Caesar Scipio a écrit:
Pour revenir à notre sujet, croyez-vous vraiment que les britanniques sont seuls responsables du délitement de l'UE ?
Qui aurait prétendu cela, ici ?
Pour ma part, j'ai déjà répété que l'erreur est de s'être arrêté au milieu du gué pour respecter les susceptibilités souverainistes. Et tous les pays sont en cause. Ce sont les gouvernements qui mesurent à la commission jusqu'où elle peut aller. On l'oublie souvent en rejettant toute la ffaute sur la commission, mais quand on lit sur le long terme ...
Il y a depuis 10 ans une directive en discussion sur le monde de l’énergie. La pierre d’achoppement ? un désaccord fondamental des allemands et des français sur le nucléaire, doublé d'un désaccord fondamental sur le charbon entre la commission et presque tous les pays européens, d'une part et l'Allemagne et la Pologne de l'autre (il me semble que les espagnols sont aussi dans ce camps). Pendant ce temps-là les énergéticiens allemands sont en train de se déclarer en faillite, et EDF risque de suivre...
Sur la plupart des problèmes, la plupart des pays regardent d'abord leurs intérêts propres, avant de regarder l'intérêt général. C'est cela exactement qui ne fonctionne pas. Et c'est en train de déteindre sur la politique des différents états européens où des "fédéralistes" se plaignent que leur région en fait plus que la région d'à-coté. Or, quand on regarde l'histoire, c'est souvent la démarche inverse qui est gagnante.
C'est cela que je met en avant dans l'exemple du SERG, le SERG a échoué car ce sont les forces centrifuges qui ont gagné, car le SERG a été conçu comme un pays unissant des duchés. Ces duchés ont eu 2 tendances : se fractionner et essayer de s'émanciper au plus possible de l'autorité centrale. Celle-ci a essayé de s'appuyer d'abord sur des alliés, puis sur les villes. Ces 2 politiques furent des échecs. Mais ce qui compte, ce n'est pas l'anecdotique de ces échecs, mais les raisons principales qui ont conduit à l'échec. Et cette raison est bien que l'intérêt particulier a prévalu sur l'intérêt général.