Pouzet a écrit:
C'est aussi vrai qu'un pays comme la Suisse a moins souffert de désindustrialisation car l'industrie y est plus positionnée sur le haut de gamme, très innovante et que les travailleurs suisses sont très sérieux et performants.
Une très belle infographie vue ce matin dans mon quotidien régional :

Elle nous apprend qu'un partie des employés des régions les plus industriellement dynamiques de différents pays sont des français. Au-dessus de 28% pour les zones dans le vert le plus profond. On voit aussi que la situation évolue en Allemagne. Et dans l'article ils expliquent que l'exception allemande tient surtout au fait que les jeunes français font des études plus longues, et que donc ils préfèrent aller là où les salaires sont les plus élevés : en Suisse et au Luxembourg.
Donc, les patrons, à la recherche de travailleurs très sérieux et performants, n'hésitent pas à faire appel à des français pour faire fonctionner leurs usines positionnées sur le haut de gamme. Pourquoi les industriels français ne sont pas capables d'en faire autant ? Il y a souvent une volonté de dénigrer l'ouvrier français. Ce serait un égoïste, incapable de s'adapter, incompétent... à entendre pas mal de patrons français. Mais, on constate que pas mal d'industriels étrangers continuent a s’installer en France. Et que les français sont recherchés à l'étranger.... Comment expliquer ce paradoxe ?
quand on fait l'effort de lire la presse spécialisé, on voit les différences entre les divers patronats. D'un coté, il y a ceux qui recherchent des employés peu qualifiés, et ils reprochent aux jeunes français, qu'on a poussé à faire des études, de demander des salaires trop élevés. De l'autre, il y a ceux qui cherchent des gens qualifiés, et ils se trouvent réduits à les former eux-mêmes (il y a aussi ce matin, dans mon quotidien régional, un article d'un industriels qui explique pourquoi il a été contraint de monter une filière de formation interne ...). Et souvent ces industriels recrutent des jeunes pleins de bonne volonté, mais en échec scolaire. Parfois, ils doivent même leur redonner confiance en eux avant de pouvoir les former.