Tupac Katari a écrit:
Les vannes ouvertes de l’islamophobie : L’État coupable et responsable
http://www.michelcollon.info/Les-vannes ... -de-l.html"Padamalgame" : le voile n'est pas l'islam, sinon tous les musulmans en porteraient.
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Ça me rappelle le contexte de la loi :
1. Depuis 2000, je lisais sur oumma.com les monstres qui, téléguidés par des officines wahhabisantes orientales, annonçaient l'attaque de la laïcité française en 4 temps : imposer le voile à l'école ; la viande hallal dans les cantines scolaires ; l'interdiction d'allusions à d'autres religions que l'islam dans les écoles (Noël, Pâques, Halloween, galette des rois...) ; la suppression de la mixité des sexes à l'école. J'ai ensuite vu la première offensive via les médias, puis les trois suivantes, de plus en plus ratées, en tant qu'enseignant. J'ai vu la rétractation, comme des tentacules d'invertébrés, des prétentions intégristes chaque foi que les députés se sont rassemblés pour légiférer contre cette menace-là, celle-là, mélangée aux autres par la nécessité de la neutralité laïque, alors qu'une loi anti-voile aurait été beaucoup plus explicite et menaçante, "nous avons compris qui vous êtes réellement".
2. Mais l’État français fit comme s'il n'avait pas compris. Il fallait aussi complaire aux anti-catholiques, qui voulaient y adjoindre les symboles chrétiens, non sans cohérence. Je me souviens enfin que les Sikhs furent des victimes collatérales et involontaires de cette loi.
3. En fait, la réaction étatique fut modérée et les fondateurs de cette loi, au départ opposés à cette législation, s'y sont ralliés en découvrant, les innocents, la perversité de l'agit-prop derrière ces manifestations malveillantes et totalitaristes, qui n'étaient pas plus spontanées ou traditionnelles en France qu'en Algérie ou au Pakistan.
J'ajoute qu'ayant grandi dans un
vrai pays arabe et musulman dans les années 1970-1980, je n'y ai jamais vu de fillettes (autochtones ou immigrées) voilées. Les filles ne s'y voilaient qu'à partir de la puberté et du mariage qui suivait bien vite.
Tupac Katari a écrit:
Avoir 20 ans dans les quartiers populaires : mépris de « classe » et humiliation de « race »
http://www.michelcollon.info/Avoir-20-a ... tiers.htmlIls sont mieux traités que leurs compatriotes du même âge dans les campagnes. Je n'ai jamais vu autant de racisme en France que de la part de mineurs des quartiers pourris. Leur délinquance a de plus en plus dévié en règlements de comptes racistes (discrimination des cibles). Cette violence endémique a souillé la réputation des habitants de ces quartiers. Quand j'ai préparé mon service militaire en 1995, certains jeunes Français de Seine-Saint-Denis étaient déjà automatiquement exemptés sur adresse. Les criminels des quartiers pourris ont anéanti l'avenir de quartiers entiers par imbécillité. Où était l'arbitrage de SOS Racisme, alors ?
"Sale Français, sale juif !"... Regardaient ailleurs. Discriminaient en fonction de la soi-disant étiquette de ceux qui insultaient.
Ils se donnaient la main, ceux qui se sabordaient comme ceux qui arbitraient, pour que la République, j'entends un empire français, en fait parisien, abandonne l'assimilation crâne et forcée des derniers immigrés. Les arbitres croyaient en une France Arlequin. Un zoo de communautés juxtaposées, la énième exposition universelle. Les derniers immigrés musulmans ont été flattés de se voir respecter comme leurs prédécesseurs venus du monde entier, souvent des élites raffinées et cultivés. Les démocraties libérales ont, par faiblesse, laissé leurs enfants s'ensauvager, sans fessée des enseignants, sans matraque des forces de l'ordre pour leur inculquer la force et l'autorité.
Mais que personne n'incrimine des discriminations anti-musulmanes ou anti-immigrés : Breivik est aussi un fanatique asocial, et il est aussi autochtone qu'on peut l'être chez lui.
En tant qu'enseignant, je m'interroge sur la destinée des fratries. Sur le papier, les mêmes adresses, la même fragilité socio-économique. La différence entre les normaux et les asociaux ? Des parents qui, même simples, transmettent une culture d'origine aux premiers (des comptines, des contes, des histoires de famille...) ; des parents nigauds et des dadais oisifs qui ânonnent des fabulations identitaires aux seconds. D'un enfant qui a appris à chanter et à compter en berbère avec sa mère, je connais la stabilité du parcours social. D'un enfant égaré par des aînés qui prennent leurs fantasmes identitaires pour autant de destins familiaux et personnels, j'assiste aux échecs de vie.
