Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Il est tout à fait exact que l'impôt sur le revenu est plus élevé en Allemagne qu'en France. Mais la somme des prélèvements obligatoires y est inférieure.

Si vous ajoutez les cotisations salariales et patronales, vous n'êtes pas très loin de doubler le salaire, en ajoutant bien sûr les différentes taxes assises sur celui-ci. Pour évaluer le coût d'un salarié, je multipliait le salaire net par 2,2, et c'était dans les années 90.

De moindres prélèvement sociaux peuvent être compensés par des salaires d’un niveau supérieur. C'est coût global du travail qu'il faut considérer. Dans certains secteurs, il est supérieur en France, mais en d’autres secteurs, c’est en Allemagne qu’il est supérieur.
Quelques données globale sont données ici : https://www.connexion-emploi.com/fr/a/cout-du-travail-comparaison-entre-la-france-et-l-allemagne
La différence est notoire dans les services: le coût horaire en Allemagne s'élève à 26,8€, contre 32,1€ en France. Elle l’est aussi dans l’industrie alimentaire : 20.3€ en Allemagne contre 25,7€ en France. En revanche, dans l’industrie automobile, c’est 43,10 € en Allemagne contre 33,40 € en France.
Le patronat français aimerait bien sûr que le coût du travail soit ramené aux niveaux allemands partout où ce dernier est inférieur et de là à dire que les salariés français sont sur-payés ou sur-protégés il n’y a qu’un pas mais c’est un raisonnement simpliste. Car il faut supporter le coût du chômage en France, donc des cotisations en conséquence, et aussi un coût de la vie plus élevé du fait principalement du coût du logement. Faire baisser les rémunérations ou la protection sociale des travailleurs les plus modestes est difficilement envisageable. D’ailleurs j’ai entendu dire que cela commençait à grogner en Allemagne. Des hausses des coûts salariaux dans les services ne devraient pas tarder.
La vraie solution n’est pas une réduction de la protection sociale à laquelle les Français sont attachés, ce qui les ferait une fois de plus descendre dans la rue, c’est de s’attaquer aux causes du chômage et au prix du logement.

Il est possible que le système des retraites s'équilibre de lui même par la baisse de l'espérance de vie...
La consommation de drogue explose, il y a de plus en plus d'obèse, de plus en plus de gens célibataires qui vivent nettement moins longtemps que les gens mariés, de "sur-stress" dans les entreprises privées, de gens qui refusent de prendre leurs médicaments suite à l'affaire du médiator, de plus en plus de cancer, de diabète, de gens qui se nourrissent, de médicaments vendus à des prix inabordables ,d'hôpitaux exsangue du fait des restrictions budgétaires, etc....
Moyennant quoi dans un pays comme les USA l'espérance de vie baisse progressivement

En France, voyez les chiffres de l'INSEE.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/25 ... re=1912926
Ils nous disent que l'espérance de vie a progressé de 2014 à 2019 de seulement 5 mois pour les hommes et de 2 mois pour les femmes, soit une moyenne de 3,5 mois en 5 ans contre une progression de 3 mois par an au 20° siècle.
Donc en France l'espérance de vie augmente moins vite qu'avant et on ne peut exclure qu'un jour elle diminue.

Vous nous présentez le prochain roman de Houellebecq ?

Je ne comprends pas votre remarque...
(au fait je voulais dire "de gens qui se nourrissent MAL")

Ah mais si, vous voulez dire que Houellebecq a tendance à faire dans le catastrophisme ?

On peut fantasmer sur la capitalisation, mais je ne crois pas que le projet de réforme fasse naitre un "fond de pension à la française".

Même si le gouvernement réussit à faire passer sa réforme, il n'y aura pas une baisse massive des pensions du jour au lendemain. La situation démographique continuera à se dégrader doucement mais surement.
Si l'on adopte une retraite par points, on ne peut en aucun cas affirmer que tout le monde est perdant. En revanche il est vrai que la répartition de la retraite par points conduit à avoir des gagnants et des perdants.
Un "gagnant" c'est quelqu'un dont la réforme donnera une pension relativement meilleure que celle à laquelle il aurait pu prétendre si la réforme n'était pas adoptée.

Désolé, mais si, tout le monde sera perdant : pas besoin de sortir de X pour savoir qu'une moyenne établie sur 43 années sera forcément plus faible qu'une moyenne prenant en compte seulement les 25 meilleures années (ou de 75% des 6 derniers mois), surtout dans le contexte actuel de carrières "fractionnées".
A moins qu'on augmente massivement les salaires - ce qui n'est pas à l'ordre du jour -, c'est tout simplement impossible.

Quant aux fameux points - ce qui ne change rien à la méthode de calcul intialement annoncée -, ils sont soumis à la conjoncture économique : à moins d'avoir des taux de croissance de + de 5% l'an ( ), ils vont tout simplement rester stables, voire risquent de baisser à moyen terme.

Inutile d'être « désolé ». Selon « l'étude d'impact » du projet de loi, la réforme fera à la fois des "gagnants" et des "perdants". Dans cette étude, plusieurs dizaines de scénarios différents sont testés : âge, situation familiale, type d'emploi occupé, etc. Les conséquences de la réforme sont très contrastées selon les parcours et les métiers.
https://www.reforme-retraite.gouv.fr/la ... courstypes


Les assurés appartenant aux 25 % les plus modestes (Q1) verront leur retraite augmenter de 29 % pour la génération née en 1980, grâce au minimum de pension (actuellement touché par 20 % des gens qui liquident leur retraite), et grâce à l'âge pivot qui favorise les carrières incomplètes.