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 Sujet du message: L'économie de la connaissance
MessagePosté: Jeu 27 Oct 2016 20:28 
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Intéressante réflexion d'Idriss Aberkane sur l' "économie de la connaissance" : https://www.youtube.com/watch?v=gpsAq3fXQtE

Évidemment, il exagère certains points de sa démonstration :

1) la connaissance n'est pas infinie, elle est juste susceptible de démultiplier considérablement les ressources investies (ce qui est déjà essentiel, c'est ce qui nous permet, par exemple, de vivre mieux qu'au paléolithique) ;

2) avec sa première règle, il sous-entend que les autres échanges ne sont pas à somme positive ; disons qu'ils ne le sont pas forcément ; de plus, l'échange de connaissance n'est pas nécessairement à somme positive, par exemple s'ancrer à certaines pratiques culturelles peut s'avérer fatal (île de Pâque, Vikings au Groenland, Palestiniens...) ;

3) sa seconde règle n'est pas une mauvaise nouvelle, c'est même parce que l'échange de connaissance n'est pas instantané qu'il peut s'opérer par-delà les millénaires (lisez Platon et Marc-Aurèle) et, comme écrivait Scott Adams, l'auteur de La théorie de Dilbert, ça n'est nuisible qu'à ceux qui ne peuvent pas en profiter...

Je pinaille, Aberkane fait partie de ses penseurs qui font progresser l'humanité par l'originalité de leurs réflexions, et il est partageur !


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 Sujet du message: Re: L'économie de la connaissance
MessagePosté: Dim 21 Juin 2020 18:29 
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En lien avec l'économie de la connaissance, quoiqu'aux enjeux différents, l'économie de l'attention :
Citation:
Sur la toile, une mer agitée rejoint un ciel houleux. Une marine, mais sans bateau pour guider l’œil sur la crête des vagues. Le sujet peut sembler fade, la technique passable, l’œuvre mineure, c’est pourtant l’une des peintures les plus pertinentes de notre époque. The Value of Art (Unruhige See), c’est son nom, a été acquise 450 euros à Vienne par Christa Sommerer et Laurent Mignonneau. Deux enseignants à l’université d’art et de design industriel de Linz, en Autriche, qui ont pris le parti d’équiper la toile de capteurs capables de mesurer en temps réel le nombre de visiteurs et le temps qu’ils passent devant celle-ci. Un compteur, pour enregistrer le « temps de contemplation » de ce tableau exposé à Berlin. Leur but ? Indexer la valeur d’une création sur l’attention qui lui est accordée. Plus l’œuvre aura été vue, plus elle vaudra cher… Des enchères de l’attention ?

L’idée peut paraître saugrenue, elle est en réalité révélatrice. L’attention est en passe de devenir notre bien le plus précieux. Cette « prise de possession par l’esprit, sous une forme claire et vive, d’un objet ou d’une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles », comme l’écrivait William James, le père fondateur de la psychologie aux États-Unis, se trouve aujourd’hui sollicitée de toutes parts mais est aussi devenue le moteur de tout un système économique. Bienvenue dans l’ère de l’économie de l’attention. Les puissants de la planète ont flairé l’intérêt. Et n’ont pas hésité à retourner sur les bancs de l’école pour comprendre les rouages de cette captation de l’attention. Tel Jeff Bezos, créateur d’Amazon et l’homme le plus riche du monde, qui, en 2007 et 2008 – accompagné des fondateurs de Google (Sergey Brin et Larry Page), de Tesla (Elon Musk) et de Twitter (Evan Williams) –, est parti suivre studieusement les cours de Daniel Kahneman, un professeur de psychologie à l’université de Princeton. Ce Machiavel des sciences comportementales appliquées à l’économie, lauréat du prix de la Banque de Suède – l’équivalent du Nobel –, leur a notamment prodigué, dans la bourgade de Rutherford, sur la côte Est américaine, des notions de priming. À savoir la façon dont on attire l’attention grâce à la création d’une atmosphère favorable. Une des méthodes est de distiller des stimuli subliminaux, comme des visages souriants, à une cadence telle qu’ils sont indétectables, de façon à attirer l’attention puis à influer sur l’état d’esprit et le comportement des usagers…

Étape indispensable à l’apprentissage. Mais que se passe-t-il lorsqu’on sollicite l’attention ? « Schématiquement, deux choses se passent au cœur d’un cerveau attentif. D’une part, l’activité des régions cérébrales importantes pour la tâche augmente. D’autre part, l’activité des régions inutiles s’affaisse. Par exemple, si je vous gratte le doigt pendant que vous êtes concentré sur un problème de maths, la réponse des aires cérébrales sensorielles tactiles va tendre à disparaître », explique le chercheur à l’Inserm et au CNRS Michel Desmurget, auteur de La Fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants.

