Kurnos a écrit:
Je me pose deux questions :
1 – Le communiqué de presse de l’EI : il n’est question que de religion, de Dieu et de morale, il n’y a aucune autre revendication explicite, ce qui semble indiquer une guerre inconditionnelle jusqu’à la mort. Seuls le mode de vie et la croyance comptent.
On pourrait s’attendre à une revendication du type : « le conflit prendra fin quand votre agression cessera .... ».
Pourquoi se limiter à la morale et à la religion dans un communiqué de cette importance ?
C'est comme le marxisme pour les bolcheviques : un paravent moral pour la mise en place d'un asservissement partisan.
Kurnos a écrit:
2 – Pour quelles raisons les pouvoirs publics et les médias, surtout TV, semblent occulter ou minorer l’aspect religieux et moral du communiqué qui est pratiquement passé sous silence ?
Pour les médias, je m'en remets toujours à l'incompétence et à la superficialité. Seuls les invités non journalistes peuvent être compétents pour commenter et analyser. C'est peut-être la même chose pour les partis politiques de l'extrême-gauche à la gauche (du PCF au LR), mais on peut aussi les suspecter d'omettre délibérément de mentionner l'islam. C'est qu'ils craignent qu'on confondent l'islam avec le "Heil Islam!", et pour la raison qu'ils commettent eux-mêmes souvent cette imposture où les extrémistes musulmans (des ayatollahs iraniens avec leur "critique = islamophobie" aux officines sunnites orientales avec le "voile = islam") les assignent si facilement.
Kurnos a écrit:
Quelque chose m'échappe, je n'arrive pas à identifier un début de logique pour ces deux points.... sauf que l'un des protagonistes essaye d'occulter la principale motivation que son adversaire met en évidence : la morale et la religion.
Peut-être aussi parce que les personnes informées savent que, comme pour le bolchevisme et le marxisme, les intentions proclamées sont fumeuses et ne servent qu'à recruter des tueurs et des idiots utiles (lire le forum de meljiss.com) pour les soutenir (
voir mon dernier message sur l'EI).
Moujik Looping a écrit:
Pour ne pas attiser la haine non ?
L'islam n'est que le vecteur de la radicalisation pas un facteur de radicalisation. Ce n'est que l'expression du malaise pas la cause.
À vous lire, l'islam est
"l'expression du malaise". ^^ Nous sommes d'accord pour écrire que ce sont les meurtres qui signent le malaise.
Ce ne sont ni l'islam, ni le Coran, ni Mahomet, ni Dieu qui sont dangereux mais la soumission contrainte des hommes aux icônes. Il faut renvoyer les extrémistes sunnites, du djihadiste aux despotes de droit divin du Moyen-Orient, à leur conception asociale de l'islam, le "Heil Islam!", "Heil Coran!", "Heil Muwamad! et "Heil Gott!".
Moujik Looping a écrit:
Je rejoins Géopolis en ce qu'ils doivent être traités comme des criminels, point barre.
C'est l'unique cohérence républicaine qui renvoie les résidents du pays à leurs choix et responsabilités individuels, et ne les réduise pas à de prétendues étiquettes collectives.
Caesar Scipio a écrit:
Pensez-vous que si ce n'etait pas l'Islam, ils auraient trouvé un autre vecteur ?
Oui, tel le marxisme (OLP, Carlos, brigades rouges, bande à Bader, Action directe, Libye, Syrie, Cuba, Vietnam, Corée du Nord, URSS, Chine...).
Caesar Scipio a écrit:
Leur nation, c'est l'oumma.
Une oumma excisée de 90 % des sunnites, au sein d'une humanité épurée de tous les autres hérétiques et incroyants.
Caesar Scipio a écrit:
Et cela fait un bout de temps que nous les bombardons dans le cadre d'une politique étrangère schizophrène.
Ben Laden a ouvert les hostilités en 1993.
Moujik Looping a écrit:
La totalité des pays musulmans sont en guerre ou alors totalement sinistrés. Je pense qu'il est plus pertinent de réfléchir en ce sens que de questionner encore et toujours l'islam.
Ces guerres, c'est la révolution libérale qui passe, comme en Occident entre le XIIIe siècle et 1945, comme en Europe centrale entre 1848 et 1989, comme partout. Le conservatisme religieux ou sociétal aggrave les conflits mais les conflits du Moyen Orient restent très modestes compte tenu des populations en jeu et comparés aux guerres comparables en Europe. À la fin, la révolution libérale laminera les antilibéralismes nuisibles à l'économie et, de l'islam comme du christianisme, ne resteront que des folklores socio-économiquement utiles ou neutres. C'est comme le fer ou le néolithique : ceux qui ne l'adopteront pas seront relégués dans des réserves misérables, et les Orientaux ne manqueront pas de voter avec leurs pieds et leurs mariages.