Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Comprendre et penser la géopolitique du monde contemporain.

Revenir à Passion-Histoire
Nous sommes le Jeu 28 Mar 2024 23:50

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 45 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante
Auteur Message
 Sujet du message: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 17:28 
Hors ligne
Modérateur
Modérateur

Inscription: Jeu 15 Avr 2004 23:26
Messages: 3318
Localisation: Alsace, Colmar
J'ai mis cela en Europe, mais ça pourrait être dans Monde et plus élargi ou dans théories en fonction de comment l'on débattra de ce problème.

J'ai été choqué par ceci :

Citation:
Un ex-PDG de Libération brutalement interpellé à son domicile

Du jamais vu dans une affaire de presse: le journaliste Vittorio de Filippis, qui a été directeur de la publication de Libération de mai à décembre 2006, a été interpellé à son domicile pour une banale affaire de diffamation. Récit.

Recueilli par Eliane Patriarca

* Agrandir la taille de police
* Réduire la taille de police
* Imprimer l'article
* Envoyer l'article à un ami

Quand il arrive dans les locaux de Libération, ce vendredi peu avant midi, il a encore la trace des menottes au poignet. Journaliste économique, actuellement membre de la direction du journal, Vittorio de Filippis a été PDG et directeur de la publication du journal de mai à décembre 2006. Il vient de passer plusieurs heures, d’abord au commissariat de police du Raincy (Seine-Saint-Denis), la commune où il réside, et plus tard dans la matinée de ce vendredi au tribunal de grande instance de Paris. Avant d’être mis en examen. Il est pâle, fatigué, outré.

«J’ai été réveillé vers 6h40 ce matin par des coups frappés sur la porte d’entrée de ma maison, raconte-t-il. Je suis descendu ouvrir et me suis trouvé face à trois policiers, deux hommes et une femme portant des brassards, et j’ai aperçu dans la rue une voiture de police avec un autre policier à l’intérieur.»

Les représentants de l’ordre lui disent qu’ils ont un mandat d’amener au TGI de Paris contre lui. «J’imagine tout de suite que cela concerne la période de cogérance durant laquelle j’ai été PDG et directeur de publication de Libération en 2006, et je pense à l’affaire Xavier Niel, du nom du fondateur de Free, le fournisseur d’accès à Internet, parce que c’est tout simplement l’affaire la plus récurrente parmi toutes celles dont j’ai eu à répondre comme directeur de publication. Et celle qui a suscité le plus de contacts avec les avocats de Libération, Jean-Paul Lévy et Emmanuel Soussen.»

Xavier Niel a déjà attaqué plusieurs fois en diffamation Libération et le journaliste Renaud Lecadre, auteur d’articles dans le quotidien et sur le site liberation.fr, évoquant les démêlés judiciaires du fondateur de Free.

Vittorio de Filippis a chaque fois été convoqué par la justice car sa responsabilité est engagée: l’article 42 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881 dispose que le directeur de publication d’un journal est «l’auteur principal» du délit de diffamation publique envers un particulier alors que le journaliste auteur du papier incriminé n’est que «complice».

Mais Xavier Niel et la société Free ont été déboutés systématiquement, lors de procès qui se sont tenus au deuxième trimestre 2008. A chaque fois, ils ont en plus été condamnés à verser des dommages et intérêts à Libération pour procédures abusives.

Ce matin, le ton est vite monté entre les policiers et le journaliste, celui-ci leur faisant remarquer qu’ils ont profité de son portail sans serrure pour pénétrer chez lui.

«Habillez-vous, on vous emmène», répliquent-ils en lui interdisant de toucher à son portable dont l’alarme-réveil se déclenche. «Je commence à m’énerver, raconte Vittorio de Filippis. Réveillé par le bruit, mon fils aîné, qui a 14 ans, assiste à toute la scène. Son frère, 10 ans, ne sort pas de sa chambre mais j’apprendrai par la suite qu’il était réveillé et a très mal vécu ce moment… Je dis aux flics qu’il y a peut-être d’autres manières de se comporter. Réponse devant mon fils: «Vous, vous êtes pire que la racaille!» J’ai juste le temps de rassurer mon fils, de lui dire que je ne suis pas un malfrat et que tout cela concerne le journal et qu’il est en train d’assister à une injustice. Je lui demande, en l’absence de ma femme qui est en déplacement, d’accompagner son frère à l’école et d’aller lui aussi en cours.»