C’est, en outre, une étape indispensable à l’apprentissage. « Tout apprentissage commence par un effort conscient. Au niveau cérébral, le cortex préfrontal est extrêmement engagé, ce qui nous coûte de l’attention et mobilise toute notre énergie. L’étape suivante est l’automatisation : progressivement, la même opération mentale ne va plus mobiliser le cortex préfrontal mais les régions postérieures du cerveau, qui internalisent les automatismes, et qui sont différentes selon qu’il s’agit de l’espace, du nombre, du langage… Le cortex préfrontal peut alors être libéré pour passer à l’étape suivante. Il est donc essentiel d’introduire les concepts de la manière la plus riche possible, mais de ne pas oublier ensuite de les automatiser jour après jour, en alternant des périodes d’entraînement, de test et de sommeil – car un bon sommeil joue un rôle essentiel dans la consolidation des apprentissages. Automatiser les fondamentaux (lecture, calcul mental, graphisme…), c’est libérer l’enfant pour qu’il puisse se concentrer sur le sens de ce qu’il apprend », analyse Stanislas Dehaene, professeur au Collège de France en psychologie cognitive expérimentale et président du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN).

Dès l’Antiquité, les grands orateurs avaient compris son aspect stratégique : dans l’art du discours, pas question de commencer une prise de parole sans une captatio benevolentiae, une « captation de bienveillance » pour susciter l’attention. […] « À chaque instant, notre cerveau est bombardé de pensées et de signaux sensoriels qu’il ne peut pas tous traiter. Alors, il active un système qui privilégie certains signaux et en inhibe d’autres. Ce système de filtre est l’attention », déclare Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences cognitives à l’Inserm, à la tête du projet pour les enfants Atole. Cette fonction « filtre » qui cloisonne l’esprit juste un instant, innée en chacun et qui permet d’assimiler l’information, s’avère une étape indispensable à l’apprentissage, dès l’enfance.

Ce que la Chine, dans son obsession de la performance, a bien saisi. Dans la province du Zhejiang, une expérimentation, menée temporairement, a mesuré en temps réel le taux d’attention de 20 000 élèves, grâce à des casques à encéphalogrammes. La solution technologique a été mise au point par Bicheng Han, entrepreneur chinois diplômé de Harvard, créateur de la start-up sino-américaine BrainCo. Sa méthode a, d’après les autorités, permis d’améliorer les résultats scolaires des enfants, mais a aussi provoqué l’inquiétude légitime des parents… En France, la possibilité de capter l’attention, de l’entretenir ou de la stimuler mobilise aussi bien les professeurs de maths que les sophrologues ou encore les mentalistes. Un sujet sensible, qui voit régulièrement remise sur le billot la question des conséquences de la consommation d’écrans. La republication, il y a quelques jours, d’une étude datant de 2019 par Santé publique France sur les répercussions des écrans sur les enfants (les petits qui regardent un écran le matin ont trois fois plus de risques de développer un trouble du langage) a ravivé la polémique au sein de la communauté scientifique.

Indéniablement, les écrans qui nous absorbent se trouvent aujourd’hui au cœur de la question de l’attention. Parce que plus d’un humain sur deux sur la planète est actuellement un internaute (4,39 milliards, soit 57 %). Parce que ce chiffre est en hausse annuelle de 9,1 %, qu’il y a 3,2 milliards d’utilisateurs de réseaux sociaux, que 8 milliards de vidéos sont vues chaque jour sur Facebook, que l’on s’échange quotidiennement 293 milliards de courriels, dont 42,2 millions en France, ce qui représente au moins un courriel pour les deux tiers de la population… […] « Toutes les quarante secondes, nous sommes interrompus, volontairement ou non, par une nouvelle activité », fait observer l’Américaine Gloria Mark, chercheuse et professeure à l’université de Californie à Irvine. Notre capacité d’attention est passée de 12 secondes en 2000 à 8,25 secondes en 2013 ! « Nous sommes dans une situation de conflit cognitif, l’équilibre a été rompu en faveur de l’alerte systématique », relate encore le sociologue Dominique Boullier, professeur à Sciences po et chercheur au Centre d’études européennes et de politique comparée.

