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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 13:38 
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Savinien a écrit:
Je me demande où est l'aspect géopolitique

On peut attendre un impact économique, social et politique dans la gestion des personnes inadaptées et son intégration plus ou moins forcée (assistanat, dépendance, parasitisme, incivilités, criminalité, militantisme communautariste et anti-national...) dans les démocraties libérales, notamment si celles-ci pèchent par angélisme et permissivité.
Savinien a écrit:
mais je rajoute juste ceci : l'école a(vait ?) un devoir d'éducation dans certains domaines bien précis (civique, morale, parfois religieuse mais je n'en vois pas d'autres), le reste se fait à la maison.

Le libéralisme politique et éducatif (tel celui revendiqué par Pompidou durant la crise de 1968) a transferé de nombreux choix (valeurs, orientations) du gouvernement vers les familles et les individus.

Or il se peut que la fonction socio-économique du système éducatif doive s'imposer aux dépens des choix familiaux et individuels, au moins durant l'enfance des élèves, comme elle le fut durant les IIIe et IVe Républiques, quand l'école convoquait les enfants-ouvriers des familles paysannes et pourfendait les langues régionales ou l'anti-laïcité.

Aujourd'hui, les habitants de France veulent décider pour leurs enfants. On les laisse relativement faire et il est possible que ce soit aux dépens des prochaines générations, quoique la thèse libérale annonce le contraire.

Et en fait, la thèse libérale a peut-être raison, qui prévoit que les comportements les plus adaptés gomment les autres. Ce que nous acceptons mal, c'est que l'élimination de comportements inadaptés passe souvent par la disparition de ceux qui les appliquent, sans compter l'éventualité de leur contention.

Alors oui, en vue d'éventuels compétitions et conflits socio-économiques, armés ou non, qui ont démarré dans plusieurs démocraties libérales (USA, Royaume-Uni, France, Danemark...), le sujet me paraît géopolitique.


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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 14:05 
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Citation:
On peut attendre un impact économique, social et politique dans la gestion des personnes inadaptées et son intégration plus ou moins forcée (assistanat, dépendance, parasitisme, incivilités, criminalité, militantisme communautariste et anti-national...) dans les démocraties libérales, notamment si celles-ci pèchent par angélisme et permissivité.
Ouch, la j'ai réussi une belle perle, merci de le me faire remarquer si gentiment :oops:
Citation:
Cette faiblesse dans la croissance, le fait qu'elle n'arrivent pas à passer à la vitesse supérieure n'est-il pas du en partie aux carences de notre système éducatif ? Quelques très bons élèves, et une masse de rejetés ? Je viens d'apprendre que dans les grands studios américains de dessins animés, il y a environ 30% de dessinateurs français. Les écoles qui forment ces dessinateurs sont de très bonnes écoles, très réputées. Mais, il n'y a aucun studio français d'envergure. Mais surtout, les petits studios français n'arrivent pas à grandir, il leur manque les relais de croissance, il leur manque le personnel d'accompagnement qui pourrait les aider à passer à la vitesse supérieure. Il leur manque simplement tous ces techniciens qui permettent de passer d'une idée géniale à un produit industriel prêt à être mis sur le marché en grande quantité.
N'est-ce pas là que pêche notre modèle éducatif ?

Là j'avance vraiment en terre inconnue. Si je me souviens bien des quelques sujets où fut abordé le système éducatif US, celui-ci n'avait pas l'air d'être des plus brillants non plus. En plus, ce que vous dites semble être une évidence. Bref, je me pose la question de savoir comment les US comblent ils ces trous ?

(Je me demande aussi où pouvez vous trouver toutes ces infos mais je sens que je ne pourrai plus continuer longtemps à soigneusement éviter une sérieuse étude de la langue anglaise).


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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 17:44 
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Géopolis a écrit ;

Citation:
Je parie sur une société à deux vitesses, avec une jeunesse adulte s'intégrant au monde du travail existant et une autre asociale ou antisociale, inadaptée aux réalités et parasitant la société.