Familles vides remplies de mythomanies superstitieuses et de contrevérités historiques et spirituelles + système éducatif, juges en tête, défaillant d'un État paresseux et démissionnaire = enfants monstrueux.
Ces échecs des familles, non pas immigrées, mais musulmanes et démunies culturellement, c'est aussi l'échec de l'intégrisme sunnite, une doctrine factice, aux errements maintes fois démontrés dans l'Histoire, mais auxquels les idéologues ne renoncent jamais.
"Si ça ne marche pas, affirment-ils,
c'est qu'il faut encore plus d'idéologie !" Les sociétés sunnites intégristes, partout sur la Terre, stagnent et végètent. Quand elles pavoisent, c'est uniquement par la grâce des pétrodollars. Mais
"le bossu ne voit pas sa bosse" et l'autocritique n'est pas en vue. Et ça, la France ou l'Occident ou Israël ou les juifs n'y sont pour rien.
Il faudra un jour affirmer la supériorité morale et intellectuelle du chiisme sur le sunnisme, et du soufisme sur le chiisme.
Et la France, dans sa faiblesse, se cache derrière la
laïcité pour taire la
réalité : les dieux n'existent pas. Et si c'était cela qu'un système éducatif devraient apprendre aux élèves ?
Tupac Katari a écrit:
Oui on a tout à fait le droit de publier des caricatures. Mais on ne peut nier le fait que certaines font très mal à une partie de la population.
Non, ce sont les superstitions qui font mal. Dans le cas présent, ce sont celles qui font craindre les caricatures.
Tupac Katari a écrit:
Citation:
Le bloc occidental avait bien raison d'employer la "petite guerre" asymétrique contre le bloc soviétique, car ce dernier était bien plus dangereux
Au point de faire 3000 morts à New York et des milliers ailleurs ?
Des dizaines de millions de morts en Russie, en Corée, au Vietnam, au Cambodge, en Éthiopie, en Angola, au Mozambique et en Afghanistan, pour ne citer que les plus vastes exactions soviétiques.
Même en comptant les victimes soudanaises subsahariennes, l'extrémisme sunnite contemporain n'atteint que trois millions de morts au plus. Trente fois moins que l'URSS et ses marionnettes.
Tupac Katari a écrit:
Citation:
les premiers tueurs de musulmans sont musulmans, et surtout des djihadistes sunnites.
Financés et armés par nous ou nos alliés.
L'Occident lui-même peut n'être considéré que comme un mercenaire financé par les pétrodollars pour les intérêts saoudiens, du moins jusqu'à la guerre civile syrienne.
Tupac Katari a écrit:
C'est l'immigration post coloniale qui constitue les colonisés de l'intérieur, comme les travailleurs sans papiers constituent les délocalisations de l'intérieur.
Je pense aux immigrés portugais, indiens, chinois, d'Europe de l'Est... non, votre
cliché ne fonctionne pas. Nous ne sommes pas à Dubaï.
Le terme dont vous avez besoin pour décrire leur situation n'est pas colonisation (exploitation de nouveaux territoires) mais
servitude.
Les immigrés sont en état de servitude dans les pays d'accueil. Vous noterez que c'est également le cas des indigènes dans les démocraties libérales. En réalité, servitude au
travail, c'est toujours la même histoire depuis les fables d’Ésope, et même avant. Je ne me sens pas spécialement en servitude vis-à-vis d'un grand patron (et grand homme) d'origine étrangère (syrienne) comme Mohed Altrad. Lequel est parti beaucoup plus bas que beaucoup d'enfants nés en France ne partiront jamais. Seulement, les hommes ne sont pas équivalents, je n'équivaux pas à Mohed Altrad. Nous sommes tous en servitude vis-à-vis de nos besoins vitaux, et les plus humbles se retrouvent presque nécessairement en servitude vis-à-vis de personnes méritantes comme ce grand patron de Mohed Altrad. Je ne m'épandrai pas en chouineries misérabilistes là-dessus.