Comment en sommes-nous arrivés à cet esclavage ? « Il y a d’abord le mécanisme de récompense aléatoire : une plateforme structure ses contenus comme une machine à sous structure ses récompenses. Il y a toujours une incertitude quant à ce qu’on va recevoir par rapport à notre envie de satisfaction. Ce mécanisme crée une forme d’addiction, explique ainsi Bruno Patino, auteur de La Civilisation du poisson rouge. Ensuite, il existe le phénomène de complétude : nous accordons plus d’importance au fait de compléter une tâche plutôt que de savoir si elle nous satisfait… Enfin, il y a l’expérience optimale : créer des jeux qui ne sont jamais ni trop faciles ni trop durs pour ne pas décrocher ni lasser, un calibrage qui fait qu’on y passe un temps infini, comme sur Candy Crush. On a longtemps dit que le numérique gratuit était “service for data”, mais en réalité c’est devenu “service for time”, un service rendu contre ton temps d’attention parce que mon modèle économique tient à cela. » […]

Dans cette « économie de l’attention », tous les moyens sont bons pour retenir le plus longtemps possible celle des utilisateurs, donc garder ses clients. Ce champ des possibles passionne Larry Rosen, chercheur au MIT et auteur de The Distracted Mind : Ancient Brains in a High-Tech World. Parmi les techniques employées, qui se traduisent par des « émotions positives », le chercheur parle de la « gamification » (l’amusement) et de la « selfestimation » (une valorisation de l’utilisateur via les réseaux sociaux). Autre exemple, la fonction Streak sur Snapchat. Pour vous remercier de discuter avec un ami sur la plateforme plusieurs jours consécutifs, le réseau affiche un emoji « flamme » à côté de son nom. Ce dispositif vous alerte même grâce à une icône « sablier » quand vous êtes sur le point de perdre le feu si convoité… En témoignent les tutos d’ados sur YouTube pour le récupérer une fois disparu ! Pendant ce temps-là, l’application « allume » l’utilisateur en libérant des hormones, comme la dopamine ou la sérotonine dans ses amygdales. Et dire que plusieurs entreprises, comme Neuralink (Elon Musk) rêvent de se brancher directement sur notre cerveau…

Nous rendre accros, c’est le job de B. J. Fogg, le grand magicien de l’étude du comportement et de l’attention. Chemise à carreaux qui tombe sur un jean un peu large, ce professeur de Stanford a eu comme élèves Mike Krieger et Kevin Systrom, les deux créateurs d’Instagram, tout comme Dana Sittler, une des figures de Netflix, ou encore Chamath Palihapitiya, qui a rejoint l’équipe de croissance de Facebook. La spécialité de B. J. Fogg ? Le « persuasive design », c’est-à-dire l’art de donner envie de regarder en permanence son mobile, et demain son casque de réalité augmentée. « Sans arrêt, votre attention est sollicitée par une forme de harcèlement. Auquel on contribue », explique Dominique Boullier, qui parle d’un « état d’alerte » permanent. […] Notre attention est de plus en plus mobilisée par nos appareils de connexion, même éteints ! C’est ce que tend à prouver une récente étude sur le phénomène FoMO (Fear of Missing Out, ou « peur de manquer quelque chose »). L’expérience a montré que la compréhension d’une leçon par des étudiants était très significativement altérée lorsque leur téléphone était posé devant eux, même éteint. « Une surabondance de ces sollicitations peut conduire au stress, à l’anxiété, à la dépression », signale encore Larry Rosen.

Que faire alors que les incitations se multiplient autour de nous ? Jenny Odell – autrice d’un best-seller en tête du palmarès du New York Times (How to Do Nothing. Resisting the Attention Economy) –, plébiscitée par Barack Obama, préconise une déconnexion brutale. Pour elle, il s’agit de retrouver l’amour des plantes et des papillons autour de soi. Contempler un iris sauvage dans le Morcom Rose Garden, s’adresser aux aigrettes, aux hérons et aux bécasseaux sur la plage, quoi de plus onirique et ironique pour cette rousseauiste née à Cupertino, la ville d’Apple, qui est aujourd’hui la plus grande entreprise du monde ?