Les policiers emmènent le journaliste au commissariat du Raincy.

7h10. Au commissariat, des policiers lui lisent les motifs de son interpellation. C’est bien de l’affaire Niel dont il s’agit et particulièrement d’un article du journaliste Renaud Lecadre paru sur le site liberation.fr. Après lecture du document, Vittorio de Filippis demande à plusieurs reprises la présence des avocats du journal. Réponse: «Ils ne seront pas là.» Vittorio De Filippis refuse alors de signer quoi que ce soit. «Je suis assis sur un banc, boulonné au sol, dont pendent plusieurs paires de menottes. Face à moi, affichée au mur, la Charte d’accueil du commissariat».

D’autres policiers demandent au journaliste de vider ses poches. Il s’exécute.

7h30. Trois policiers viennent le chercher, lui demandent de mettre les mains dans le dos et le menottent. Puis ils le conduisent à une voiture et prennent l’autoroute A86. Dans la voiture, les policiers se réjouissent de pouvoir «voir en vrai les bureaux de Navarro».

8h30. Vittorio de Filippis est emmené dans les sous-sols du TGI au dépôt, «quartier des hommes».

«On contrôle mon identité puis on m’emmène dans une pièce glauque, avec un comptoir en béton derrière lequel se trouvent trois policiers dont un avec des gants, précise Vittorio de Filippis. Derrière eux, un mur de casiers qui contiennent les effets des personnes «en transit». On me demande de vider mes poches, puis de me déshabiller. Dans mes papiers d’identité, ils isolent ma carte de presse et la mentionnent dans l’inventaire de mes effets. A aucun moment, jusqu’alors, je n’avais mentionné ma qualité de journaliste».

«Je me retrouve en slip devant eux, ils refouillent mes vêtements, puis me demandent de baisser mon slip, de me tourner et de tousser trois fois.»

Le journaliste s’exécute puis se rhabille, mais on lui a retiré ses lacets, sa ceinture, la batterie de son portable. et tous ses papiers et effets.

9h30. Les policiers l’accompagnent dans une cellule «qu’ils referment à triple tour».

«La pièce comporte une table, un rouleau de papier hygiénique, une paillasse en béton sur laquelle sont posées deux couvertures. Dans un recoin, j’aperçois un WC. Je m’asseois sur la table pour éviter les cafards et les mites.»

10 heures. Deux gendarmes viennent le chercher, et l’isolent à nouveau derrière un paravent en béton qui se trouve dans le long couloir bordé de cellules.

Ils lui demandent de se déshabiller complètement.

«Je signale alors que j’ai déjà été fouillé d’une manière un peu humiliante deux heures plus tôt et je refuse de baisser mon slip à nouveau. Bien que comprenant l’absurdité de la situation et mon énervement, ils me répondent que c’est la procédure et qu’ils doivent appeler la juge devant mon refus. Celle-ci leur répond que soit je respecte la procédure et dans ce cas-là elle m’auditionnera et je serai libéré; soit j’assume mes actes».

Le journaliste accepte donc de se laisser fouiller à nouveau, de baisser son slip, de se tourner et de tousser.

Rhabillé, il est menotté «mais cette fois avec les mains devant», et escorté par les gendarmes dans les couloirs interminables du TGI, jusqu’au bureau de la juge Muriel Josié, vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris.

10 h 40. Dans le bureau de la juge, les gendarmes lui retirent les menottes. La juge, qui «au départ», selon Vittorio de Filipis, «a l’air un peu gêné», lui signifie qu’elle l’a convoqué parce qu’elle a déjà procédé à de nombreuses convocations par courrier dans le cadre de l’affaire Niel et qu’il a toujours été «injoignable».

