De moindres prélèvement sociaux peuvent être compensés par des salaires d’un niveau supérieur. C'est coût global du travail qu'il faut considérer. Dans certains secteurs, il est supérieur en France, mais en d’autres secteurs, c’est en Allemagne qu’il est supérieur.
Quelques données globale sont données ici :
https://www.connexion-emploi.com/fr/a/cout-du-travail-comparaison-entre-la-france-et-l-allemagneLa différence est notoire dans les services: le coût horaire en Allemagne s'élève à 26,8€, contre 32,1€ en France. Elle l’est aussi dans l’industrie alimentaire : 20.3€ en Allemagne contre 25,7€ en France. En revanche, dans l’industrie automobile, c’est 43,10 € en Allemagne contre 33,40 € en France.
Le patronat français aimerait bien sûr que le coût du travail soit ramené aux niveaux allemands partout où ce dernier est inférieur et de là à dire que les salariés français sont sur-payés ou sur-protégés il n’y a qu’un pas mais c’est un raisonnement simpliste. Car il faut supporter le coût du chômage en France, donc des cotisations en conséquence, et aussi un coût de la vie plus élevé du fait principalement du coût du logement. Faire baisser les rémunérations ou la protection sociale des travailleurs les plus modestes est difficilement envisageable. D’ailleurs j’ai entendu dire que cela commençait à grogner en Allemagne. Des hausses des coûts salariaux dans les services ne devraient pas tarder.
La vraie solution n’est pas une réduction de la protection sociale à laquelle les Français sont attachés, ce qui les ferait une fois de plus descendre dans la rue, c’est de s’attaquer aux causes du chômage et au prix du logement.