L'allusion à la colonisation d'outre-mer est une imposture. Les derniers immigrés ne colonisent rien du tout tant qu'ils ne sont pas propriétaires fonciers. Comme je l'écrivais aux fanatiques d'oumma.com, ils sont en culture hors-sol, dont la survie, qui plus est, ne tient qu'à la générosité des pays d'accueil. En cas de conflit inter-communautaire, personne ne les nourrira. En réalité, toute approche conflictuelle met leur existence en danger. Encore une incohérence et une dangerosité, tournée vers soi, des extrémistes sunnites français.
Tupac Katari a écrit:
Les immigrés venant du tiers monde ne viennent pas pour s'établir en France, d'abord ils fuient les conditions de leurs pays d'origine que les gouvernements occidentaux ont provoqués : guerres et misère.
Oui, ils troquent leur milieu. Le libéralisme leur facilite la tâche.
Tupac Katari a écrit:
Guerre pour les matières premières (invasion directe ou par groupe armé proxi) et misère (pillage de ces pays par les multinationales, corruption des dirigeants locaux par les multinationales,
À vous lire, ils sont tellement différents de nos propres dirigeants, qui ne sont jamais corrompus par les multinationales, ni par de riches chefs d’État étrangers (cf. les pétromonarchies).
À vous lire, l'Arabie saoudite est pillée par les guerres, l'Algérie, par les multinationales, Singapour et l'Argentine, par de vils étrangers, comme s'il n'y avait qu'un seul Tiers-Monde qui ne savait que ramper. Sauf que l'Argentine paie trois quarts de siècle de fainéantise collective et Singapour, deux générations de travail lucide et intelligent. Les électeurs occidentaux sont à peine souverains chez eux, faudrait-il qu'ils rendent compte des guerres inter-claniques, inter-tribales et inter-ethniques du Tiers-Monde, quand ils peinent encore à les supprimer sur leurs propres continents ? Il faut dire que l'Algérois illettré est le garde-fou du régime qui accable l'Algérie. Que les Palestiniens n'ont cessé d'affirmer une virilité surfaite qui les a conduit d'écueils stratégiques en écueils politiques. Que les prétentions religieuses des sunnites les empêchent de dénoncer les vanités personnelles, puis claniques, puis tribales, puis ethniques qui les ligotent depuis les premiers califes. Qu'enfin, partout, pour tous les peuples et chaque individu, s'il est bon pour le moral de gratifier les autres de ses succès, il est meilleur encore de s'imputer ses échecs pour mieux éviter les suivants.
Tupac Katari a écrit:
dumping des produits européens subventionnés qui détruisent l'agriculture locale, plans d'ajustements structurels, etc).
Etc., incapables de faire des routes alors que les Romains le pouvaient, incapables de liquider les mentalités féodales soumettant les uns (les femmes, les classes sociales et les ethniques inférieures, les superstitieux...) aux autres (les phallocrates, les élites infatuées de leur domination, les tartuffes pudibonds, les chefs religieux...).
Me rappelle les paysans algériens. Vendent trop de leurs stocks de céréales pour profiter d'un marché en hausse suite à la guerre de Crimée. La mauvaise année suivante ne remplace pas les grains vendus. Famine monstrueuse. Ils ont accusé le colonisateur français... On ne changera pas les hommes : les plus ladres cherchent toujours des boucs-émissaires.
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Eh bien, n'empêche que des gens réussissent socialement et économiquement dans les pays sous-développés comme développés, qu'ils y sont, dans les deux cas, indigènes ou immigrés, et qu'ils font mentir les déterministes misérabilistes. C'est juste que les hommes ne se valent pas et que certains y restent, faute de talent, de mérite, de chance, d'entourage familial, d'héritage, de zèle scolaire, d'intelligence, etc. Je m'en suis sorti mais plein de "Geopolis" ne s'en sortent pas. Ils galèrent même en France, même soi-disant
"Français de souche", comme disent les racistes et racialistes des quartiers pourris des grandes agglomérations françaises. Comme quoi, même la nature n'est pas raciste !
C'est trop facile d'affirmer qu'un enfant mal élevé, lâché dans et par un système éducatif laxiste et irresponsable, assassine au nom de l'extrémisme sunnite parce que la France, État ou nation, est raciste ou islamophobe. Si c'était vrai, nous aurions beaucoup, beaucoup plus d'islamofascistes dans les nouvelles générations, et dans toutes les familles. Néanmoins, il s'agit d'un déterminisme hypothétique qui ne se vérifie pas.