Moujik Looping a écrit:
@Ceasar Scipio
A l’aune de la qualité de vos postes, je n’ose croire que vous pensez ce que vous écrivez. Alors à quoi rime cette intoxication ?
L’ancien testament contient des passages tout aussi belliqueux et violents que la Coran. Pourtant la « mode » d’accuser les Juifs de vouer une haine contre les Gentils au point que tout soit permis contre eux est heureusement passée…
Le cas du christianisme est le contre-exemple parfait indiquant que Muhammad n’est pas le problème. Les sociétés chrétiennes ont été tout aussi violentes que les sociétés musulmanes…
Encore et toujours il est triste que pris dans une émotion légitime on en vienne à perdre toute mesure. Invoquer l’islam à tout bout de champs est aussi une façon de déresponsabiliser les auteurs de ces massacres…
Je rejoins la réflexion de Zadrobilek. Il faut réussir à dépasser le cadre de l’islam et s’attacher à ce que plus de justice guide le monde. Arrêter ce deux poids deux mesures et cette hypocrisie. Notre rapport à l’économie est d’autant plus meurtrier et là curieusement c’est les personnes qui pointent le problème qui sont taxé de gauchistes. On s’enfonce toujours un peu plus et il y en a encore pour crier « plus vite ! »…
De la part de Geopolis : Je modifie votre message (en vert et en gras) pour retourner contre vous vos attaques personnelles contre vos interlocuteurs, histoire de vous faire constater ce qu'elles signifient ; ça donne ceci.Je ne suis pas certain mais je me demande si
je suis de bonne foi et ignorant ou bien instruit et de mauvaise foi, auquel cas, comme il le semble hélas vu que c'est silence radio sur les autres sujets,
je n'
interviens sur ce forum qu'en tant que commissaire politique chargé d'attaquer tout propos critique sur un certain Islam (et en l'espece la mauvaise face de l'Islam en prenant en otage le bon Islam et les bons musulmans pour interdire toute critique et analyse du mauvais Islam).
Pour ma part, je pense ce que je dis et cela ne m'intéresserait pas de dire ce que je ne pense pas.
Les passages violents de l'ancien testament ne valent pas prescription générale pour l'avenir. Le "Tuez les Amalécites !" concernait les Amalécites.
Les sociétés chrétiennes ont été violentes contre la lettre et l'esprit de leur texte. Les sociétés musulmanes restent violentes parce que la geste du prophète, des premiers califes et des passages clés du cœur Coran fixent un modèle violent et intolérant.
La religion musulmane et les sociétés musulmanes n'ont évidemment aucun monopole de violence mais elles ont un rapport particulier à la violence en ce sens qu'elles ont été instituées par la violence, une violence initiée et assumée par leur prophète fondateur et ses successeurs, et que leurs textes assument de manière générale la violence pour faire prévaloir le message religieux, social et politique auquel elles adhérent.
Le paradoxe et le malheur de l'Islam, c'est que factuellement, les sociétés musulmanes ont certes été à une époque un peu moins intolérantes et un peu moins violentes que les sociétés par exemple chrétiennes. Mais elles l'ont été parce qu'elles ont emprunté un chemin de traverse qui s'est avéré être une impasse : en codifiant la violence pour l'encadrer et la limiter mais en revêtant cette codification d'un caractère sacré. Un code écrit, c'est beaucoup plus clair et contraignant que des règles orales qui peuvent être remplacées par d'autres règles orales sans qu'on ait le problème de dire "c'est Dieu qui a tout dicté lui-même". C'est cela qui, malheureusement, a mis les sources de l'Islam dans une impasse, étant entendu qu'il y a une proportion non négligeable de gens qui aiment cette violence, qui ne veulent à aucun prix y renoncer, parce que cette violence est un moyen de contrôle politique, culturel et social, de maintien de la cohésion et de l'identité du groupe contre les autres groupes, et accessoirement de promotion individuelle.
La grandeur des musulmans pacifiques, éclairés et tolérants, pour lesquels j'ai beaucoup d'admiration et qui sont le plus grand nombre, c'est d'être capable de se hisser au dessus de leur texte et de leur prophète qui leur a fixé un tel modèle et un tel cadre. Eux ont compris quel est le sens du bien et à faire la part des choses dans les textes.
Pour les chrétiens, cela a été beaucoup plus facile à faire sur le plan doctrinal en ce sens que que leurs violences étaient une trahison de la geste et de l'enseignement de leur sauveur. Pour eux, hormis des épîtres de saint Paul reflétant le temps d'une société patriarcale où la femme etait tenue d'obéir à son époux, pas de difficulté intrinsèque entre les fondements de leur religion et les relations pacifiques avec ceux qui ne croient pas comme eux.
Aucun des textes fondateurs du Christianisme et du Judaïsme ne promet le paradis à ceux qui tuent pour leur foi, notamment pour la raison contingente que ceux qui ont présidé à la rédaction des textes avaient un tas de caractéristiques bonnes ou mauvaises mais pas celle d'être des chefs de guerre. Les inquisiteurs et autres conquistadores ont agi contre les fondements de leurs textes religieux. C'est la société et la politique, violents par nature depuis des siècles et des millénaires, qui avaient pris le dessus sur les textes religieux.
Le nazisme ou le marxisme-léninisme, en revanche, étaient en effet intrinsèquement porteurs de violence, la revendiquaient, et ce que ce soit en Europe ou en Asie de l'est. L'Islam n'est donc pas la seule idéologie porteuse et promoteur de violence mais il se trouve hélas qu'elle l'est et qu'elle est portée par un fort dynamisme depuis une quarantaine d'années.