Geopolis a écrit:
Non seulement ils sont tous descendants d'esclavagistes, mais je gagerais encore qu'ils constituent la majeure partie des descendants d'esclavagistes.
Raisonnement spécieux par excellence. Les noirs antillais constituent la plus grande part de la population antillaise. Comme il est probable qu'ils comptent tous, ou presque, un esclavagiste parmi leurs descendants, on peut effectivement dire que les descendants d'esclavagistes les plus nombreux sont noirs. On peut appliquer ce raisonnement à la descendance de Charlemagne. Les généalogistes disent que tout allemand et tout français compte très probablement Charlemagne parmi ses ascendants. Pour autant l'aristocratie ne rassemble qu'une petite minorité de la population aussi bien en Allemagne qu'en France. Je vous laisse chercher l'explication.
Geopolis a écrit:
Qu'on se rappelle bien que, pour chaque arrière-arrière grand-mère violée ou amoureuse d'un maître, ils comptent un arrière-arrière grand-père violeur ou amoureux d'une esclave. C'est leur histoire familiale. Qu'ils se dédommagent eux-mêmes au nom de leurs géniteurs, puisque ce sont les seuls dont on peut être certain de l'ascendance et du rôle esclavagistes.
Vous admettez donc qu'ils sont chacun fondé à se dédommager à titre individuel. Ils ont alors parfaitement le droit de se faire aider par une association, le CRAN par exemple.
Geopolis a écrit:
J'ai sûrement eu des ancêtres esclaves, à l'époque des Celtes et des Romains. Que ne vais-je pleurnicher au CRAN ? On dirait que ses membres ont la nostalgie de n'avoir plus lieu de se plaindre.
Par que socialement il n'en reste plus aucune trace alors qu'aux Antilles cela reste très visible. L'économie de ces territoires reste largement dominée par les békés, des blancs descendants des planteurs esclavagistes de jadis. Qui plus est, certains de ceux-ci n'hésitent pas à déclarer qu'ils faut éviter les brassages génétiques afin de défendre la race blanche.
Geopolis a écrit:
Et que proposent-ils en échange ? Rien ; ce sont des escrocs.
Vous n'avez visiblement pas cherché à vous renseigner. Si vous l'aviez fait vous sauriez que le CRAN veut que les héritiers des grandes fortunes bâties sur la traite négrière et le travail des esclaves finances des entreprises de sauvegarde de la mémoire de l'esclavage. En échange ils proposent donc musées, expositions etc.
Geopolis a écrit:
Barbetorte a écrit:
En ce qui concerne les membres du CRAN, ceux qui viennent d'Afrique sont précisément ceux dont les ancêtres ne sont pas partis à travers l'Atlantique. Une part d'entre eux peuvent très bien descendre d'esclavagistes, et d'esclaves également, mais de la traite dite africaine.
Voir ci-dessus.
Si vous estimez utile de vous citer vous-même, évitez tout de même de m'attribuer vos propos. Parmi les membres du CRAN, on peut même trouver des blancs. Connaissez-vous la notion d'association et d'objet de personne morale ? Une association n'a pas forcément pour objet de défendre les intérêts de ses seuls membres.
Geopolis a écrit:
C'est moralement ignoble de se venger sur des descendants, surtout quand on prend soin de s'en omettre. Seillière n'est qu'un de leur cousin éloigné, et n'est pas esclavagiste.
Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours et l'on ne va pas pleurer dans les chaumières pour le baron Seillière qui a les moyens de se défendre. Le CRAN s'est probablement souvenu du président du MEDEF Antoine Seillière déclarant que le SMIC est trop élevé. C'est mal passé chez un certain nombre de salariés. Ce qui en revanche est particulièrement ignoble est de ranger dans la même catégorie le maître et l'esclave fruit d'une union, souvent non consentie, d'une esclave et du maître, l'enfant n'étant pas toujours reconnu et restant souvent esclave. L'histoire de l'ascendance d'Alexandre Dumas est intéressante. Son père, Thomas Dumas, était le fils du marquis Antoine Davy de la Paillèterie et d'une de ses esclaves, Marie-Césette Dumas. Né d'une esclave, Thomas était esclave. Lorsqu'il eut douze ans son propriétaire, qui était aussi son père, le vendit à réméré. On voit bien par là qu'il y avait une petite différence de statut et d'égalité des chances entre le descendant légitime et le descendant illégitime. Inutile de me raconter la suite, je la connais. Le fait que les choses ce sont finalement assez bien terminées pour Thomas Dumas tendrait à confirmer votre raisonnement. Sauf que tous n'étaient pas affranchis, loin de là et que même s'ils l'étaient, ils n'héritaient pas de la fortune de leur père, celle-ci était transmise aux descendants légitimes. Vous le savez très bien. Ainsi Thomas Dumas ne connut pas du tout la vie de fils de famille. Il commença dans la vie active comme apprenti menuisier. S'il poursuivit par la suite une brillante carrière militaire, ce fut en raison de ses mérites et grâce aux circonstances. Mais il n'eut de chance jusqu'au bout. Il fut destitué par Bonaparte en raison de sa couleur de peau et mourut pauvre.
Geopolis a écrit:
Barbetorte a écrit:
L'action du CRAN répond à une logique.
La cupidité ?
Le CRAN agit-il dans l'intention de s'enrichir ? Non. Il n'est donc pas motivé par la cupidité.
Geopolis a écrit:
Qui sème le vent récolte la tempête. La France est un empire, un assemblage de vieux pays oubliés. Les aspirations communautaires en lèvent d'autres, beaucoup plus dangereuses, et ceux qui ne se sentent pas frères de tous sont ôtés des humanités qu'ils dénoncent. Les plus fragiles, les plus faibles, les moins nombreux ont tout à perdre.
C'est dans cette direction qu'il faut développer. Cela tient mieux la route.
Caesar Scipio a écrit:
Je parlais de paradoxe parce que ce qu'on nous présente comme un mal a aussi été un bien, même s'il est politiquement incorrect de le dire.
Le paradoxe tient aussi au fait que les mêmes personnes dénoncent à la fois l'esclavagisme des seuls européens tout en dénonçant la colonisation européenne qui a permis de mettre fin à tous les esclavages.
La colonisation européenne a effectivement mis fin à l'esclavage au Maghreb et à la traite dans la corne de l'Afrique. N'oublions cependant pas le travail forcé. La colonisation du Congo par Léopold de Belgique fut abominable. La construction de la voie ferrée Congo-Océan au moyen du travail forcé, ce fut
un mort par traverse. En 1930 fut élaboré dans le cadre de l'OIT une convention prohibant le travail forcé. L'Espagne, la France et le Portugal refusèrent de la ratifier. Par ailleurs, il ne faut pas oublier non plus divers massacres dont ceux des Héréros et des Namas qui furent de véritables génocides.