Le salon géopolitique de Passion-Histoire

La question qu'on peut se poser maintenant, est, quel est le prochain pays qui quittera l'Europe ?
L'Autriche avec son extrême droite gonflée aux stéroïdes ?


On verra comment le RU s'en sortira hors de l'Union.
Si les anglais s'en sortent bien ce sera un argument décisif pour les eurosceptiques.

Dans un premier temps, la plupart des pays regarderont comment s'en sortent les anglais. Et si la plupart des économistes et des gens qui font des prospectives ont raison, il n'y aura plus aucun pays européen à vouloir sortir.

Si on regarde la politique de la plupart des pays "anti-européens", dans les faits ils essayent de marchander une plus grosse part du gâteau européen, et au départ, c'était la stratégie de Cameron, jouer au "retenez-moi, je pars". Sauf que les européens lui ont donné que quelques miettes en lui faisant comprendre qu'il jouait avec le feu. A un moment, il a compris qu'il avait tiré de l'Europe le maximum qu'il pouvait en tirer et il a cru qu'il pourrait manipuler l'opinion comme il l'avait déjà fait à plusieurs reprises. Le Brexit, c'est l'échec d'une certaine façon de faire de la politique, la façon où des esprits brillant croient qu'ils peuvent manipuler l'opinion. Cameron s'est fait élire en promettant qu'il obtiendrait de l’Europe tout ce que son électorat désirait. Il n'a pas compris que ce qu'il irait quémander ne satisferait pas ses électeurs qui attendaient autre chose.

De plus, quand on regarde les arguments de la campagne, les anglais n'ont pas voté pour ou contree l'Europe, ils ont voté en premier pour ou contre les immigrés, et en second lieu pour moins d'impôts car ils sont convaincus que l'Europe pèse sur leur fiscalité.

Bonjour,

Question d'un béotien. Croyez-vous, malgré leur froncement de sourcils, que les chefs d'Etat européens, appliqueront dans toute sa rigueur, les lois du marché vis à vis de la Grande Bretagne ?? Barrière douanière, taxes etc...

Cordialement

Les dirigeants anglais qui ont fait campagne en faveur de la sortie semblent penser/parier que non et qu'ils garderont des avantages. Plusieurs personnalités européennes, même certaines partisanes d'une Europe à plusieurs vitesses ont fait des déclarations du style : "soit on est dedans, soit on est dehors". En fait, on en saura plus demain après la réunion de crise des chefs d'Etats qui se tiendra à Bruxelles.

En fait, dans plusieurs pays les partis europhobes font pression pour que l'on organise des référendums identiques. Il est possible que certains dirigeants européens se disent que la meilleure façon de montrer que l'on a raison de rester dans l'Europe c'est de donner raison le plus rapidement possible au peuple anglais en actant sa volonté de quitter l'Europe. Il faut se rappeler que la question du référendum est très simple . A 52% les anglais ont montré leur volonté de quitter l'Europe coûte que coûte et quelques qu'en soient les conséquences. Pas pour une sortie conditionnée à la signature d'Accords et de Traités entre le royaume-Uni et l'Union Européenne.

Je pense que demain les différents camps vont se compter. Il y aura ceux qui seront favorables à un compromis, voire qui proposerons des traités modifiés qui permettront à l'Angleterre d'être à la fois dedans et dehors. Il y aura ceux qui proposeront que l'Angleterre quitte l'Europe et qu'après, le gouvernement anglais discute avec l'Union européenne de son adhésion aux divers traités qui unissent l'Union à la plupart des pays européens non-membres de l'Union. Il y aura des pays qui menaceront de réaliser eux-aussi un référendum et ceux qui demanderont à profiter de l'argent que l'on ne vas pas verser aux anglais. Car, le flux de subventions européennes risque de se tarir assez vite.

En fait, il y aura sûrement une volonté de montrer aux anglais qu'ils ont fait une erreur. Mais, qu'on ne leur en veut pas ... s'ils réfléchissent vite à une solution pour mettre fin à la crise. Mais, pour d'autres, et ils semblent relativement nombreux, les dirigeants anglais ont joué avec le feu, qu'ils se débrouillent et on ne leur fera pas de cadeaux.

C'est assez crédible comme analyse Narduccio

On peut aussi penser que les règles de l'OMC empêchent toute réelle sanction anti-britannique. Le plus probable est qu'on constate dans six mois que rien ou presque a changé ...je vois mal la France interdire aux retraités anglais acheter des maisons en dordogne - d'ailleurs serait-ce conforme au droit de l'UE ?

A moyen terme la GB va récupérér un statut "suisse" ou "norvégien" : tous les avantages de l'UE - sans les inconvénients.

Autres questions
- que va devenir la langue anglaise dans les instances de l'UE ?
- que vont devenir les fonctionnaires anglais de l'UE ?
- que vont penser les Ecossais et les Irlandais du Nord ?

Bonjour,

Je pense aussi que cette analyse tient la route.
Quant à la langue anglaise, je ne pense pas que cela devrait changer grand chose, étant la première langue apprise au lycée pour l'ensemble des pays européens.
Pour les fonctionnaires anglais, peut être pas dans l'immédiat, je pense qu'on leur demandera de partir. Je les vois pas continuer à participer aux réunions des commissions et autres.
Effectivement pour les écossais et les irlandais du nord qui ont voté pour le maintient, qu'elle sera leur position vis à vis de Londres, nouveau référendum pour l’Écosse ? Attendons les prochaines réunions.

Cordialement

la question n'est pas dans les lycées : la CEE n'avait qu'une langue de travail (le français) jusqu'en 75. Puis l'anglais a été ajouté. Va t il être gardé ?

En fait, on voit que certains retraités anglais ont fait leurs comptes. Actuellement, ils bénéficient de pas mal d'avantages. Mais, il va falloir que les accords soient renégociés, sans compter qu'ils perçoivent leurs pensions en livres et qu'ils vivent en euro. Certains pensent qu'ils vont devoir faire des choix, serrer la ceinture, voire vendre et retourner au RU.


C'est ce qu'espèrent une partie de ceux qui ont voté out. Sauf qu'il va en falloir passer par des discussions et des accords. L'Union européenne en donnant des avantages aux suisses et aux norvégiens espérait qu'à terme elle les inciterait à adhérer. Pour les anglais, le cas de figure est différent et certains ne désirent pas leur faire de cadeaux. On en saura plus demain. SI la ligne dure gagne, les anglais vont se retrouver rapidement dans la situation d'un pays étranger à l'Union et sans accord signé. Ou plutôt, si, il y aura un accord ... en vue d'organiser un calendrier pour mener les discussions en préalables à la signature de ces accords.

Il y a un certain nombre de signaux faibles dans les discours de ceux qui se sont exprimés. Certain disent qu'il faut prendre acte de la décision de nos amis anglais, mais qu'il ne faut pas les pénaliser. D'autres disent simplement qu'ils prennent acte et qu'ils attendent les propositions du gouvernement anglais.... La différence peut paraitre subtile, mais elle montre bien que chez les dirigeants européens, il y a au moins 2 manières d'aborder l'avenir.

Pour des raisons pratiques plusieurs pays sont attachés à l'anglais comme langue de travail. L'une des raisons est que de plsu en plus, c'est devenu la langue diplomatique de référence. Et puis, cela évite d'avoir à choisir entre le français ou l'allemand.

Avec la baisse de la Livre Sterling la France devient désormais la cinquième puissance économique de la planète, comme en 1973 et en 1913 (autant pour les partisans du "france-bashing")
A quelque chose malheur est bon.