Aigle a écrit:
Narduccio a écrit:
Cela a déjà été expliqué à de nombreuses reprises. Et il y a une grande erreur dans votre phrase : "les jeunes issus de la diversité". En fait, dans les cités s'est développé un système mafieux qui se comporte comme tous les systèmes mafieux. Il se trouve que ceux qui habitent nos cités sont, comme vous les nommez des "jeunes issus de la diversité". Dans d'autres régions du monde, il y a le même principe et les mêmes pratiques et ce sont d'autres minorités qui font exactement la même chose.
Renseignez-vous sur les systèmes mafieux, vous trouverez l'exacte description des phénomènes rencontrés en cités.
Je suis réservé sur votre analyse cher Narduccio. Mon expérience personnelle et la logique me conduisent à observer que les clans maffieux préfèrent gagner de l'argent par des trafics discrets (stups, vols de Voitures, etc...) et ne pas attirer l'attention de la police par des actes de violence ouverts...souvent dans les zones urbaines sensibles ce sont les dealers qui invitent les jeunes au calme pour éviter que la police ne vienne troubler les commerces illégaux ...
Quand les violences dépassent un certain seuil, la technique policière consiste à demander au préfet une unité de CRS qui quadrille le terrain pendant plusieurs jours, rendant impossible le deal de rue.
Si vous prenez le train en région parisienne vous noterez que souvent les " jeunes des quartiers" se tiennent fréquemment mal,voyagent sans tickets, font du bruit, dérangent les autres passagers,comportements qui n'ont rien de maffieux...et relèveraient plutôt selon moi de l'immaturité aggravée par le sentiment d'impunité.
Mon cher Aigle, en revenant du boulot, je me suis torturé les méninges pour comprendre pourquoi vous ne voyez pas la réalité d'un système mafieux. Pourtant, nous avons déjà abordé cela à de nombreuses reprises dans diverses discussions. Et puis, j'ai compris. vous êtes comme le préfet de votre histoire attaché à l'écume des choses. Pour bien comprendre, il faudrait que vous fassiez l'effort de vous mettre à la place des habitants des quartiers en question.
Faisons un effort, mettons-nous même à la place des protagonistes. Imaginons Délinquant, petit truand à la petite semaine, qui fait ce qu'il désire, il n'a ni Dieux, ni maîtres et la justice ne lui fait pas peur. Monsieur Dealer voit que les exploits de Délinquant lui causent des tracas, le préfet fait circuler ses CRS dans les rues et cela fait fuir le client qui préfère aller se fournir dans la cité d'à-coté. Monsieur Dealer envoie ses gros-bras chez Délinquant et lui fait signifier son mécontentement. Délinquant comprend très vite et modifie ses habitudes.
Qui tient le quartier ? Le préfet qui doit faire parader des gros bras par escouades entières pour montrer la force de la loi dans la cité ? Ou monsieur Dealer qui réussi là où les juges et les policiers n'obtiennent aucun résultat ? Et si monsieur Dealer est capable de dicter sa loi aux délinquants du quartier, imaginez comment vivent les habitants honnêtes ...
Des gens de ma famille m'ont expliqué comment fonctionnent les choses dans une région où la mafia tient les rênes. C'est vrai, la criminalité y est souvent très basse. La criminalité visible, bien entendu. Celle invisible ... explose et les gens de la région connaissent très bien leurs maîtres et ce ne sont pas les représentants de la "force publique".
Dans votre exemple, si le préfet était le maître de la cité, il n'aurait pas besoin d'exposer ses muscles en faisant parader des CRS ... Et s'il le fait, je pense qu'il sait ce qu'est la réalité, car autrement, je plains ses administrés.