L'Angleterre tient ce rocher à la suite d'un accord de paix signé avec la France en 1713, pour conclure la guerre de Succession d'Espagne (1701-1714).
Au tricentenaire de cette cession, la construction européenne et la démocratie libérale apaisent les tensions sans jamais les tasser...
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Après les contrôles renforcés de la police espagnole à la frontière avec Gibraltar (supposés lutter contre le trafic de cigarettes), c’est désormais sur l’eau que le bras de fer se poursuit entre Londres et Madrid. Une flottille espagnole d’une dizaine de chalutiers a jeté l’ancre devant Gibraltar. Le motif reste le même : protester contre la décision des autorités de l’enclave britannique de créer un récif artificiel marin censé « régénérer la pêche », mais qui empêcherait les marins espagnols de venir jeter leurs filets dans les eaux qui bordent le rocher. Sous couvert de manœuvres militaires « prévues de longue date », Londres a envoyé une frégate de combat. Depuis le traité d’Utrecht, en 1713 (cession du rocher au Royaume-Uni), l’Espagne ne cesse de revendiquer le retour de Gibraltar – et de ses riches eaux territoriales – dans son giron. Et ce en dépit de l’avis des habitants de l’enclave, qui, à 99 %, souhaitent rester britanniques.
2013, Le Point 2136, 39