Citation:
On fait souvent comme si la directive était rédigée par la Commission européenne et puis qu'elle l'a propose. Un peu comme ce qui se passe dans les propositions de lois qui arrivent sur le bureau d'une assemblée nationale. En fait, AVANT que la Commission propose une directive, il y a parfois 10 à 15 ans de travaux préparatoire et de propositions de rédactions, avec un texte qui est retouché jusqu'à ce qu'il puisse être accepté lorsqu'il sera proposé.
Peu importe, c'est bien une norme juridique qui devra s'appliquer dans les législations des pays-membres par la suite de manière obligatoire et qui émane d'un organisme non élu, faisandé par les lobbies et la technocratie.
Enfin, la métaphore que tu fais entre la Commission européenne et notre Assemblée Nationale n'est pas anodine : sans le vouloir tu démontres là que la Commission détient le pouvoir exécutif et une très grande partie du pouvoir législatif. Confusion des pouvoirs ne rime, encore une fois, pas avec démocratie.
Citation:
Il y a très peu de directives refusées par le Parlement européen ET par le Conseil européen, justement parce que les discussions ont eu lieu AVANT la rédaction de la directive.
Il y a également une différence entre les compétences partagées et exclusives : pour les secondes, la Commission n'a pas besoin d'aller demander le moindre avis devant le Parlement et pour les premières il se contente le plus souvent de valider comme une simple chambre d'enregistrement. Quant au Conseil européen, il est en "sommeil" la plupart du temps laissant la Commission "travailler".
Citation:
Et après tout cela, tu a des ministres qui te jurent la main sur le cœur que non, jamais ils n'avaient été d'accords pour que telle proposition inscrite dans telle directive soit formulée ainsi. Alors que si cela avait été le cas, elle serait rédigée différemment ... Ce sont ceux-là les tartuffes.
Là, nous sommes totalement d'accord (
), car c'est la triste réalité.
Ce sont bien eux qui, depuis près de 30 ans, ont fait prendre un mauvais tournant à la construction européenne en exprimant l'inverse à leurs électeurs nationaux - afin d'être toujours élus - de ce qui allait être réalisé au niveau européen.
D'une part cela a provoqué, légitimement, une forme de défiance des peuples à l'égard de l'UE (oui, parce que de retour devant leurs électeurs nationaux, ils accusaient "l'Europe" d'être responsable de tout cela, alors qu'ils signaient tous les traités qui conduisaient à cette politique, on croit rêver...
), mais également à l'égard des élus, de la vie politique et du fonctionnement de la démocratie en général. A tel point que cette dernière est malade actuellement.
C'est bien pour cela que je pense qu'au Royaume-Uni elle l'est beaucoup moins.
Citation:
Relis calmement ce que j'ai écrit
Oui, tu écrivais cela :
Citation:
Sur le plan de la règlementation et législation, les traités internationaux sont tout en haut, car ils engagent divers pays les uns envers les autres. Un traité, signé et approuvé par les 2 parties est au-dessus de la constitution de chacun des 2 pays.
C'est-à-dire que tu prétendais qu'un traité international était supérieur aux Constitution de deux pays (France et R.U.) - dont l'un n'en a d'ailleurs pas - alors que c'est faux.
J'observe désormais que tu t'es documenté et que tu viens d'écrire ce que j'écrivais déjà sur la page précédente.
Tant mieux, la clarté des propos et leurs contenus n'en seront que meilleurs.
Citation:
c'est plus compliqué, car les 27 jouent ensemble et la même partie, donc tant que l'UE, dans son ensemble n'a pas déclaré le traité nul et non-avenu, il reste toujours valide.
Non, par pour un R.U. qui sort : l'article 50 du traité de Lisbonne rend caduc ce dernier pour tout pays qui sort de l'UE.
Tout aurait pu être très rapidement fait, mais l'UE traine les pieds volontairement pour punir l'odieux membre qui a osé claquer la porte.
Citation:
Le gouvernement anglais, en signant le traité de sortie de l'UE, c'est engagé envers les 27 autres gouvernements, plus les institutions européennes à en respecter chacune des clauses, ensuite, il change les termes du taité, et il aimerait que les autres acceptent sans réagir...
Là encore c'est faux : quel est ce "traité" dont tu parles ? Qu'est-ce que Londres y a "changé" ? Quels "termes" ?
Depuis le mois de janvier 2020 le R.U. n'est plus membre de l'UE et à ce titre il faut redéfinir des relations avec l'UE comme n'importe quel pays du monde le fait déjà en dehors de l'UE.
Citation:
c'est comme si je relisais les contrats qui me contraignent actuellement et que je signalais aux autres parties prenantes que j'allais pas en respecter certaines des clauses car elles ne me plaisent pas... Tu crois que ma banque, mon assurance, l’entreprise qui m'emploie, ... vont accepter ?
Mauvais exemple : tu es encore sous contrat dans ton assurance, le R.-U. n'est plus lié par le traité de Lisbonne aux autres pays-membres. Ses députés ne siègent plus au Parlement, il n'a plus de commissaire à la Commission. Logique quoi, il n'est plus sous le régime du contrat.
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Alors, soit ils n'ont pas lu ce qu'ils ont signé en décembre 2019
Ce n'est pas un traité que cela !
C'est un plan de rédaction d'un nouveau "contrat" entre un ex-pays-membre de l'UE et l'UE.
D'ailleurs Londres n'a jamais été d'accord avec la question de la frontière nord-irlandaise en décembre, mais c'était en pleine campagne électorale, une campagne très tendue et il fallait d'abord remporter les élections avant d'aller vraiment négocier avec Bruxelles pour avoir une légitimité populaire.