Caesar Scipio a écrit:
Narduccio, je trouve que dans l'évaluation du rapport de forces entre Londres et ses partenaires européens, on n'évalue pas la totalité des enjeux si on se focalise sur la question de ce que Londres aurait à perdre.
Une autre question est aussi de savoir ce que l'UE et les autres pays de l'UE auraient à perdre d'un Brexit. C'est peut-être moins quantifiable que ce que Londres aurait à perdre mais beaucoup plus important. Entre la Grèce et la Grande-Bretagne, cela ferait beaucoup de sortants. Et cela conduirait à acter, d'une part que l'UE n'est finalement qu'une organisation internationale comme les autres, qu'on peut rejoindre et quitter quasiment à son gré, et d'autre part que la question à l'ordre du jour n'est plus l'approfondissement, l'élargissement ou la réforme de l'UE mais bel et bien sa dissolution.
Le problème principal est que de nombreux européens ne savent, ne comprennent plus ce que leur apporte l'Europe. Il est intéressant de voir que les premiers à réagir, dans le cas du Royaume-Uni ont été les financiers ... Et la promptitude des réactions est très éclairante à mon sens. Ça n'a pas été 8 jours après, mais quelques heures après ...
Je pense qu'on a plus à gagner en restant dans une Europe sans l'Angleterre qu'en se retrouvant en dehors de l'Union Européenne. Si les Anglais ont envie de sauter dans l'Atlantique après s'être liés les pieds, libres à eux. J'estime que l'on a tellement bien intégré les avancées économiques que nous a apporté l'Europe qu'on n'est plus capable de les voir. On ne voit plus que le négatif. Alors je préfère que les Anglais se prennent la claque plus tôt que nous.