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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mar 21 Juil 2020 23:15 
Jean-Marc Labat a écrit:
Le bénéfice pour certains frugaux est la baisse de leur contribution au budget de l'UE, ils l'ont joué à la Thatcher et ça a marché. 138% de baisse pour l'Autriche, par exemple.

Avant la fin des négociations, Marta Pilati, chercheuse au sein du laboratoire d’idées European Policy Centre (EPC), faisait ce commentaire : « Les “frugaux” ont lourdement insisté pour que les rabais soient maintenus, et ont même récemment demandé qu’ils soient augmentés. Les rabais sont un outil de négociations à part entière, car s’ils sont revus à la hausse, ils peuvent être utilisés pour convaincre les plus réticents d’augmenter la taille globale du plan de relance et du budget ».


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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mar 21 Juil 2020 23:30 
Le plan de relance sera bien, comme prévu, d’un montant de 750 milliards d’euros pour sept ans. Mais, au terme d’une négociation difficile avec les pays dits « frugaux », la répartition entre prêts et subventions diverge fortement de ce qu’avaient espéré Paris et Berlin, soutenus par la Commission.
En effet, 390 milliards, empruntés par la Commission sur les marchés, seront alloués sous forme de dons aux États les plus frappés par la pandémie. Cette dette commune à rembourser à 27 reste un gros cran en dessous des 500 milliards défendus par la France et l’Allemagne. Le reste du plan de relance (360 milliards d’euros) sera emprunté par l’UE pour garantir des taux très bas, mais sera directement remboursé par les États bénéficiaires.


Les négociations ont été très difficiles. Cela est bien expliqué par certains journalistes, par exemple Jean-Baptiste François.
https://www.la-croix.com/Monde/Relance- ... 1201105664


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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mer 22 Juil 2020 06:00 
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Ce n'est pas terminé, cela doit être validé par les 27 parlements européens. A supposer qu'un plan de relance soit nécessaire, ce dont je doute, il ne sera pas effectif avant 2021.

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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mer 22 Juil 2020 13:37 
Jean-Marc Labat a écrit:
Ce n'est pas terminé, cela doit être validé par les 27 parlements européens.

Oui. C'est bien ce que j'ai dit samedi.



Jean-Marc Labat a écrit:
Ce n'est pas terminé, cela doit être validé par les 27 parlements européens. A supposer qu'un plan de relance soit nécessaire, ce dont je doute, il ne sera pas effectif avant 2021.

De même que les USA et la GB (on pourrait ajouter l'Australie, le Canada, la Norvège, la Suisse, la Corée du sud), l'Europe a besoin d'un plan de relance. Quels sont les économistes qui disent le contraire ? Trois pelés et un tondu.
L'Italie va probablement retourner à l'âge de pierre si le plan de relance n'est pas mis en place.


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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mer 22 Juil 2020 15:11 
Dans le FT, on peut lire ce titre : "Despite historic EU deal, deep rifts remain"
Summit clashes between ‘frugals’ and other member states underline philosophical différences.


Dans le NYT, on peut lire ce titre : "Angela Merkel Guides the E.U. to a Deal, However Imperfect"
https://www.nytimes.com/2020/07/21/worl ... s-aid.html
With her long experience as German chancellor, she shapes a necessary compromise on virus aid for the battered European south. But it’s consensus at a cost.


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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Jeu 23 Juil 2020 04:47 
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Arkoline a écrit:
L'Italie va probablement retourner à l'âge de pierre si le plan de relance n'est pas mis en place.



Je ne connais pas de plan de relance qui ait fonctionné. Si de l'argent doit être dépensé, il faut conforter les fonds propres des entreprises, ou les désendetter. A noter que la réforme des retraites italiennes passe très mal en Allemagne. Il paraît qu'elle est transitoire, mais je n'ai pas cherché.

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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Dim 2 Aoû 2020 17:47 
Dupleix a écrit:
J’ai lu l’article des Echos (qui est la seule source que vous citez). Vous ne semblez pas l’avoir fait puisque rien de ce que vous écrivez ne fait référence au contenu de cet article, seulement au titre.

