Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Il y a eu plusieurs rounds de discussions entre syndicats d'agriculteurs et fonctionnaires européens. Il en ressort que la situation est différente de celle présentée aux béotiens du monde agricole que nous sommes. Surtout que dans certains cas, il faut choisir entre l'agriculteur et le consommateur, car certaines normes protègent le consommateur. Mais, parfois, elles sont vues comme protégeant les agriculteurs européens, puisque certains traités de "libre-échange" ont une clause qui oblige les produits importés à être conformes aux règlementations européennes.

De plus, ce que veut l'agriculteur polonais est différent de ce que veut l'agriculteur allemand, ou de l'agriculteur français, voire portugais. Sans compter que les agriculteurs du sud et du nord de la France ne sont même pas d'accords entre eux...

Sans compter que dans certains cas, c'est l'absence de règlementation qui fait souffrir les agriculteurs, entre les vertueux et ceux qui le sont moins.

Oui, l'UE a interdit les plantes trangéniques, je ne vais pas discuter là-dessus, je vais m'énerver. Prenons le soja, toute la production mondiale est du transgénique, sauf l'UE, bien sûr, nous on lave plus blanc. Mais nous sommes obligés d'importer des tourteaux de soja parce que nous n'en produisons pas assez, c'est pour nourrir le bétail, et donc les tourteaux de soja transgéniques sont bouffés par nos bovins qui sont bouffés par nous. Il faut être un imbécile de première bourre pour faire des trucs pareils. Ou on croit que les plantes transgéniques vont nous tuer, et on en interdit la culture ET l'importation, ou on ne le croit pas, et on autorise. Notons que le recul que nous avons permet de conclure à l'inocuité de celles-ci.

C'est le problème de l'immobilier, de la périssabilité des denrées et donc du régulier renouvellement des marchandises proposées à la commercialisation, avec les coûts induits. On peut aussi noter les infrastructures disponibles pour les marchés dans les villes, le coût des emplacements (question intéressante?), la plage horaire hebdomadaire où le public peut s'approvisionner, etc...
Sur cette question cruciale de l'amélioration de la fourniture des villes en produits agricole de qualité, il y a eu des améliorations, c'est le concept de " l'épicerie fine ". Et à l'heure où l'architecture de livraison est remarquable, il n'y a qu'un pas pour en venir à se faire livrer des produits frais, le coût ? l'achat groupé a peut-être de l'avenir.



Je ne pensais pas que les vannes avaient été si bien ouvertes, mais le poulet ira chez KFC ou d'autres gros acheteurs, d'ailleurs, le problème de l'agriculture comme dans dans bien d'autres domaines est une histoire de dimension, de vision du commerce, il y a deux mondes qui coexistent mais bon c'est un autre sujet



A priori les plantes transgéniques ne présentent pas de problèmes pour la santé voir rapport du sénat https://www.senat.fr/rap/r97-440/r97-440_mono.html#toc167
Par contre, la modification transgénique des plantes est problématique pour les plantes et insectes qui côtoient ces plantes car ils peuvent parfois intégrer dans leur génome des gènes modifiés. Cette voie de l'industrie agroalimentaire ne peut nous mener qu'à plus de dépendance à l'industrie génétique. Alors qu'il y a déjà un vrai travail de recherche sur les variétés anciennes, les plantes perpétuels etc.

On a déjà de bons rendements agricoles, comme les exploitants n'ont pas le temps d'oeuvrer à la commercialisation de leurs produits, les autres y travaillent et maximisent leur profit , le maquignon, l'abattoir, le meunier, etc.
Il me semble que le prix du pain a bien plus augmenté lors du passage du franc a l'euro que pendant les dix dernières années.

Bof, il y a dix mille ans que nous modifions les plantes, alors on affole les gens en parlant de génétique, pourtant le lien entre la graminée qui a donné le bl et celui d'hier existe bien, même si sa génétique a été modifiée par sélection.