pas. Pas envie de toucher mon salaire en roubles... :/

Bah, que voulez vous, nos gouvernants ont inventé un superbe impôt pour foutre à la porte les nationaux qui auraient l'outrecuidance de vouloir investir: l'Incitation à Sortir de France (ISF).



Parce que vous pensez qu'on vous demandera votre avis ?

Et un salaire en roubles sera peut être préférable

Excellent.
Dans le Nouvel Obs d'aujourd'hui, Pierre Wenès propose sa version des problèmes de personnel (c'est une litote) traversés par France Telecom, dont on sait qu'il est le patron. Selon lui, "une petite partie des employés n'arrive pas à changer de culture: passer du 22 à Asnières à la Livebox internet".
Serait-ce le revers inévitable d'un formidable succès, interroge le NO? Non répond un spécialiste en ressources humaines: "Entre 1995 et 2002, Michel Bon avait initié le changement de culture sans pour autant pourrir le climat".
Le journaliste rappelle cependant que la gestion financière de Bon a mis FT au bord du dépôt de bilan mais que le style de management plutôt efficace mais brutal de Wenès a occasionné, en outre de suicides, beaucoup de départs dans le haut management et les cadres sups.

L'ISF a bon dos. Tous les patrons fondateurs qui partent en retraite depuis quinze ans ont vendu leur entreprise à des fonds d'investissement étrangers, parce qu'il n'y a pas de fonds d'investissement français.

La question serait plutôt de savoir pourquoi les banques françaises ne prennent pas ce risque. (Ce n'est pourtant pas l'argent des déposants qui manque.) Et préfèrent investir dans des produits financiers à New York, avec le beau résultat qu'on peut apprécier aujourd'hui.

Et ça continue. J'ai découvert il y a deux mois qu'un groupe anglais, sous capitaux américains, rachète en France... les grossistes de pièce de rechange auto. (Il ne leur a pas échappé que c'est un secteur où les marges sont confortables.) Ils gardent évidement leur nom bien français, mais désormais le garagiste du coin se fournit - sans le savoir - auprès d'une entreprise anglaise. On en est là !

C'est de la délocalisation sur place, en quelque sorte. Il va de soi que n'importe quel cabinet d'affaire français est capable de conduire une opération de ce genre. Racheter des grossistes, fusionner les stocks et la gestion, grouper les achats : c'est facile, c'est pas cher,... et ça va rapporter gros. Où sont les banques françaises ?

Un article intéressant :
Un management humaniste en temps de crise ?

Il n'y a pas de fonds de pension français. Chez nous, c'est la répartition qui prime. Il n'y a donc pas d'argent à placer.

Il me semblait que les français étaient champion du monde de l'épargne. A tel point que pour la relance, le gouvernement à accepté de baisser les taux à des niveaux historiques. Il y a de l'argent à placer, mais les français préfèrent placer dans du durable ( maison ....), des biens de consommations (voiture, télé, électronique grand public), ou des placements juteux qui justement placent leur argent à l'étranger .... Comme nous n'avons pas confiance dans notre industrie, ce sont les étrangers qui viennent placer chez nous.

Toutes les grandes banques françaises sont avant tout des banques de dépôt. Elles ne manquent pas d'argent : comme le fait remarquer Narduccio, elles gèrent l'épargne des Français.

Mais leur activité de "banque d'affaire" se réduit à des placements. (Pas strictement étrangers : dans leurs SICAV, on doit bien trouver une partie des actions des entreprises du CAC 40.) Mais c'est une activité purement financière.

Nous avons donc des banques qui investissent à Wall Street dans des produits financiers dont une partie - solide - est constituée par les actions des entreprises... qui rachètent les nôtres.

Au passage, elles évitent le risque direct lié à l'activité (industrielle, informatique, commerciale...) de ces entreprises. Risque qui peut être relativisé : si des fonds d'investissement anglo-saxons ou asiatiques achètent ces entreprises françaises,...

Par contre les banques françaises assument le risque lié à leur activité financière, dont on a vu qu'elle n'était pas de tout repos et pouvait ménager des surprises désagréables.

EDIT : je m'aperçois qu'il y a au moins une exception, BNP Paribas (Mais c'est le mariage d'une banque de dépôt avec une vraie banque d'affaire.) n°1 français des opérations de fusion-acquisition, à égalité avec JP MORGAN. Les suivants sont Citygroup, Rothschild, Meryll-Lynch, Stanley-Morgan et UBS.
BNP Paribas 1ère-banque d'affaires francaise pour la 4ème année
Les fusion-acquisition concernant des entreprises françaises sont en bonnes mains.

Allez, un p'tit pour la route, le mur est proche.

http://www.lesechos.fr/pme/conjoncture/ ... l-etat.htm