marc30 a écrit:
http://www.liberation.fr/planete/2015/11/02/en-allemagne-nouveau-week-end-de-violences-contre-les-refugies_1410594
"Plusieurs agressions brutales se sont de nouveau produites contre des réfugiés, pour la plupart en ex-RDA." Dans la série "L'Histoire repasse les plats", ces pics de racismes et de néonazisme dans l'ex-RDA, un pays passé par 44 ans de communisme, ne sont-ils pas paradoxaux ? Non quand on sait que que l'URSS ne fournissait pas l'argumentaire humaniste et pacifiste chez ses satellites mais uniquement chez ses ennemis d'Occident. Par ailleurs, l'ex-RDA est surtout ce qui reste de la
Prusse démantelée, sous-entendu un État très belliqueux qui a ensanglanté l'Europe pendant des siècles et transformé l'Allemagne en Empire nationaliste. Attila est-il pour demain ?
Et toujours le même argument xénophobe universel : le manque d'assimilation et d'indifférenciation. Chacun chez soi, entre soi, entre gens partageant les mêmes valeurs et usages (par exemple, le mésusage des déchets est repris dans le quartier populaire-urbain où j'enseigne par un de mes parents d'élèves, d'origine maghrébine, contre ses voisins ; quand le manque de savoir-vivre finit par confiner, par négligence coupable des nouveaux-venus et des pays d'accueil, à l'incivisme, les ressentiments croissent).
Il faut éduquer et sanctionner, sanctionner et éduquer, indifféremment, les immigrés comme les autochtones. Les pays qui se sont dotés d'autorités démissionnaires seront autant punis que des enfants pourvus d'éducateurs déficients. Des communautés immigrées s'y assemblent artificiellement parce qu'aucun pouvoir ne les contraint à s'y dissoudre parmi les autochtones, et qu'au contraire des libéraux les incitent à cultiver des enclaves communautaires concurrentes pour favoriser les échanges. Peut-être que les libéraux ont raison mais je ne connais aucun exemple, de par le monde et l'Histoire, de communautés vivant heureuses et juxtaposées de manière pérenne. Les plus fragiles finissent toujours absorbées, au mieux, chassées ou, au pire, physiquement éliminées.
Les impérialistes le nient et baptisent "guerres civiles" les conflits armés qui en résultent, alors qu'ils s'agit de guerres inter-communautaires. Comme en Afrique, comme en Asie, comme en Europe de l'Est... Ce sont des lignages qui s'affrontent et c'est le libéralisme éducatif - laxisme, angélisme - qui recrée ces situations conflictuelles en Occident.
S'intégrer, c'est quand toute une communauté mange avec, boit avec et couche avec les autochtones. Sinon, c'est un lignage concurrent puis rival qui s'installe. C'est valable pour les classes sociales (noblesse...), les soi-disant tribus et ethnies, les religions, toutes les étiquettes qui permettent de trier entre "nous" et "les autres". Je pense qu'à ce jeu la mode intégriste sunnite place les musulmans (intégristes sunnites ou non, par amalgame), en danger d'extinction en Occident, parce qu'elle place ses propres racismes (en particulier religieux) au-dessus de la fraternité entre les individus.
Comme les gouvernements occidentaux renoncent à forcer l'assimilation des immigrés, je ne vois pour la survie des musulmans en Occident qu'une auto-désintégration de l'islam, sous la pression libérale, par révolte des prochaines générations contre les folklores arabo-musulmans incapacitant ou méprisant les mécréants. Je pense d'ailleurs que ce rejet adviendra avant la réaction des Occidentaux, et jusqu'au cœur de la péninsule arabique même (ça se comptera donc en 1 à 3 demi-siècles, soit 2 à 6 générations).
***
Enfin, bref, les concurrences entre lignages, tout vains qu'ils soient compte tenu de nos ancêtres communs, constituent les principaux moteurs des conflits humains. Il n'y a aucune raison que ce qui se passe tout le temps partout ne se produise pas ici, la seule innovation humaine susceptible de changer la donne étant le libéralisme bonhomme développé en Occident et qui contamine le reste du monde. Ce dernier offre, à mes yeux, l'unique possibilité de paix capable de sauver ces nouveaux îlots communautaires installés en otages en nations étrangères.