marc30 a écrit:
Pas tout à fait légitime : ce gouvernement a perdu les élections, n'a plus de majorité aux Cortes et comme vous le dites "expédie les affaires courantes" (je ne sais pas si ce concept français existe en Espagne - le savez vous ou dites vous cela par intuition ?).
Il est légal si l'on veut mais n'a plus de légitimité démocratique.
L'exemple belge est révélateur et montre sans doute l'inutilité des gouvernements voire des états qui n'ont plus ni armée, ni monnaie ... mais labelgique est un petit Etat très décentralisé. L'Espagne constitue un autre cas : très décentralisé mais pas tout à fait inexistant à l'échelle européenne
Le gouvernement "précédent" n'a plus de majorité sur laquelle s'appuyer. Certains pays autorisent des gouvernements "minoritaires" qui fonctionnent parce que les partis "d'opposition" ne votent pas contre la confiance. Pas plus légitime et pourtant, parfois çà marche très bien, car le gouvernement doit proposer des lois qui peuvent rencontrer plus de 50,000...% de gens qui ne votent pas contre.
Les espagnols seront sûrement rappelés aux urnes, car ils n'arrivent pas à trouver de solutions dans le cadre de leur constitution.
Concernant ces gouvernements de transition, j'avais lu il y a pas mal d'années un article dans un journal italien. A l'époque l'Italie avait souvent des crises gouvernementales parce qu'ils avaient un régime parlementaire très proche de ce que la France avait connu sous la IVème République. Bizarrement, les instituts qui surveillent le fonctionnement des services de l’État pointaient que c'étaient durant les périodes d'instabilité gouvernementales que le pays fonctionnait mieux. Comme il n'y avait plus de ministres habilités à signer lois, décrets, règlements, ... quand il fallait mettre quelque chose en place, c'étaient les hauts fonctionnaires du domaine concerné qui prenaient les décisions et qui les mettaient en place. Bien entendu, dès qu'on avait un gouvernement "légitime", celui-ci avalisait les décisions prises durant la période inter-gouvernementale. Mais, du coup, l’État fonctionnait mieux, car on perdait moins de temps à discuter du pourquoi ou du comment. Que faudrait-il en conclure ?