Le journaliste lui répond alors que, comme pour chacune des affaires qui concernent des articles écrits par des journalistes de Libération, il transmet les courriers aux avocats du journal. Et il demande alors à parler à ceux-ci. «La juge me demande leur adresse, puis me lit une liste d’adresses d’avocats dans laquelle j’identifie celles de nos avocats».

Puis Vittorio de Filippis refuse de répondre à toute autre question. La juge s’énerve, hausse le ton. Mais, en l’absence de ses avocats, le journaliste refuse tout échange verbal avec elle.

La juge lui fait signer le procès-verbal de l’entretien et lui notifie sa mise en examen pour «diffamation». Elle lui demande s’il sera joignable d’ici à la fin du mois de décembre.

Ensuite, les deux gendarmes reconduisent Vittorio de Filipis à travers les méandres des couloirs du TGI — «mais cette fois je ne suis plus menotté». Ils lui rendent ses papiers et ses effets. Et le libèrent.

11h30. Sur le trottoir devant le TGI, Vittorio de Fillipis appelle immédiatement les avocats du journal et la direction de Libération.

Aussitôt informée, la Société civile des personnels de Libération (SCPL, actionnaire du journal) dénonce, dans un communiqué, «ces méthodes inadmissibles». «La SCPL veut manifester sa solidarité vis à vis de Vittorio de Filippis, écrit-elle. Nous protestons auprès des autorités politiques et judiciaires. Nous demandons qu'une enquête soit ouverte sans délais sur ces méthodes.»

L’un des avocats de Libération, Me Jean-Paul Levy, dénonce les conditions de cette interpellation, «une première», selon lui, en matière de délit de presse. «Je suis l’avocat de Libération depuis 1975 et c’est la première fois que je vois un directeur de publication faire l’objet d’une interpellation et d’un mandat d’amener», déplore-t-il. «Je suis scandalisé que l’on inflige un tel traitement pour un délit qui n’est pas passible de prison».

La Société des lecteurs de Libération (SLL), «scandalisée par les méthodes employées par la police judiciaire et la magistrature dans une affaire de presse», s'associe à l'indignation et à la protestation de l'équipe.

Laurent Joffrin, PDG du journal et directeur de la rédaction, s'exprimera demain samedi dans la page consacrée par le quotidien à cette arrestation, sans précédent dans les annales judiciaires.


http://www.liberation.fr/medias/0101269634-un-ex-pdg-de-liberation-brutalement-interpelle-a-son-domicile?xtor=RSS-450

Ce qui m'a choqué, à part le fait que la victime est un journaliste, c'est que cette mésaventure arrive à de plus en plus de gens qui sont loin du profil du délinquant. On croirait que certains juges se considèrent comme au dessus, non seulement des lois, mais aussi du simple sens moral. Je parle bien de sens moral, puisque l'on ne devrait pas traiter quelqu'un a qui l'on reproche des choses si "petites" comme cela.

Mais, cela fait suite à diverses affaires qui semblerait montrer qu'il y a un grand malaise au sein de la justice française. C'est de cela plus précisément dont j'aimerais que l'on débatte ici.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 18:46 
Hors ligne
Modérateur
Modérateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Sam 5 Jan 2008 17:29
Messages: 365
Localisation: France
En lisant cette histoire ce matin, je m'étonnais qu'on la juge scandaleuse du fait que l'interpellé est un journaliste. Elle me semble scandaleuse indépendamment de cela ; je n'y lis pas d'attaque contre la liberté de la presse, mais une brutalité arrogante extrême de la part de la justice et de la police, qui peut (tout comme la brutalité médiatique d'ailleurs) s'abattre sur n'importe quel citoyen.