Cette analyse m’apparaît bien plausible. En faite, le système éducatif donne la possibilité (pendant combien de temps encore) d’accéder à des métiers quelque soit son origine sociale. Cependant, l’environnement et la représentation sociale des métiers sont deux paramètres très important dans l’idée que se fait le jeune de tel ou tel métier. Le souci est qu’il y a de moins en moins de métiers à carrière et de plus en plus de métiers à « siège éjectable ». A terme, on risque d’avoir un monde du travail confortable (fonctionnaires, juristes, etc.), un monde du travail précaire (les smicards) et les inadaptés à la société.

Or, cette dernière catégorie cumule un nombre suffisamment important de handicaps pour soulever la question suivante : peuvent-ils se défendre et revendiquer des droits comme le droit à l’égalité des chance et à une éducation honorable ? S’ils n’ont aucune représentativité dans les instances de décisions, malgré un poids démographique considérable, alors ils sont livrés au bon vouloir de la classe dominante.

Cela m’amène une autre question, est-ce que le système éducatif à deux vitesses (car je le crois ainsi) ne légitimerait-il pas l’industrie de la sécurité et l’Etat policier ? Surtout, comment peut-on accepter de mettre sur un pied d’égalité un français qui maîtrise suffisamment de mots pour exprimer au mieux sa volonté et un français avec une maîtrise insuffisante du français révélant des propos brutaux cependant différents de son propre ressenti ?

Narduccio a écrit ;

Citation:
Cette faiblesse dans la croissance, le fait qu'elle n'arrivent pas à passer à la vitesse supérieure n'est-il pas du en partie aux carences de notre système éducatif ? Quelques très bons élèves, et une masse de rejetés ? Je viens d'apprendre que dans les grands studios américains de dessins animés, il y a environ 30% de dessinateurs français. Les écoles qui forment ces dessinateurs sont de très bonnes écoles, très réputées
.

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un problème du système éducatif mais d’intégration sociale. Votre exemple est très bien choisi car j’ai effectivement vu de nombreux graffeurs partir aux USA pour accomplir leur carrière avec succès. Tout se qui touche à la culture rap est marqué en France au fer rouge... Et puis, le fait que la France n’arrive pas à passer à la vitesse supérieur me semble être davantage lié à une prédation économique franco-française. Taxe, impôt, etc. Tout est bon pour prendre l’argent des entreprises qui payent de moins en moins leurs salariés.

Concernant la semaine de 4 jours, a-t-on une idée du nombre d'emploi que cela a engendré. Egalement, il y a forcément une charge financière pour les familles dont les deux parents travail. Comment cette réforme s'est - elle mise en place dans les famille, c'est à dire quelles stratégies les familles en fonction de leur revenu ont-elle élaborées?

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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 19:24 
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Méandre a écrit:
S’ils n’ont aucune représentativité dans les instances de décisions, malgré un poids démographique considérable, alors ils sont livrés au bon vouloir de la classe dominante.

Il y a effectivement le désespoir de ne plus pouvoir accéder ou faire accéder ses descendants aux classes dominantes.

Mais trois bémols brisent la légitimité de leurs récriminations :

1. Les classes larguées et sans espoir sont très minoritaires. Plus de 85 % des habitants des démocraties libérales appartiennent aux classes moyennes ou aisées.

2. Avant, le discours social valorisait une majorité de travailleurs défavorisés contre une minorité de non travailleurs plus aisés. Il paraissait légitime de réclamer une redistribution des richesses en faveur de leurs producteurs. Désormais, les classes moyennes et aisées sont surtout constituées d'une majorité qui travaille tandis que les classes défavorisées sont précisément constituées de personne travaillant peu ou pas du tout. Du coup, la redistribution d'une majorité de producteurs de richesses envers une minorité de non producteurs paraît plus discutable ou moralement moins évidente.

3. Même si les statistiques sont contre eux, les membres des classes défavorisées ont quand même l'opportunité de s'élever socialement, et cela uniquement en fonction de leur mérite défini par leur intérêt économique et social. Autrement dit, la méritocratie a ceci de cruel qu'elle évince ceux qui ne méritent pas et qui ne peuvent s'en prendre qu'à leur propre démérite personnel.
Méandre a écrit:
Cela m’amène une autre question, est-ce que le système éducatif à deux vitesses (car je le crois ainsi) ne légitimerait-il pas l’industrie de la sécurité et l’Etat policier ?