Plus tempéré qu’un arrêt brutal « qui ne dure que jusqu’à ce qu’on se reconnecte » dans un monde hyperconnecté, Dominique Boullier prône, quant à lui, la « sobriété numérique ». Sous une forme d’autorégulation. « Par exemple, qu’on vous dise que vous avez aujourd’hui liké 50 fois. Ne pas renvoyer de sollicitations aux autres. Si des seuils sont atteints, le système nous bloquerait pour vingt-quatre heures, ce serait comme les limitations de vitesse pour la sécurité routière. Soixante-dix ans après l’invention de la voiture, on s’est mis à réguler le port de la ceinture, la vitesse, etc. » Larry Rosen conseille de son côté de « faire des pauses de quelques minutes toutes les trente à soixante minutes ». D’ailleurs, insiste Bruno Patino, « on va continuer le multitasking et être de plus en plus dépendant ». Et de souligner – convaincu que naît en ce moment un « ressenti social important », « une inquiétude sourde : nous ne sommes pas totalement libres de nos actes face à un smartphone ». Pour Patino, plus que l’« autodiscipline », il faut une « prise de conscience collective ». […] Reste, en attendant, à apprendre à « cultiver le goût de l’attention profonde », comme nous le dit Yves Citton, professeur de littérature et médias, reprenant Roland Barthes, qui veut que « le moment le plus intéressant de la lecture, c’est celui où on lève les yeux au-dessus du livre ».

2020, Le Point 2474, 65-70


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 Sujet du message: Re: L'économie de la connaissance
MessagePosté: Dim 21 Juin 2020 18:36 
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Je coupe mon précédent message à cause de la longueur de l'article.

Toujours sur l'attention :
Citation:
« Les débats sur l’attention, la surabondance d’informations, les méfaits de la distraction ne datent pas d’hier. Ces craintes se sont exprimées bien avant l’apparition d’Internet, rappelle le professeur de littérature Yves Citton (Paris-8), qui a consacré plusieurs ouvrages au sujet. À l’époque des Romains, les poètes se plaignaient déjà d’être trop occupés dans la cité, où les sollicitations étaient nombreuses, et recommandaient de se retirer à la campagne pour profiter du repos. Sitôt qu’il y eut des villes, des civilisations, les humains ont éprouvé le sentiment de ne pas avoir assez de temps pour faire ce qu’ils voulaient. » La naissance de l’imprimerie a marqué un tournant. « Le nombre de livres disponibles a décuplé, si bien que les savants de la Renaissance ont commencé à imaginer des appareils bibliographiques (index, tables des matières…) pour aider les lecteurs à se repérer dans les publications, conscients qu’il était difficile de tout lire. Ces dispositifs accompagnent tout un discours sur le manque de temps pour se tenir à la page », évoque Yves Citton. Charles Tiphaigne de La Roche, écrivain du XVIIIe siècle, se demandait ainsi « comment s’attirer l’attention », à partir du moment où « tout le monde s’est mis à écrire ». « Cette explosion de la production littéraire, que certains optimistes comme Rabelais voyaient d’un bon œil, est dénoncée par des esprits plus sombres qui craignent de ne plus pouvoir se faire entendre dans cette nouvelle compétition de la vie intellectuelle. » Le développement de la grande presse, au XIXe siècle, ravive cette idée qu’il y a chaque jour quelque chose de nouveau à lire, qu’on ne parvient plus à suivre, qu’un problème attentionnel se pose. Des médias apparaissent (les affiches, la photographie, la radio, le cinéma, la télévision…). « Ces nouvelles technologies se combinent aux découvertes de la psychologie expérimentale pour capter notre attention et nous plonger dans de nouveaux univers artificiels. Un média se superpose à l’autre, réveillant à chaque fois l’angoisse d’une perte de contrôle », observe Yves Citton. Avec Internet, on change d’échelle. « Le nombre de discours et de spectacles proposés aux attentions humaines ne connaît plus de limite. Avec YouTube et Google, un effet de seuil s’est produit, admet Yves Citton. Pour autant, la pression attentionnelle que nous vivons n’est pas le seul fait du numérique. Elle procède aussi du primat de la compétition encouragé par l’économie néolibérale. Un des messages centraux de cette idéologie, c’est que nous devons rester aussi attentifs que possible pour saisir les signes, reconnaître les stimuli qui nous permettront de connaître le succès. Cette quête de l’optimum nous place dans une situation d’angoisse permanente. »

2020, Le Point 2474, 67)

C'est le rôle imputé à la ville qui m'intéresse ici.

Nassim Nicholas Taleb fait l'hypothèse que c'est la proximité dans les grandes villes des gens riches qui crée leur frustration, car ils finissent toujours par côtoyer de plus riches qu'eux, tandis qu'en campagne les gens de différentes fortunes se côtoieraient quotidiennement, partageant des moments et des espaces de sorte que tout le monde s'accepterait. La ville, par les sollicitations qu'elle offre, pourrait également induire l'impression de manquer de temps.

Entre ses opportunités économiques et ses possibles contraintes mentales, la place de la ville reste à préciser...


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