Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Maintenant que le mythe de l'invincibilite des Ukrainiens et de la nullité russe s'est dissipé pour autoriser une vision plus réaliste du rapport de forces , je vous propose de nous interroger sur les erreurs d'analyse des "experts " ayant envahi les chaînes de télévision depuis février 2022.

A mes yeux, il est excessif d'accuser Zelenski d'avoir menti. Comme il avait le devoir de mobiliser son peuple et de convaincre ses alliés de sa capacité à tenir, on peut admettre qu' il ait eu recours à de belles histoires pour justifier sa cause (le faux sacrifice des défenseurs de l'île des serpents par exemple) même si je pense pour ma part que cette cause (la défense d'un pays démocratique attaqué par un voisin plus grand et plus autoritaire). était en elle-même honorable pout etre defendue sans avoir besoin d'inventions ridicules...qui se retournent aujourd'hui contre l'Ukraine...

Le mystère à mes yeux est que les grands médias aient exclusivement donné la parole aux propagateurs du "roman" Ukrainien en excluant les observateurs dissidents (Sapir ou Todd qui ne sont pas des amateurs) prenant pour argent content les thèses naïves s de l'Ukraine invincible...

Je peux comprendre que les succès initiaux des Ukrainiens aient été inattendus et aient pu faire croire que David allait battre Goliath...mais tout de même ...

Nous sommes en pleine guerre de propagande, donc il est quasiment impossible de voir quoi que ce soit, surtout qu'il y a pas mal de choses qu'on ignore. Il faut attendre la fin de la guerre et quelques années après pour avoir le fin mot de l'histoire.

C'est vrai, mais il est dommageable que les "experts" pro-américains aient été les seuls a être vraiment placés en avant dans nos médias, au détriment d'autres bien plus compétents qu'eux.
Aigle cite Sapir à juste titre, c'est un spécialiste incontestable de l'économie russe (soviétique en réalité) et sa mise à l'écart est honteuse. Lorsque j'ai pu l'écouter, je n'ai pas retrouvé la propagande russe dans ses propos, bien au contraire. Une position équilibrée - rejetant la propagande des deux côtés - qui manque tant aujourd'hui pour aider l'opinion à décrypter tout ceci.
C'est bien pour cela que Moscou ne veut plus rien savoir de Paris - ce qui est historiquement et culturellement un drame, puisque jamais arrivé depuis 1879 -, juste bonne à bégayer les propos de Washington.
Mais l'histoire est ancienne, c'est déjà observable depuis la période 2007-2014, lorsque notre diplomatie a progressivement cessé d'exister.

Faut il faire un parallèle avec la guerre d'hiver (en 1940) qui avait vu les Finlandais résisté de façon inattendue aux Soviétiques avant de devoir accepter une paix de compromis face au volume des forces Soviétiques ?

Le terrain n'est pas le même, en 40, les Soviétiques ont engagé une division par chemin carossable, ce qui a permis aux forces finlandaises, plus légères, de les attaquer sur les flancs, de les tronçonner et de les anéantir. Mais les attaquants ont appris de leurs erreurs et ont modifié leur stratégie.