pierma a écrit:
Je voudrais revenir sur l'idée qu'on aurait pu se dispenser du confinement.
Il y a eu discussion chez les spécialistes pour savoir s'il existe une "immunité croisée", qui proviendrait des épidémies de grippe précédentes, créant des anticorps utiles contre le Covid, dont le virus ressemble à un virus grippal.
En fait, pour les épidémiologistes, l'immunité croisée contre le Sars-Cov-2, c'est plutôt avec les autres coronavirus qu'on croise fréquemment, ceux qui ne donnent qu'un rhume.
Oui, les modèles en huis-clos, que ce soit le Charles de Gaule ou le Diamond Princess on donné des sueurs froides aux épidémiologistes. Il y a aussi le bilan de certains Ehpads ou dans certaines communautés comme des monastères ou des sectes religieuses coréennes. En fait, sur le Charles de Gaule, le virus à circulé massivement que durant les jours entre son escale à Brest et son retour à Toulon. Ce qui fais que pour certains épidémiologiste c'est un modèle "minimal". Sur le Diamond Princess, le huis-clos a duré plus longtemps. A l'époque, on croyait que le virus véhiculait surtout pas contacts palmaire. Or, actuellement on sait que l'aérosolisation est le vecteur principal. Le Charles de Gaule est aussi un peu atypique du fait de la particularité de sa population embraquée : surtout des jeunes hommes, et la plupart en bonne forme physique et sans comorbidités connues.
Et si on applique les modèles issus de l'étude du Diamond Princess, comme je l'ai déjà seriné à plusieurs reprises, le chiffre de 600 000 morts pour la France est quasiment un minimum. Actuellement, si on n'a pas d'autres vagues, il est possible que l'on se "contente" de 30 000 morts. En ce qui concerne la prévention des risques, le défaut d'une politique qui s'est montrée utiles, c'est qu'on ne peut jamais démontrer que c'est grâce à elle que le bilan a été contenu, il y aura toujours des sceptiques. D'ailleurs même dans la collectivité des épidémiologistes, il y en a plusieurs qui discutent sur le fait que le virus circule si peu. Les résultats de la vision de l'impact sur les 3 dernières semaines, donc suite au déconfinement donnent des résultats mitigés. Le première semaine, le nombre de cas connus était à une baisse notable par rapport aux semaines précédentes. La seconde semaine, si les cas en réanimation et en hospitalisation baissaient bien, ce ne fut pas le cas en ce qui concerne le réseau de surveillance auprès les médecins de ville. Plus de gens sont venus consultés avec des suspicions de covid que la première semaine de confinement et le résultat des analyses réalisées à un peu augmenté atteignant 5% de cas positifs. Et puis, la 3ème semaine, il y a eu un véritable "écroulement" des cas vus en consultation. Coté tests, on se retrouve avec une situation où on a réalisé très peu de tests, car très peu de personnes rentraient dans la catégorie des "testables" (ceux qui présentent des symptômes ou qui sont possiblement des cas contacts). Mais, en plus, le nombre de cas positifs est descendu à environ 3,5%, en données cumulées sur la France entière.
Et cela laisse dubitatifs pas mal d'épidémiologistes. Si on applique les modèles qui ont fonctionné jusqu'à présent : en multipliant les contacts, le déconfinement devait entrainer une augmentation des cas-contacts. C'est cohérent avec ce qu'on a vu lors de la seconde semaine du confinement. Mais, cela aurait du être aussi le cas de la troisième semaine. Surtout que d'après les tests réalisés, il y a très peu de personnes qui auraient été exposées. D'environ 14% pour les régions les plus impactées à 5% pour celles peu impactées. Donc, en se basant sur les modèles issus des huis-clos, on aurait du continuer à avoir régulièrement un nombre de cas "en plateau". Bon, on ne se plaint pas que ce ne soit pas le cas, mais les épidémiologistes aimeraient comprendre.
Alors certains ont évoqué qui la chaleur, qui les rayons du Soleil, mais ce qui se passe au Brésil ou aux USA montre que dans certains cas, le virus s’accommode très bien, et des rayons ardents du soleil, et d'une température moyenne élevée. D'autres font la corrélation avec l'humidité de l'air ... et cela semble plus cohérent et rejoint certaines études sur l'effet des particules fines en suspension. D'autres épidémiologistes pensent que ce qu'on a observé ces 3 dernières semaines collerait bien avec un modèle où une partie de la population serait déjà protégée avec cette fameuse immunité croisée (et cela m'arrangerais bien car je traine un rhume persistant environ 48 semaines par an). Mais, cela n'explique pas bien les différence avec ce qu'on observe sur les modèle à huis-clos et le fait qu'un tiers de la France aurait été touché à 14% et les 2 autres tiers à 4%.
Bref, les épidémiologistes essayent de comprendre la différence entre leurs modèles qui semblaient coller avec la réalité il y a encore 3 semaines, et cette réalité qui est devenue différente de celle de leurs modèles. Comprennent bien, ils ne se plaignent pas que le nombre de cas réels soit moindre que celui qu'il pourrait être avec un virus qui circulerait en "sous-marin", mais ils aimeraient comprendre. Surtout maintenant qu'ils ont compris qu'en Europe, le virus a circulé sans être perçu 4 à 6 semaines AVANT que ne démarre ce qu'on a pensé être la première vague.
Pour eux, ce serait le scénario catastrophe, pendant X semaines, le virus circulerait en sous-marin faisait très peu de cas visibles, et puis, on aurait des secondes, troisièmes vagues régulières. Et c'est un modèle qui correspond un peu avec ce qui se passe en Asie, en Corée du Sud, où on a renvoyé les 2/3 tiers des élèves chez eux dans 500 écoles situées dans des zones où le nombre de cas augmente. Il n'augmente pas assez pour donner lieu à un nouveau confinement, mais assez pour qu'on prenne des mesures pour freiner sa circulation.
Et puis, il y a un autre casse-tête : les résultats aux tests. De nombreuses personnes qui avaient été atteintes lors des mois de février, mars, avril par des formes plus ou moins modérées, se sont faits testée alors qu'elles ne remplissaient pas les conditions pour être testées par le circuit officiel. Certaines l'ont été car un médecin leur a prescrit un tests officiel. D'autres se sont procuré des tests sur internet par différents moyens, et des tests de sensibilités très variables. Or, un certain nombre d'entre elles se découvrent négatives, alors qu'elles avaient tous les symptômes. Pour ceux des tests officiels, on a parfois réalisé un second test pour confirmer. Quand les 2 tests donnent des résultats différents, on dit que le premier était un faux négatif. Mais, si on part du principe que ces personnes ont bien développé tous les symptômes de la maladie, le nombre de tests qui serait des faux négatifs interpelle. Pour l'instant, on a posé en partie ce problème de coté, et on se concentre sur l'exploitation des données connues en disant qu'il faut améliorer l'efficacité des tests. Mais aussi en appelant le public à la vigilance car certains tests vendus sur internet semblent avoir une fiabilité plus que douteuse. Mais cela pourrait expliquer certaines bizarreries, et donc montrer que le virus a peu-être circulé plus qu'on ne le pense, mais en laissant une signature très faible à détecter.