Caesar Scipio a écrit:
C'est d'autant plus discutable qu'une partie des identitaires musulmans ou pas masulmans mais allogènes sont alliés politiquement à une partie de l'extrême-gauche. Ce qui est très logique puisque pour eux, l'ennemi à abattre c'est la nation française.
C'est l'extrême gauche, en fin de course (ou de cycle ?) qui fait chez nous l'idiote utile de l'extrême droite sunnite.
Caesar Scipio a écrit:
Leur grille de lecture est à la fois identitaire, raciste/identitaire et de classe/sociale (ils se voient comme les opprimés par essence contre les oppresseurs par essence que seraient les autochtones).
Et puis l'extrême gauche pense toujours en slogans, elle en reste à ses culpabilisations tiers-mondistes et prend toujours les immigrés pour des alliés sous-prolétaires et socialistes du Tiers-Monde (symbolisée par la moustache des Orientaux), alors que l'extrême droite sunnite se considère plutôt en conquérants bédouins ou turcs (symbolisé par la barbe orientale) en quête de seigneuries personnelles (ça concerne l'aventurier parti en djihad en Orient comme le bandit gardant son lieu de trafic).
Caesar Scipio a écrit:
Or si violence d'extrême-droite il y avait, elle ne serait que réactive. Réactive à une violence islamiste ou d'extrême-gauche qui est déjà bien présente et qui elle n'est pas réactive.
Zadrobilek a écrit:
Je me permets de rappeler tout de même que tout mouvement violent et subversif prétend agir en réaction à une oppression préalable...
Exactement, tous les extrêmes politiques (donc, religieux compris) réagissent violemment contre ce qui les effraie.
Caesar Scipio a écrit:
S'il s'agit de l'ultra-droite, comment qualifiez-vous le FN ?
Objectivement, n'est extrémiste qu'un mouvement pratiquant la violence physique. Les adjectifs "extrêmes" et "extrémistes" sont abusivement employés à fin de rhétorique idéologique ou, parfois, par inculture mimétique, comme ce malheureux journaliste de France Info glosant, ce matin, sur l'
"orage violent" [sic, par opposition aux orages doux, sans doute], d'une
"violence extrême" ayant entraîné hier à Paris un accident
"extrêmement rare".
Narduccio a écrit:
Pour moi, ils sont les responsable de l'extrême-droitisation de notre société.
Il faut se souvenir que la base des mentalités et moralités politiques de tous États et nations, à travers le temps et l'espace, est conservatrice, sinon ultra-conservatrice.
Les États occidentaux n'y échappent progressivement qu'après les deux Guerres mondiales et par un martèlement de la pitié miséricordieuse et pacifiste, d'origine chrétienne et humaniste, appuyée par la propagande soviétique à l'intérieur de ses zones ennemies et par les théories libérales partout.
L'extrême droitisation dont vous parlez est davantage l'abandon d'un état particulier et remarquable des démocraties libérales, le pacifisme, au profit d'un retour au bellicisme sempiternel et universel dans les sociétés libérales occidentales et associées, au prétexte que les réactionnaires que vous dénoncez ne sauraient désarmer contre un adversaire armé.
Narduccio a écrit:
Et certains des prétendus meneurs de cette prétendue droite dure tiennent des propos qui les auraient fait assimilier à des fascistes ou à des nazis dans les années 70. Mon réveil politique provenant de cette période, pour moi aussi, il s'agit bien d'ultra-droite.
À mes yeux, ceux-là constituaient davantage une arrière-garde résiduelle d'un système de pensée antilibéral (procolonial, xénophobe...) alors en déclin. Je trouve que le regain de leurs successeurs, à la fin des années 1990, intervient essentiellement en réaction à l'émergence nouvelle en Occident de l'extrême droite sunnite, qui leur tient lieu de légitimité (toujours au nom de la réciprocité, qui prime toutes les éthiques).
Le retour des revendications identitaires occidentales répond moins à l'extrême droite marginale afro-centriste, qui est morte-née avec l'opposition initiale (et donc finale) entre noirs non africains se revendiquant comme descendants d'esclaves et noirs d'Afrique assimilés par les premiers comme descendants d'esclavagistes, le tout sur fond d'inculture génétique, généalogique et historique incapacitante. Il répond peu aux revendications progressistes et sociétales libérales, par lesquelles elle finit toujours balayée. Il ne répond à aucune revendication identitaire ultra-droitière autre, par exemple "chinoise" ou "hindoue", en ce qu'elle est inexistante.
En cela, les réactions occidentales ne se définissent pas par du racisme (elles accueillent fièrement les soi-disant étrangers adhérant à leurs idéologies), ni par de la xénophobie (elles restent indifférentes aux cultures immigrées discrètes), mais par une seule islamophobie, plus particulièrement une phobie à l'encontre de toutes les manifestations ostentatoires du sunnisme en Occident (et je précise "en Occident" parce qu'elles poussent, comme leurs adversaires occidentaux pacifistes, la condescendance et l'arrogance jusqu'à rester indifférentes aux violences conduites par les sunnites hors d'Occident, même lorsqu'elles touchent des Occidentaux, ce qui ne fait d'ailleurs pas d'elles les plus farouches réactions identitaires qui soient, même en Occident, si l'on pense aux représailles que ces attaques auraient entraîné en Occident avant 1962 ou à n'importe quelle date dans toute autre culture dans le monde).