Aigle a écrit:
Général Électric supprime des centaines d'emplois en France. Que faut il en déduire ?
Pour ma part j’en tire les conclusions suivantes :
1) Il s'agit du dernier épisode d’une histoire scandaleuse qui dure depuis 2013 avec les ennuis d'Alstom, la pression du département de la justice américain sur ses dirigeants, la prise de contrôle d’Alstom par GE assortie de promesses de gascons, etc.
2) Non seulement il est indispensable de rester dans l’UE mais il est plus qu’urgent que l’UE fasse enfin quelque chose pour lutter contre l’extraterritorialité que s’arroge la justice américaine et qui s’exerce de préférence aux dépens de ses « alliés » européens. Ce n’est certes pas la France seule qui pourra lutter…
Aigle a écrit:
En outre, ce n'est pas l'économie qui intéresse une opinion publique qui connaît le plein emploi et attire des immigrants du monde entier. En caricaturant on pourrait même dire que le Royaume Uni est trop prospère et trop attractif ...
Les Brexiters martèlent un discours politique fondé sur des principes simples et clairs : les impôts britanniques doivent être dépensés sur le sol britannique...les lois britanniques doivent être votées par le parlement britannique...les décisions du peuple britannique doivent être respectées et appliquées par le Gouvernement britannique ...
… et il y a 350 millions de livres par semaine à gagner à sortir de l’UE.
Maintenant que Johnson est au pouvoir, il va nous montrer ce qu’il fait de tout cet argent (qui mérite bien un effort pour trouver un deal, non ?)
Mais ceci dit, vous avez raison : le Brexit s’inscrit dans la lignée des populismes « de riches » (comme le séparatisme des Flamands, de la ligue du Nord ou de la Catalogne), et même du raisonnement allemand lors de la crise des dettes souveraines : pourquoi on continuerait à payer pour les pauvres, ces « assistés » / « pays du club-med », etc...
La floraison de ces raisonnements montre le délitement des solidarités nationales (et, encore plus, internationales en l’espèce)…
Mais je pense que cela ne s’arrête pas là puisque les milieux aisés ont plutôt voté Remain. Le Brexit a aussi réussi à rallier les inquiets pauvres qui craignent la concurrence des immigrés européens.