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Et c'est conforme aux arguments de la plupart des économistes sérieux : quand on augmente les contraintes, et remettre une frontière entre le RU et l'UE est une augmentation des contraintes, on diminue les gains.
Nous nous éloignons de la pandémie, mais je pense qu'il faut tout de même répondre à cela : les Etats-Unis, la Chine, le Japon ou Singapour - ainsi que l'immense majorité des Etats dans le monde - ont également des frontières, cela ne les empêche en rien d'avoir des bourses qui rayonnent sur l'espace monde. Je ne parle même pas des paradis fiscaux, dont la base même de leur "prospérité" est d'avoir des frontières, une autre monnaie, d'autres règles fiscales que leurs voisins. Dans le cas contraire les capitaux n'iraient pas dans leurs directions.
Cette question de "frontières" est une vision propre à l'UE et, surtout, aux dirigeants français, depuis Maastricht. C'est une justification absurde à ces abandons de souveraineté - qui font tant de mal actuellement - que d'affirmer benoitement :"vous pouvez aller faire vos courses et vous promener dans les pays voisins sans entraves avec la même monnaie". Si pareil fait était symbole de puissance cela se saurait et tous les pays du monde l'auraient déjà adopté.
Mais nulle part ailleurs dans le monde, on ne développe que l'absence de frontière serait un "gain", bien au contraire.
Si l'UE doit se résumer à être un vaste supermarché allemand, alors c'est qu'il y a tromperie sur la marchandise.