Aigle a écrit:
Bref la mort des idées de Charlie.
Je suis d'accord : les personnalités de
Charlie Hebdo me semblaient les meilleurs remparts contre l'islamophobie. En les tuant, les bandits portent deux coups funestes contre un islam de France : opprobre sur le fondamentalisme sunnite ; élimination d'avocats du laisser-faire.
Curieux legs des anarcho-libertaires, que ce réarmement moral, mental de la nation.
En vrac, CM1 : plusieurs élèves trouvent que les insultes du "prophète" légitiment la violence (et l'un renchérit :
"Si quelqu'un insulte le prophète ici, il verra." ; moins nombreux sont ceux qui se réjouissent des morts de policiers. Paroles d'enfants, paroles de "grands frères", paroles de parents. Vu l'évolution en 15 ans, et que je suis dans un quartier plus placide, ça promet.
Je suis atterré de voir comment se met en place les conditions d'une purge civile en France. Tout semblait si calme, il y a trente ans.
Un policier nommé Ahmed ? Les extrémistes sunnites se leurrent. Ils ont froissé et blessé, parfois au sens propre, trop de coreligionnaires. La plupart des musulmans de France ou d'ailleurs ne demandent qu'à leur rentrer dedans. Ne leur fait défaut que l'approbation des belles consciences occidentales. Il n'y aura pas de musulmans contre les non musulmans. Il y aura des bandits contre des républicains. Mais il faut le dire, il faut le faire. Désalafiser, déwahhabiser le monde comme autrefois la déstalinisation, la dénazification, etc., et traquer aussi les sympathisants et les avocats.
Le leurre "de
Charlie Hebdo", des angélistes occidentaux, c'est de croire qu'il suffit d'être prêt à mourir pour ses valeurs. L'avantage des djihadistes est d'avoir dépassé cette imposture morale. Le plus difficile
n'est pas d'être prêt à mourir, c'est d'être prêt à tuer pour ses valeurs.