Tonnerre a écrit:
Ca sort du cadre du SG d'une part, et d'autre part, il y avait toute une frange de la noblesse qui était libertine (au sens ancien) et voltairienne.
Mouaif reste à savoir dans quelles proportions, de plus je vois mal la "rechristianisation" des élites du XIXème...
Les "romans libertins", écrits le plus souvent par des nobles ou assimilés, sont une partie essentielle de la littérature française du XVIIIe siècle: vous avez au moins entendu parler de Sade et de Choderlos de Laclos, si vous ne connaissez pas Louvet de Couvray, Claude de Crébillon, La Morlière, Godard d'Aucour, Boyer d'Argens, Forgeret de Montbron, Vivant Denon etc?
Le libertinage au sens de licence sexuelle et/ou de rejet (plus ou moins ouvert) des dogmes et prescriptions de l'église catholique, a été assez répandu dans la haute noblesse, la noblesse aisée et les financiers anoblis à cette époque, certainement très peu dans la petite noblesse provinciale.
Je viens de lire une bio de Maurice de Saxe, maréchal de France et aieul de George Sand, c'était un libertin voltairien typique, et nombre de ses pairs officiers l'étaient aussi: il était chic et bien porté de l'être dans ces milieux.
Cordialement.