Jean-Marc Labat a écrit:
Il va être supprimé 10 milliards d'impôts de production sur les 75 prélevés par an
On a donc un plan de 90 milliards si l'on retranche les 10 milliards de baisse d'impôts de production.
C'est dommage d'avoir un plan de 90 milliards alors qu'il était possible d'avoir un plan de 100 milliards.
Pour soutenir l'activité à court terme (et freiner ainsi la hausse vertigineuse du chômage dans les 12 mois à venir), il aurait mieux valu que les 10 milliards affectés aux baisses d'impôts de production soient affectées à des mesures qui produisent un effet immédiat.
Puisque le gouvernement a fait le choix d'une politique de l'offre, il aurait dû faire ça dans une perspective de court terme. Je suis d'accord avec les économistes de l'OFCE sur ce point.
Puisque personne ne conteste que la contraction du PIB est considérable, une politique judicieuse aurait consisté à annuler les dettes des entreprises liées au Covid-19 (notamment les charges sociales). « L'effet sur le tissu productif aurait été immédait » pour paraphraser Xavier Timbeau, directeur principal à l'OFCE.
J'ai bien vu que des économistes, par exemple Patrick Artus, approuve la baisse des impôts de production. Ils auraient même voulu que le gouvernement décide une baisse plus forte. Mais cela n'est pas nécessaire aujourd'hui. Il faut gérer les affaires dans l'urgence. Et l'urgence actuellement n'est pas de préparer la compétitivité des entreprises à long terme.
La baisse des impôts de production aurait pu être repoussée à plus tard. Mais le gouvernement en a décidé autrement.
Sur un total de 100 milliards, on a une grosse partie (pas uniquement la baisse des impôts de production) qui n'aura aucun effet à court terme.
Jean-Marc Labat a écrit:
Il va être supprimé 10 milliards d'impôts de production sur les 75 prélevés par an (contre dix en Allemagne). Ce n'était pas 10 milliards qu'il fallait supprimer, mais 60, ce qui aurait été un formidable plan de relance.
Une baisse massive des impôts de production ne correspond pas à la définition du mot "relance". La relance suppose que l'on engage des moyens qui produisent des effets à court terme.
Au lieu de parler d'un plan de "relance", vous devriez parlez d'un plan de compétitivité.
Une baisse massive des impôts de production n'est pas une bonne politique, à moins que l'on décide qu'il est primordial de favoriser l'amélioration du tissu productif français à l'horizon 2030.
Quelles sont les priorités de la France et des Français ?