Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Au fait! Bravo l'amalgame. Pour des raisons marketing, de nombreux auteurs se posent la question, avec leurs éditeurs de l'opportunité de publier en ce moment particulier. Il ne s'agit pas d'un problème de "liberté d'expression", mais de la peur qu'un ouvrage ne rencontre pas son public parce qu'il ne serait pas dans l'air du temps. Actuellement, une polémique sur quelques lignes, quelques phrases pourrait faire qu'un livre ne se vende pas (ou au contraire qu'il se vende trop bien). Certains éditeurs préfèrent ne pas tenter le diable. Car, il y a là derrière des investissements assez colossaux.

Ne vous en faites pas, il y a 80% de chances que se livre sorte ... Dans quelques mois quand les esprits se seront calmés, quand une partie de l'opinion ne sera plus férocement anti-islam (celle qui pourrait s'offusquer des passages où Onfray parle en bien de l'Islam) , et quand l'autre partie sera prête à entendre des propos non-apaisants (celle qui pourrait prétendre qu'Onfray est un boute-feu à cause des chapitres où il critique l'Islam).

Après, renoncer à publier, en prétendant devoir le faire parce que le public serait contre la liberté d'expression peut créer une attente ... d'où des ventes supplémentaires.

D'autres ont fait le choix de publier, ou de sortir des films qui pourraient être controversés malgré "le climat actuel" et ils cherchent à surfer sur la vague : "Ce n'est pas Daech qui doit nous dicter comment on doit vivre, ce qu'on doit penser et ce qu'on a le droit de voir ou de ne pas voir"... A chacun sa stratégie marketing.

J'ai attendu sur ce sujet parce que j'y perçois beaucoup de tensions et je le regrette.

En réponse à Narduccio qui demmandait des exemples de condamnations, il y a eu le cas d'Yves de Kerdrel, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, qui, contrairement à ce qu'affirment des politiques ou journalistes de gauche, n'est pas plus un journal d'extrême-droite que Libération n'est un journal d'extrême-gauche.

Il y a aussi eu le cas Eric Zemmour.

Quant à Thomas Guénolé, s'il a en effet commis une erreur, la sanction prononcée à son encontre me paraît totalement disproportionnée et asymétrique. Si on devait virer tous les journalistes qui énoncent des choses fausses, il y aurait eu un sacré renouvellement sur les antennes et dans les journaux. Là encore, Guénolé a eu le tort de contrarier le pouvoir et les faiseurs d'opinion dominants.

Le cas Michel Onfray est different. À ma connaissance, il n'a ni été viré, ni poursuivi en Justice. Simplement, Onfray a commis une grosse bourde, en affirmant que les attentats du 13 novembre étaient la conséquence de nos attaques en Syrie et en Irak. Ce qui est aussi faux que d'affirmer, comme Marine Le Pen l'a fait, que les attentats seraient la conséquence de la crise des migrants provenant de Syrie et d'ailleurs. La cause de ces massacres est pour l'essentiel endogène.

Et donc, soit qu'il admette en son for intérieur s'être trompé et devoir attendre pour faire oublier cette erreurs en rendant peu audible, soit qu'il pense toujours avoir raison mais estime au vu des réactions ne pas être audible pour le moment, Onfray a décidé de laisser passer du temps.

Je n’ai pas les compétences pour juger si tel ou un tel est dans le vrai ou dans le faux, mais étant donné qu’à terme je pourrais bien faire partie des embrochés je me permet de donner mon avis.

Il faut peut être distinguer le très court terme et la situation globale.
Dans la bataille, quand on a une certaine notoriété, il n’est pas opportun d’exprimer en public ses opinions qu’elles soient justes ou erronées. Dans de s cas extrêmes si l’on est convaincu que le pouvoir est dans l’erreur il faut faire un éventuel coup d’état, on ne débat pas en public au risque de renforcer l’adversaire. Idem quand le bateau menace de couler on ne conteste pas publiquement le commandement du navire.
Quand on est convaincu de détenir une vérité on prend des contacts discret en haut lieu.

N'ayant aucune notoriété je peux m'exprimer en fonction d’hypothèses.
Globalement pour ce conflit pérenne, l’un des belligérant affirme inlassablement sur tous les tons, en plusieurs langues, vidéos de propagande à l’appui :
- sa raison d’être est la guerre contre la perversion et la mécréance et la croisade.
- le martyr est un objectif
- dans certaines vidéos ou ils décapitent et traînent des cadavres : l’Europe est un objectif, la seule inconnue est la date de la conquête.
- Les discussions des forum qui font allégeance confirment bien la stratégie globale : il y a unanimité.
Les faits tragiques confirment bien l’authenticité des dires.
L’histoire nous montre que ce contexte est connu et qu’il n’y a rien de nouveau, la rapidité et l’infiltration de l’adversaire sont des éléments stratégique.

Pour une approche globale, dans ce cas les actions dépendent des objectifs à long terme:

Hypothèse 1 : nous voulons pouvoir vivre « dans le péché, rester des pervers », selon les termes du Califat.
il y a lieu de mettre en œuvre une réponse fulgurante qui est conforme aux souhaits de l’adversaire, le paradis étant la seule issue possible, le combat cessera quand ils seront tous martyrs. Il n’y a aucune autre possibilité tant qu’ils recherchent exclusivement le martyr. Il n’y a que des opportunité stratégique d’intervention qui sont à prendre en compte.
Il faut faire la démonstration de la volonté de Dieu.