Ca m'a rappelé la garde à vue du PDG de Total (de Margerie), qui avait été menotté nu à un radiateur.
On en parle quand il s'agit de personnalités ou de gens appartenant à des milieux sensibles, mais cette affaire fait frémir car on a tendance à se dire qu'elle représente le quotidien.

(J'incluerais la police dans la discussion ; son comportement chez le quidam en question, s'il est avéré, est indigne).

_________________
Qui, a fait quoi, et à quelle date ?

- Alaric, a éteint le feu sacré, à Rome, en 410.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 18:55 
Hors ligne
Administrateur du site
Administrateur du site
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Mar 27 Avr 2004 18:38
Messages: 1418
Localisation: Région Parisienne
Ce gus ne se rend pas à une convocation de la justice, un mandat d'amener est délivré à son encontre et est exécuté. Où est le scandale ? Est parce que l'interpellé est journaliste ? Est il au dessus des lois parce qu'il a dirigé un journal ?

Le sujet peut être bon, mais l'exemple bien mal choisi. A chaque fois que j'ai été convoqué par la police, j'y ai été, sauf cas de force majeure, mais en ce cas, j'ai fait déplacé la convocation, sans problème.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 18:58 
Hors ligne
Modérateur
Modérateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Sam 5 Jan 2008 17:29
Messages: 365
Localisation: France
Je trouve l'exemple bien choisi au contraire. Même si le mandat d'amener est légitime, ça n'a pas à se passer de cette façon. On est dans un état de droit, ces pratiques qui ressemblent à des représailles s'apparentent à des voies de fait.

Le juge pouvait très bien assigner le gars pour outrage, du fait qu'il avait ignoré les convocations précédentes.

_________________
Qui, a fait quoi, et à quelle date ?

- Alaric, a éteint le feu sacré, à Rome, en 410.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 19:07 
Hors ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Ven 21 Nov 2008 23:48
Messages: 48
Localisation: Jérusalem
S il s agissait d un individiu dangereux, OK. Mais menotter un homme pour une convocation devant ses gosses, et le faire mettre à poil comme un vulgaire petit dealer, n apporte rien à
l enquête dont il fait l objet.

il y a humiliation sur la personne et ça c est indigne d un pays comme la France !

_________________
La haine c'est la colère des faibles (Alphonse Daudet)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 19:11 
Hors ligne
Administrateur du site
Administrateur du site
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Mar 27 Avr 2004 18:38
Messages: 1418
Localisation: Région Parisienne
Pour l'instant, il n'y a qu'une version, vous ignorez s'il n'y a pas eu rebellion. Je me méfie énormément quand il y qu'une version, pas vous ?

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 19:15 
Hors ligne
Modérateur
Modérateur

Inscription: Jeu 15 Avr 2004 23:26
Messages: 3318
Localisation: Alsace, Colmar
Disons que les gens convoqués ou emmené au tribunal pour diverses raisons, sont tant qu'ils ne sont pas condamnés considérés comme innocents.
Que l'on pratique ainsi envers un multi-récidiviste dangereux pour la société, ça se comprend. Quand un citoyen ordinaire et il y a d'autres cas en dehors des journalistes ou des grands patron, est traité comme un individu dangereux, il y a un souci.

La justice et la police sont au service du citoyen pour le protéger, ils ne sont pas là pour le brimer et lui faire peur.
Or, ayant du déposer plainte il y a quelques temps, je me suis presque demander si ce n'était pas moi le coupable. De quoi ? Je ne sais pas, mais coupable assurément, parce que l'on devrait avoir au moins un peu de considération pour les victimes et on n'en avait aucune envers moi, bien au contraire.

Je me méfie aussi quand il y a qu'une version. Mais, il y a eu diverses affaires comme celle-ci. J'ai un collègue qui s'est retrouvé devant un juge pour une affaire d'accident du travail. C'est déjà pas facile à vivre, mais quand on vient avec sa bonne foi et que l'on sent que l'on est déjà un peu coupable, ne serais-ce que parce que l'on est là, c'est perturbant.

Donc, attendons pour cette affaire, d'en savoir plus.

