Vellavius a écrit:
Vellavius a écrit:
Geopolis a écrit:
En vrac, CM1 : plusieurs élèves trouvent que les insultes du "prophète" légitiment la violence (et l'un renchérit : "Si quelqu'un insulte le prophète ici, il verra." ; moins nombreux sont ceux qui se réjouissent des morts de policiers. Paroles d'enfants, paroles de "grands frères", paroles de parents.
Collège situé dans un pôle urbain en déclin démographique et économique, mixité sociale en souffrance (concurrence privé rural et allègement carte scolaire), taux de PCS défavorisées supérieur de 60% et de très favorisés à 10%, notable présence de petits-enfants d'immigrés maghrébins et musulmans (avec et sans la nationalité française), propos de 5ème & 4ème, en vrac: "ils ont eu ce qu'ils méritaient", "ça ne se fait pas (d'insulter le prophète)", "les chrétiens et les juifs n'ont pas eu le courage de le faire avant", "ils ont insulté le Coran" (mauvaise lecture de la caricature "le Coran ne protège pas des balles" ...), ... les programmes ont attendu...
Pendant deux jours, "je suis charlie" a vraiment eu un sens, sans m'affubler d'un autocollant (dont le port serait devenu quelque chose d'obligé...).
Grosse pensée aux professeurs de certains établissements...
J'ai oublié de préciser que ces propos tenus sont numériquement faibles (environ 2/3 élèves pour 20), "fort heureusement" (car c'est toujours trop).
Le rectorat a recensé 70 chahuts. D'accord, c'est 70 chahuts de trop, mais il faut relativiser.
Le Point : "Charlie Hebdo" - Minute de silence perturbée : l'Éducation nationale recense 70 chahutsCitation:
"Les choses se sont globalement bien passées", tient à souligner Najat Vallaud-Belkacem après que des enseignants ont signalé les perturbations de la part d'élèves durant la minute de silence nationale observée, le 8 janvier, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo. Les services des rectorats ont fait remonter environ 70 cas sur le territoire auprès du ministère de l'Éducation nationale. Un nombre à rapporter aux 60 000 établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) du pays.
Dans la plupart des cas, les choses se sont réglées localement "avec des sanctions proportionnées à la gravité des faits", indique Najat Vallaud-Belkacem. Les statistiques ne sont pas, à ce stade, finalisées. Il ne s'agit que d'un point d'étape. La ministre appelle à rester "vigilant" face aux dérives.
Je tiens à préciser : je ne fais pas d'angélisme. Il faut punir ceux qui sont dans une dérive vers l'extrémisme ou vers la délinquance. Il faut surveiller ceux qui sont dans des dérives. Il faut aussi impliquer les parents, quand c'est possibles. Parfois, une bonne baffe est plus efficace que des mois de prisons. Certains sont des ados en révolte et un jour ils auront honte de ces incidents. Mais, d'autres peuvent être en voie de radicalisation et il faut intervenir avant qu'ils ne prennent un visa pour la Syrie ou qu'ils fassent d'autres bêtises.
Mais, il faut rapporter les choses à de justes proportions, on est à des valeurs très faibles. Les extrémistes ne sont que quelques poignées. Il faut les empêcher de nuire. Les empêcher de nuire veut aussi dire de ne pas leur donner raison en pratiquant un amalgame qui n'a pas lieu d'être fait.