Caesar Scipio a écrit:
Je suis très sceptique sur les explications qui ont tendance à nier la responsabilité individuelle : l'explication psychiatrique trop facile relève de cette démarche autant que l’explication par la pauvreté.
L'explication par le contexte sociologique est avancée par de nombreux sociologues. On a plus de chance de verser dans la délinquance si on vit dans un milieu marginalisé où le chômage est élevé. Si en plus, il manque la figure du père ... Il y a des études qui démontrent cela clairement. Mais, il ne faut pas inverser les postulats. Ce n'est pas parce qu'on n'a pas connu sont père qu'on va automatiquement devenir un délinquant. La preuve, les "orphelins" de père sont aussi sur-représentés dans le showbiz. J'ai mis orphelin entre guillemet, parce que çà peut être des jeunes qui ont un père qui les a reconnus, mais qu'ils ne voient plus depuis des années, mais aussi des jeunes dont le père ne remplit pas son rôle de figure tutélaire, bien que vivant toujours avec les enfants.
En ce qui concerne l'explication psychiatrique, il y a eu un article dans mon journal régional la semaine dernière. La section syndicale des surveillants de la prison de Colmar a menacé de se mettre en grève car ils ont un prisonniers qui vit très salement et qui jette ses excréments sur les surveillants (entre autre chose). Dans l'article on apprenait que ce prisonnier effectuait une espèce de tour de France des prisons. Quand la situation devient intenable dans une prison, on l e transfère à une autre. Suite à l'article dans l'Alsace, il vient d'être muté à ... Mulhouse. En plus, d'après les surveillants, tout le monde est d'accord sur le fait que son état mental serait mieux pris en charge dans un établissement spécialisé. Mais, les places sont rares. Les syndicalistes dénonçaient aussi le fait "qu'un fort pourcentage de détenus" sont en prison alors qu'ils ont des problèmes psychologiques et qu'ils devraient être dans des unités psychiatriques. C'est souvent le cas des drogués qui, s'ils ne deviennent pas des délinquants pour se procurer leurs doses, le deviennent lorsque les ravages à leur cerveau sont tels qu'ils ont du mal avec ce qui est autorisé par la société et ce qui ne l'ait pas.
Je précise que j'ignore à quoi correspond un "fort pourcentage" de détenus. Seconde précision, il ne s'agit pas d'un syndicat "gauchiste". Je chercherais si je trouve plus d'éléments sur la question après ma sieste.