marc30 a écrit:
Un certain professeur Salazar, prof de fac sud africain, met en avant le problème posé par la perte du sens des mots et par exemple du mot guerre .
1. L'inexpérience des conflits entre pour beaucoup dans l'irritation croissante des extrémistes (politiques et communautaires) des démocraties occidentales. Comme durant la guerre froide, l'Allemagne préconise à nouveau à ses habitants de constituer de grosses réserves alimentaires et de l'eau potable pour tenir plusieurs jours en autonomie en cas "d'attentat ou de catastrophe".
De toute manière, l'extrémisme sunnite éloigne les deux dernières générations d'Occidentaux (40 ans et moins) du pacifisme des Résistants (qui avaient de bonnes raisons de l'être et la tenaient déjà des poilus) et des baby-boomers soixante-huitards (qui l'héritaient de leurs aînés).
2. L'extrémisme sunnisme, lui, court vers un désastre :
- par abandon et préférence pour la révolution libérale ;
- par rejet des conflits qu'il sème ;
- par la confrontation avec le reste du monde.
3. Le sunnisme se laisse entraîner avec lui :
- en subissant les guerres qu'il déclenche ;
- en laissant planer l'amalgame parce qu'il se purge insuffisamment (seuls quelques régimes arabes, comme la Jordanie et le Maroc, ont engagé la guerre et les principaux Etats musulmans extrémistes - pétromonarchies, Turquie, Pakistan, Soudan... - sont toujours protégés par les USA).
4. On ne voit jamais derrière l'extrémisme sunnite contemporain une véritable guerre civile sunnite ; pas une guerre inter-communautaire (Irlande, ex-Yougoslavie, Afrique, Orient...) mal interprétée par les médias ou les politiques en guerre civile, mais une guerre idéologique et politique au sein des familles, entre parents et enfants, entre frères et sœurs.
Personne ne voit une
fitna beaucoup plus venimeuse pour le sunnisme que le chiisme et toutes les autres évolutions de l'islam.