1. Je ne vois pas de système éducatif à deux vitesses mais une école publique qui bride les élèves consciencieux tout en surprotégeant les élèves transgresseurs.

2. De toute manière, une répression (digne de ce nom) aurait des vertus éducatives qui pourraient compenser les défaillances familiales et scolaires. Comme écrivait un participant sur le sujet sur la peine de mort dans passion-histoire, les peines médiévales étaient terribles car rares, rares car terribles.

"Le devoir tacite de l’aristocrate... enseigner, quelquefois par d’atroces exemples." (Frank Herbert, L’Empereur-Dieu de Dune)
Méandre a écrit:
Concernant la semaine de 4 jours, a-t-on une idée du nombre d'emploi que cela a engendré.

Aucun. Comment en engendrerait-elle ?

Les trois heures auparavant ouvrées les samedis ou mercredis sont réparties dans l'année scolaire.
Méandre a écrit:
Egalement, il y a forcément une charge financière pour les familles dont les deux parents travail. Comment cette réforme s'est - elle mise en place dans les famille, c'est à dire quelles stratégies les familles en fonction de leur revenu ont-elle élaborées?

Cet aménagement était réclamé par les associations de parents d'élèves. Pour permettre aux parents divorcés de prendre leurs enfants les vendredis soir en lieu et place des samedis midi.

De toute manière, les écoles élémentaires fonctionnaient avec 50 % (pour les enfants des classes aisées ayant la possibilité de partir en fin de semaine) à 66 % (enfants des classes défavorisées) des effectifs, tandis que les écoles maternelles fonctionnaient avec 0 à 15 % de leurs élèves en fonction du militantisme des enseignants (oscillant entre la porte fermée à double tour jusqu'à la relance hebdomadaire de familles qui n'aiment pas se lever tôt le samedi) pour les attirer à l'école.


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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 20:13 
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Inscription: Jeu 8 Juil 2010 20:43
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Citation:
Là j'avance vraiment en terre inconnue. Si je me souviens bien des quelques sujets où fut abordé le système éducatif US, celui-ci n'avait pas l'air d'être des plus brillants non plus. En plus, ce que vous dites semble être une évidence. Bref, je me pose la question de savoir comment les US comblent ils ces trous ?


Ils se comblent un peu plus tard, dès le college, c'est à dire dès que l'enseignement devient payant, ce qui responsabilise et motive les étudiants s'ils financent eux mêmes leurs études, les parents ne voulant pas non plus gaspiller leur argent s'ils les financent et exigeant des résultats.
Sinon, il y a de bonnes écoles secondaires privées aux US, et des bourses (pas assez )pour que les bons élèves issus de milieux défavorisés puissent accéder à l'enseignement supérieur.


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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Dim 3 Oct 2010 21:21 
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Cher Géopolis, je vous invite à me transmettre une source pour les 85% de classes moyennes ou aisées car ce chiffre est terriblement discutable. Rien que la hausse des loyers de ces 10 dernières années et la faible évolution du revenu des ménages n’a pu qu’engendrer une paupérisation d’un grand nombre d’habitants. Concernant la méritocratie, elle est vraie dans une société où le chômage de masse et la précarité ne sont pas monnaie courante car en réalité les familles placent ou investissent leurs enfants à des emplois. C’est humain de vouloir protéger sa progéniture. Bien sûr, il y a de la méritocratie. Elle existe, mais il faut bien la relativiser en ses temps de communication et de démultiplication des réseaux.

Citation:
Je ne vois pas de système éducatif à deux vitesses mais une école publique qui bride les élèves consciencieux tout en surprotégeant les élèves transgresseurs.

De toute manière, une répression (digne de ce nom) aurait des vertus éducatives qui pourraient compenser les défaillances familiales et scolaires. Comme écrivait un participant sur le sujet sur la peine de mort dans passion-histoire, les peines médiévales étaient terribles car rares, rares car terribles.

"Le devoir tacite de l’aristocrate... enseigner, quelquefois par d’atroces exemples." (Frank Herbert, L’Empereur-Dieu de Dune)


Vous êtes toujours un fervent partisan de la cruauté et des pratiques violentes. Bon, à force j’ai bien compris que vous en avez fait votre point de vue. Je ne le partage pas et vous le savez bien, nous en avons déjà discuté.

