Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Plutôt d'interdiction, on devrait écrire "auto-censure" dans le titre du fil de discussion.

On pense également au retrait d'une œuvre à Clichy-la-Garenne. Encore une expression artistique qui fait mouche.

http://www.planet.fr/societe-islam-et-t ... 29336.html

Il serait opportun de responsabiliser les personnes qui utilisent des menaces pour faire retirer des productions artistiques, de même que les auteurs de fatwas, où qu'ils vivent, lorsque ces dernières se traduisent en menaces, en faisant peser sur toutes ces personnes des représailles tangibles. Pour l'instant, je ne vois aucune démocratie libérale qui soit assez puissante pour l'effectuer, fût-ce sur son propre territoire.

De la sorte, ce qui n'est pas puni devient toléré ; et vice versa.

Le totalitarisme djihadiste profite de la subversion idéologie instillée par l'Union soviétique pour désarmer moralement l'Occident derrière des cache-nez soi-disant progressistes et tolérants, en réalité négligents et permissifs par lâcheté. Ironiquement, c'est ce même totalitarisme djihadiste qui, par débilité intellectuelle, tend à réarmer moralement l'Occident, en poussant à bout les conséquences de nos désinvoltures morales et politiques. Du mal au mal naît un bien, à moins que ce désarmement moral de l'Occident ne constituât un répit pour le reste du monde...

En tout cas, symptômes de la reddition du sunnisme au libéralisme, ou bien sa conséquence qui l'accélère en pensant lui résister, les extrémistes sunnites contemporains ne cessent de dresser leurs propres entraves et futurs germes de destruction.

Le journal communiste HUMANITÉ raconte le prb de Clichy :

Au Pavillon Vendôme, des artistes, solidaires de Zoulikha Bouabdellah, ont décroché leurs œuvres. La faute aux associations musulmanes et au maire socialiste qui s’est défaussé…
II n’y aura pas de sortie par le haut à l’affaire de l’exposition de Clichy, « Femina ou la réappropriation des modèles ».

La plupart des artistes, solidaires de leur consœur Zoulikha Bouabdellah qui a décidé, le 29 janvier, de renoncer définitivement à montrer son installation Silence, suite à des mises en garde d’associations musulmanes de la ville et à l’attitude du maire qui a fui ses responsabilités, ont finalement décidé, ce week-end, de décrocher leurs propres œuvres des cimaises de l’excellent centre d’art du Pavillon Vendôme, embarqué, bien malgré lui, dans les suites de ce climat post-attentat.

Les Clichois, les publics qui fréquentent le centre d’art contemporain vont être privés de cette excellente exposition. Mais, surtout, l’idée qu’il ne faut pas laisser passer, après cette issue lamentable, c’est que les mises en garde et pressions des associations musulmanes ont payé, qu’elles ont réussi à obtenir le décrochage des œuvres. Impossible soumission ! Cette décision collective est partie, le soir même du vernissage, de la réaction compréhensible d’Orlan, auteur de la Grande Odalisque d’Ingres, présentée dans l’exposition.

Orlan, qui estimait que la mairie avait cédé aux pressions des associations musulmanes et s’était désolidarisée de l’exposition si l’œuvre de Zoulikha Bouabdellah, représentant des paires d’escarpins sur des tapis de prière, devait être montrée, voyait dans ce retrait « un acte d’autocensure masquant une censure plus grave » (…), donc « la porte ouverte à toutes sortes de restrictions insidieuses de notre liberté d’expression, au risque que nous passions consciemment ou inconsciemment de l’autocensure à l’empêchement, de l’empêchement à l’inhibition, que produisent la menace et la peur ».

drôle de débat en ce moment autour du texte de Goldman pour les enfoirés. Nouvelle forme de censure ?

l'avis des inrocks : "Sous couvert d’un discours positif et bienveillant envers une jeunesse précaire, la dernière vidéo des Enfoirés témoigne avant tout d’un mépris de classe et d’un culte de la réussite sociale somme toute assez rance. "

On dirait que les gens ne comprennent plus le second degré. Charlie revient vite, ils sont fous, il ne comprennent plus rien à l'humour.

N'empêche que la chanson de Goldman lève une terrible polémique qui opposera ceux nés après 1970 et ceux nés entre 1950 et 1970. Ça bardera, mais c'est uniquement politique, pas géopolitique.

J'ignorais cette affaire mais effectivement quel " buzz " comme on dit maintenant. Le plus curieux est qu'Attali serait à l'origine de l'affaire. Curieux : comment cet intellectuel aurait il le temps d'analyser le texte des chansons des "enfoirés" ?

Plus sérieusement la liberté d'expression n'exclut pas la polémique.

Tout à fait. La polémique sur cette chanson relève de la bien-pensance.

Les auto-censures mentionnées au début du fil de discussion relève de la peur de violences physiques, dans le cas précis, d'extrémistes musulmans.

Mais encore :

L'Eglise ne reconnaît aucun droit au blasphème : c'est dit ici : "http://www.zenit.org/fr/articles/onu-mise-en-garde-contre-un-mauvais-usage-de-la-liberte-d-expression"

Dans le même temps (http://geopolitique.passion-histoire.net/viewtopic.php?f=2&t=1134&st=0&sk=t&sd=a&start=60&sid=c1b64ebcf757fec0c1d25ce6e926c13d) : Des représentants des confessions catholique, protestantes, israélite et musulmane ont demandé le 6 janvier 2015 devant l'Observatoire de la laïcité l'abrogation des dispositions relatives à un "délit de blasphème". L'archevêque de Strasbourg a déclaré qu'il avait «refusé d'invoquer le délit de blasphème» en portant plainte, en novembre dernier, contre une militante Femen qui avait «profané» l'autel de la cathédrale de Strasbourg le 24 novembre 2014 à l'occasion de la venue du pape devant le parlement européen.

Ces dispositions relatives à un "délit de blasphème" sont les dispositions du code pénal de l'empire allemand en vigueur en 1918 et qui le sont restées provisoirement en Alsace-Moselle sous l'effet du décret du 25 novembre 1919 pris en application de la loi du 17 octobre 1919. Il y a une quasi-unanimité à les considérer comme obsolètes.