Hypothèse 2 : nous adhérons à leur concept de pureté. Nous changeons notre mode de vie et faisons la paix.

Hypothèse 3 : nous tentons une alliance franco syrienne califat sur le principe de l’alliance franco turque du passé. Dans ce cas je n’ai aucune idée, je ne sais pas faire, mon niveau intellectuel est loin d’égaler celui de Voltaire.

Pour ces deux dernières, si je suis toujours vivant, je chercherais un lieu sur terre ou je pourrais continuer à cultiver mes vices. « Il faut cultiver notre jardin ».

Un journal un peu trop franc vient d'etre condamné

La cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation de Valeurs actuelles à 2000 € d’amende, un euro de dommages et intérêts à l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) ainsi qu’à SOS Racisme, 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes ainsi qu’à la Licra.

Pourquoi ? Pour avoir mis une Marianne voilée en couverture et avoir mis en titre : «Naturalisés l'invasion qu'on nous cache», et avoir écrit : «Deux Français sur trois contre les naturalisations massives de Valls», «Islam, immigration: comment la gauche veut changer le peuple», «Le poids des musulmans n'a cessé d'augmenter».

Sic. Il est aujourd’hui interdit d’écrire cela en France.

J'ai même pu voir hier soir sur France 5, dans l'émission de Giesbert, Alain Minc proférer une énormité : selon lui, il n'y aurait quasiment plus d'immigration rentrant en France puisque le solde migratoire 2014 n'était que de + 50.000.

Or ce qu'un bosseur comme Minc ne pouvait ignorer, c'est que si les entrées se sont certes un peu tassées du fait de la crise économique latente, ce solde est le résultat d'une hausse des sorties, notamment des jeunes diplômés ne trouvant pas de perspectives professionnelles en France.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014 ... it-pas.php

C'est même un peu plus compliqué que l'article du Figaro.

Premièrement, il faut tenir compte que la plupart des migrants qui veulent aller en France, c'est pour s'en servir comme base pour un voyage suivant vers l'Angleterre, le Canada ou les USA. La France est plus vue comme un pays de transit que comme un pays d’accueil. Malgré les aides sociales qui voudrait rester à vivoter dans un pays où il y a tellement de chômage alors qu'on peut trouver assez facilement un travail ailleurs et bien rénuméré.

Deuxième point, si on fait des stats à la Ménard sur les jeunes diplômés des grandes écoles qui partent à Londres ou à New-York, il semblerait qu'on trouverais un assez fort pourcentage de noms d'origine maghrébine. Oui, il y a des jeunes issus de l'immigration qui font de grandes études. Et il semble qu'il est encore plus difficile, pour ces jeunes, de trouver un emploi en France que pour leurs collèges de classe. En fait, ce que je dit est assez réducteur. SI vous sortez d'une grande école en étant le rejeton d'une grande famille bien placée en France, vous trouverez, ou on vous trouvera, une place. Si vous ne faites pas partie de ce cas-là, donc si vous devez votre place à la réussite de l'ascenseur social que vous soyez fils d'ouvrier ou de commerçant français depuis la plus lointaine génération ou frais émoulu de l'immigration ... trouver une place en France sera difficile.

Donc, si on recolle ce que l'on trouve dans divers articles, les jeunes diplômés candidats à l'émigration sont :
- des fils à papa qui ont de très bonnes notes (il y en a et ils profitent de cela pour se faire de meilleurs salaires ou des réseaux qui leur seront utiles à l'avenir);
- des fils de "français de souche" qui ne trouvent pas de place en France du fait de la crise et de ses conséquences;
- des fils d'immigrés qui ne trouvent pas de place en France du fait de la crise et de ses conséquences, même si certains prétendent que c'est à cause de leurs origines.

J'ai consulté ce site.
http://presencemusulmane.com/

J’affirme, en espérant de ne pas être le seul, sans aucun effort*, que je n’éprouve aucune excitation d’instinct destructeur, par contre j’éprouve de la colère à la lecture de ce texte, enfin, j'essaye de me mettre en colère par civisme et respect des morts. La destruction ni la haine ne me procure aucune jouissance, bien au contraire, uniquement de la nausée avec une très forte envie de vomir.
J'apprécie beaucoup de vivre, dans la mesure du possible dans la sérénité, le respect, la douceur, même si ces notions manquent de virilité qui semble être tendance de nos jours..

* je n'ai pas besoin de l'aide d'un Dieu pour cela, qu'il s'occupe d'autres cas plus urgent que moi.

Vos propos sont assez confus.

Vous semblez condamner la citation en exergue et en même temps ce n'est qu'un truisme qui y est énoncé. Je ne vois pas trop où vous voulez en en venir ?

La question posée : « Quel être humain pourrait affirmer, ne pas connaître la violence ….»
Réponse : moi.
Objectif : dire ce que je pense, le contraire : aucun effort pour ne pas jouir de la destruction et aimer la paix.

Mea culpa dans le doute pour vivre en paix, je n’ai probablement pas compris la question ?

Attention il est question de violence intérieure, de la lutte contre ses mauvaises inclinaisons. C'est en cela que je ne comprends pas trop en quoi ses propos posent problème.