Méandre a écrit:
En 2016, on ne devrait pas parler de racisme, s'est un mot vieillit, archaïque.
Racisme peut avoir trois acceptions : la haine d'autres soi-disant "sous-espèces" humaines ; la haine d'autres soi-disant lignages ; la haine tout court. C'est dans cette dernière signification abusivement élargie qu'il est de plus en plus employé, pour souligner sa similitude perverse avec les deux haines précédentes, de même qu'on qualifie souvent de "nazi" ou "fasciste" un totalitariste.
Méandre a écrit:
La France est elle islamophobe ? C'est un meilleur intitulé du sujet.
En ce cas, la France est loin d'être islamophobe. En revanche, elle s'affirme de plus en plus volontiers "islam-radicalophobe".
Méandre a écrit:
Cependant, cet archaïsme reflète à mes yeux une première cause profonde de cet état de fait, l'éducation des jeunes. Je trouve incroyable qu'un (e) adolescent(e) préfère se soumettre idéologiquement et philosophiquement à un gourou qui crêche à des milliers de km dans une entité culturelle diamétralement différente de la sienne. L'éducation, si souvent défendu dans ce forum, doit répondre de sa part de responsabilité.
J'en conviens parfaitement, les systèmes éducatifs des démocraties libérales se sont effondrés et leur évolution permissive, laxiste et percluse d'angélisme est criminogène. Ce qui attire les gens dont vous parlez n'est ni plus ni moins que la criminalité.
Méandre a écrit:
Une seconde cause profonde, je dirai la grande fracture entre les villes et les campagnes. Les populations immigrés s'installent de préférence dans les villes. Leurs descendants, s'y installent aussi, très majoritairement. Dans les villes ils y trouvent un tissu social et plus de chance d'accéder à des informations comme à un travail parce qu'il y a davantage d'offres d'emplois en ville et souvent, de bien utiles relais communautaires. A la campagne, il est plus difficile de trouver une forme d'organisation communautaire quand l'immigré n'est pas lui-même, le seul représentant d'une identité culturelle. Et sans le regard, sans "le poids de la tribu", il est devant cette difficile question, peut-on avoir un tissu social dans son environnement proche tout en perdurant l'héritage de ses ancêtres?
D'autres démocraties libérales, comme les Pays-Bas ou la RFA, semblent à l'abri de ce problème. La centralisation des règles et des prélèvement de taxes (qui en deviennent inadaptés localement) en seraient à l'origine.
Méandre a écrit:
Enfin, la troisième cause profonde à cette montée du racisme, je l'attribue à la chute de l'idéologie communiste parce que ; "La religion n'est que l'opium du peuple". [...]
La proximité avec des événements de cet ampleur m'amène à repenser au 11 septembre, les secousses et les modifications n'en sont qu'à leur début ; le racisme est à considérer au travers de cet ensemble.
En effet ! Ce racisme actuel est fils du djihadisme, et le djihadisme est l'avorton du communisme. Ce n'est pas qu'il n'existait pas avant, c'est qu'il demeurait insignifiant et comme absurde comparé au communisme.