Citation:
Aucun. Comment en engendrerait-elle ?


Si, vous prenez une personne qui travaille 5 jours dans la semaine. Avant, c’était mon cas, j’allais à l’école le mercredi matin et l’après-midi je faisais des activités sportives. Désormais, il faut occuper l’enfant du matin au soir, au mieux lui trouver une garde à domicile qui lui fait des cours particuliers. Au pire, l’enfant est seul allant traîner dans la rue en attendant ses parents.

Citation:
Cet aménagement était réclamé par les associations de parents d'élèves. Pour permettre aux parents divorcés de prendre leurs enfants les vendredis soir en lieu et place des samedis midi.


Effectivement, je comprends mieux l’origine de cette initiative. Cependant, vous l'admettrez :D , avoir école le mercredi matin permet de respecter les cinq jours.

Allez, un salon géopolitique s’est aussi pour s’ouvrir à d’autres exemples éducatifs. Voici donc l’exemple du système éducatif Tchèque :

Citation:
http://www.europschool.net/static.php?op=formation/doss_struct_republique_tcheque.html&npds=1


Déjà, l’enfant passe 9 ans de la scolarité obligatoire (de 6 à 15 ans) dans deux cycles. Puis, il peut passer 8 ans de sa scolarité au lycée suivi par le secondaire.

Autre point très intéressant, le système de notation s’échelonne de 1 à 5 ! Génial.

Concernant l’année scolaire, elle débute le 1ier septembre jusqu’au 31 août. Et...ils ont école pendant 5 jours.

Ce lien m’a bien fait comprendre combien ce système est différent du notre. Il y a lieu de s’inspirer d’autres exemples et d’ôter les œillères.

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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 01:57 
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Méandre a écrit:
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un problème du système éducatif mais d’intégration sociale. Votre exemple est très bien choisi car j’ai effectivement vu de nombreux graffeurs partir aux USA pour accomplir leur carrière avec succès.?


Et les traders formés dans les écoles françaises et qui trouvent du boulot qu'en Angleterre ? Je ne pense pas que ce soit culturel dans leur cas. Mais, le fait qu'ils soient beurs ou blacks plaide en faveur de l'intégration sociale. L'école française sait former un petit nombre de super-spécialistes dans tous les domaines où elle excelle. Mais, elle à du mal avec tous les autres. Le système français est un système axé sur l'excellence, mais qui a le tort de rejeter tous ceux qui ne le sont pas : excellents!

Or, d'autres pays ont mis au point des systèmes scolaires qui :
- soit permettent à plus de monde de réussir (quitte à prendre son temps);
- soit permettent à chacun de trouver sa place dans le société.

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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 05:55 
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Méandre a écrit:
Cher Géopolis, je vous invite à me transmettre une source pour les 85% de classes moyennes ou aisées car ce chiffre est terriblement discutable.

Il suffit de se procurer les taux de pauvreté desdits pays.

(Vue d'ensemble : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Pe ... ld_map.png)
Méandre a écrit:
Vous êtes toujours un fervent partisan de la cruauté et des pratiques violentes. Bon, à force j’ai bien compris que vous en avez fait votre point de vue. Je ne le partage pas et vous le savez bien, nous en avons déjà discuté.

Je goûte la paix autant que vous. :D J'évoque les violences parce qu'elles existent (la criminalité nous en impose au moins sa part) et parce que je n'aime pas les tabous.

De plus, en tant qu'enseignant en zones violences, devant un public qui fait fuir quelques collègues, j'ai remarqué que revendiquer le monopole des violences par les adultes (mettons, une autorité légitime) écrase celui détenu par les élèves dans la plupart des établissements scolaires. Je trouve encore que les individus éduqués dans un cadre permissif sont plus malsains que les autres.

Enfin, un point de vue biologique me fait accepter que chez les primates sociaux dont nous sommes, le chef a le monopole de la violence. J'en déduis politiquement et civiquement qu'un Etat juste est aussi celui qui prive les individus des violences inter-personnelles. Or des magistrats ont privé nombre de démocraties libérales de ce monopole et le remisent concrètement entre des mains transgressives (ceci étant valable dans une cour de récréation comme dans un quartier résistant à toute présence policière).