Mais, la justice semble quand même avoir divers soucis qui peuvent entraver son bon fonctionnement. Or, son bon fonctionnement est une garantie pour le cotoyen que nous somme tous.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 19:25 
Hors ligne
Administrateur du site
Administrateur du site
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Mar 27 Avr 2004 18:38
Messages: 1418
Localisation: Région Parisienne
La justice n'a d'autre contrôle qu'elle même. Autant dire aucun.

_________________
Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Sam 29 Nov 2008 21:26 
Hors ligne
Membre PH
Membre PH
Avatar de l’utilisateur

Inscription: Ven 27 Juil 2007 16:02
Messages: 1238
Localisation: Montrouge
Il y a quelques années, j'ai été poursuivi comme élu local au pénal pour pollution, le juge d'instruction ne voulait rien entendre, acharné à se faire un élu. J'ai eu beau argumenter, textes à l'appui, avec l'aide de la direction de l'Equipement, rien à faire, je me suis retrouvé au tribunal correctionnel. Et là surprise, les trois juges me font comprendre par leurs questions, qu'ils considèrent qu'aucun délit n'a été commis et que des diligences normales ont été commises. La relaxe est prononcée comme évidente. En appel, à la demande d'une associiation partie civile, le Premier Président de la Cour D'appel me dit très vite, Monsieur, "vous ne devriez pas être ici" et la Cour confirme la relaxe. L'affaire a été très dure à supporter, car la presse locale a rendu compte de toute la procédure et cela a duré 6 ans. Voila la justice, elle dépend du juge d'instruction et celui-ci exprime souvent ses opinions, ses sentiments. La magistrature est en réalité très politisée.

_________________
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Ou va la justice française ?
MessagePosté: Lun 15 Déc 2008 01:33 
Hors ligne
Membre PH
Membre PH

Inscription: Mer 1 Nov 2006 17:49
Messages: 179
Localisation: Triangle des bermudes
Citation:
La magistrature est en réalité très politisée.


Tout a fait exact. Cela ne date pas d'hier, si vous souhaitez faire une carrière en politique, il est bon d'avoir fait une fac de droit. Et comme d'habitude, dès qu'il y a un intérêt pour les familles politiques, en l'occurence le recrutement, vous pouvez être sûr que la couveuse est bien gardée. Il y a 6 ans de cela, je me souviens qu'il y avait régulièrement des jeunes d'extrême droite distribuant des tracts à la sortie de la fac de droit...

Ce n'est pas une raison pour en dénigrer la raison humaine,

La justice française vit le malaise de sa réforme. Il est très difficile d'accepter le changement quand la perversité vous amène à relever les plus ignobles travers d'une réforme. Cette perversité qui vous accouche d'une profonde haine, au regard de l'intolérable souffrance de vos réflexions. Vers qui, vers quoi cette douleur paranoïaque va-t-elle se diriger ? La ministre de la justice ?

Disons le simplement, ce mêtier de magistrat n'est pas de tout repos, surtout en ces temps difficiles, espérons que la magistrature s'appliquera à trancher du glaive de l'héroisme chaque décision.

Rappelons qu'ils ont en charge le fardeau d'une soixantaine de code pour des millions de lois. Rien que le code du travail, c'est deux kilos de paperasse.

En ce qui concerne le journaliste de Libération, la diffamation est une étrange accusation en ces temps où l'on n'achète peu le journal papier. Sur le numérique, ce n'est même pas la peine, portée atteinte à la liberté d'expression dans ce domaine, cela relève du politiquement incorrect ou de l'abus de pouvoir. Manquerait plus qu'il nous soit interdit de porter un t-shirt à l'effigie de nos stars préférées. :o

_________________
"Heureux soit les fêlés car ils laisseront passer la lumière"Michel Audiard


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer de messages ou poster d’autres réponses.  [ 45 messages ]  Aller à la page 1, 2, 3, 4, 5  Suivante

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 31 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages
Vous ne pouvez pas joindre des fichiers

Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com