pierma a écrit:
Caesar Scipio a écrit:
Sacré bazar en perspective.
J'ai entendu la même analyse à C'est dans l'Air à propos de la politique française, mais je pense que ça vaut pour tous les pays d'Europe où une extrême droite populiste a réussi à agréger le vote ouvrier.
Schématiquement on a 30% au FN et 10% à l'extrême gauche qui concentrent le vote ouvrier et employés. Il devrait donc rester deux partis pour se disputer les 60% restant, composés essentiellement par la classe moyenne, soit un centre-gauche social démocrate et une droite libérale.
On peut se demander si l'évolution de la Pologne n'est pas lié à son passé communiste et à l'impression d'être "noyé" dans l'Europe. On a là des électeurs qui n'ont pas une très grande maturité politique, pas une longue tradition de la démocratie, et avec lesquels les mots d'ordre les plus simples marchent le mieux.
Quand on rentre dans le détail, c'est encore plus compliqué et c'est un sacré bazar. Pourquoi ? Simplement parce que les 2 partis qui se partagent les voix de la classe moyenne ont chacun une aile "dure". On le voit bien en France, chez Les Républicains, il y a une fraction qui court derrière les voix FN. Chez les socialistes, il y a des "frondeurs" qui se sentent proche de la gauche radicale. Cela fait 20 ans que l'on constate que les lignes de fractures passent au sein des "partis de gouvernement". Et c'est le cas aussi dans pas mal de pays.
Et quand on regarde les sondages, on se rend compte qu'une partie assez importante des électeurs aimeraient un gouvernement dit d'Union Nationale où les politiciens "responsables" des partis de gouvernements se regrouperaient pour réformer les pays.
L'envie de réforme est grande. Mais, le système est bloqué parce que tout le monde a peur de perdre des choses lorsque l'on réformera.