L'enfer est pavé de bonnes intentions : vous retrouverez là quelques violences que vous aurez repoussé ici. Toute éducation constituant déjà une forme de violence quand elle s'applique à la majorité des individus, naturellement capricieux...

C'est ma réalité et peut-être votre tabou.
Méandre a écrit:
Si, vous prenez une personne qui travaille 5 jours dans la semaine. Avant, c’était mon cas, j’allais à l’école le mercredi matin et l’après-midi je faisais des activités sportives. Désormais, il faut occuper l’enfant du matin au soir, au mieux lui trouver une garde à domicile qui lui fait des cours particuliers.

1. L'école primaire du mercredi matin était marginale par rapport à l'école du samedi matin (personnellement, sur plusieurs dizaines d'écoles rencontrées, je n'en connais que deux, dont une privée).

2. Seuls deux mercredis ou samedis sur trois étaient ouvrés par les élèves.

3. Marginale, l'école du mercredi matin mobilisait une garde d'enfants une demi-journée (mercredi après-midi) tandis que l'école du samedi ou la semaine de 4 jours mobilis(ai)ent une garde d'enfants une journée entière (le mercredi). Le gain de demi-journées ouvrées le mercredi matin reste donc minime et encore déduit des 4 mois de vacances scolaires.
Méandre a écrit:
Effectivement, je comprends mieux l’origine de cette initiative. Cependant, vous l'admettrez :D , avoir école le mercredi matin permet de respecter les cinq jours.

Certains fonctionnaires du ministère étudient la possibilité de réouvrir toutes les écoles primaires le mercredi matin, ce qui annulerait pour le coup quelques emplois publics (centres de loisirs) et privés (assistantes maternelles).
Méandre a écrit:
Allez, un salon géopolitique s’est aussi pour s’ouvrir à d’autres exemples éducatifs. Voici donc l’exemple du système éducatif Tchèque

[...]

Ce lien m’a bien fait comprendre combien ce système est différent du notre. Il y a lieu de s’inspirer d’autres exemples et d’ôter les œillères.

Vous me rappelez que le conservatisme, l'égoïsme et la lâcheté des adultes (parents, enseignants, syndicats et ministère) français peuvent avoir une part de responsabilité dans le déclassement du système éducatif français, en privilégiant leurs idéologies et leurs rythmes de travail sur celui des élèves.

Néanmoins :
- le système éducatif français a quand même prouvé son excellence à la fin des années 1970 avec les mêmes rythmes scolaires (ce qui évince cette causalité tout en conservant un facteur d'amélioration - du rendement) ;
- il n'est pas illégitime d'adapter les rythmes scolaires à la vie économique (heures et journées de travail des parents et enseignants) ;
- la mobilisation enseignante se finance : les enseignants français travaillent moins que leurs homologues européens mais sont conséquemment moins rémunérés.


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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 14:52 
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Depuis que le collège de mon bourg est ouvert le mercredi matin au lieu du samedi matin, c'est toute la vie associative, sportive ou culturelle du village qui en a pâtit. Certains clubs ont été presque intégralement désertés par les jeunes qui en faisaient parti.
On a adapté les horaires. Les enfants font souvent ces activités après la classe et comme on commence par les plus jeunes, il arrive souvent que les cours pour les lycéens aient lieu après 20h. Comme le bus pour le lycée est à 7h le lendemain matin, on voit aussi les lycéens qui désertent la vie associative...
Du coup, certains clubs cherchent à dédoubler les salles pour avoir 2 cours ou entrainements pour 2 classes d'ages différentes à la même heure. Mais, le nombre de salles communales étant limité ...

Bref, du point de vue de la vie associative, c'était une bien mauvaise idée que ce changement d'horaire.

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 Sujet du message: Re: Déclin du système éducatif français
MessagePosté: Lun 4 Oct 2010 20:38 
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Pour égailler un peu : Voilà ce que m'a rappellé cette discussion : http://www.youtube.com/watch?v=rsd92DHrUM4


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