J'espère que vous ne parlez pas sérieusement.
https://www.lesechos.fr/2017/07/il-y-a- ... ase-176926


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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mar 11 Aoû 2020 21:20 
Sujet: Perspectives financières de l'Union

Aigle a écrit:
Pouzet a écrit:
Voyez pourtant l'Italie ou la plupart des entreprises sont familiales...
Or l'économie italienne marche encore moins bien que celle de la France...



Comme je l'ai déjà écrit ici, je suis pour ma part , bien au contraire, frappé par la prospérité visible des régions italiennes du Nord et par le dynamisme des entreprises transalpines - souvent familiales.

La monnaie unique a aggravé les écarts de richesse entre les régions industrialisées (au nord de l'Europe et au nord de l'Italie) et les autres régions de la zone euro.
Dans les années 1980 et 1990 l'écart entre le sud et le nord de l'Italie était considérable. Aujourd'hui, c'est encore pire.


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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mar 11 Aoû 2020 22:35 
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Arkoline a écrit:
Dans les années 1980 et 1990 l'écart entre le sud et le nord de l'Italie était considérable. Aujourd'hui, c'est encore pire.


Pour connaitre très bien le sujet, je ne crois pas que l'écart entre le nord et le sud de l’Italie soient dus à la monnaie. OK, l'euro est un bouc émissaire idéal et ceux qui peinent à vivre décemment trouveront que l'argent avec lequel ils payent leur nourriture est toujours trop cher, et que celui avec lequel on les paye toujours trop faible. L'Italie du sud aurait même pu profiter de la manne de l'argent européen destiné à promouvoir les régions les plus pauvres de l'Europe. Cet argent a surtout servi à enrichir les mafias qui en ont détourné autant qu'elles ont pu. On a construit des champs d'éoliennes, des serres, des réseaux routiers, et une partie de cet argent est allé dans des poches où il n'aurait jamais dû se trouver.

L'agriculture du sud de l'Italie se développe sur un modèle vraiment pas éthique. Le manœuvre saisonnier italien ne trouve pas d'emploi, sauf éventuellement celui de surveillant de la main-d’œuvre clandestine s'il est affilié à une mafia. L'ouvrier d'Italie du sud qui veut travailler, et il y en a beaucoup... hé bien, il va au nord. Et j'ai plusieurs cousins d'Italie du Sud qui sont allés travailler en Italie du nord. La plupart s'y sont même installés. Ceux qui restent au sud ? La plupart sont fonctionnaires ou chômeurs.

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 Sujet du message: Re: L'UE à la croisée des chemins
MessagePosté: Mar 11 Aoû 2020 23:48 
Narduccio a écrit:
OK, l'euro est un bouc émissaire idéal et ceux qui peinent à vivre décemment trouveront que l'argent avec lequel ils payent leur nourriture est toujours trop cher, et que celui avec lequel on les paye toujours trop faible.

Cela est toujours vrai avec ou sans monnaie unique. On peut toujours dire "nous sommes mal payés".
Je discute de l'euro, cette monnaie qui a été créée à la fin des années 1990.
Dire que la monnaie unique est « un bouc émissaire idéal » ne me semble pas convenable. Sur le "salon", j'ai déjà fait allusion à un ouvrage de Joseph Stiglitz publié en 2016.
Le titre du bouquin : L'euro. Comment la monnaie unique menace l'avenir de l'Europe.
On aurait tort de croire que Stiglitz est iconoclaste. Son opinion est partagée par un grand nombre d'économistes.
Il faut savoir que l'aggravation des disparités régionales est conforme à la théorie économique. Cela a déjà été théorisée. Quand on crée une monnaie unique sur un vaste territoire, la spécialisation sectorielle des différentes zones géographiques s'accroit. Cela est invivable s'il n'y a pas un mécanisme budgétaire fédérale (comme les USA par exemple) pour accompagner la monnaie unique.



Narduccio a écrit:
L'Italie du sud aurait même pu profiter de la manne de l'argent européen destiné à promouvoir les régions les plus pauvres de l'Europe.

Cet argent peut exister avec ou sans la monnaie unique. L'Union européenne (qu'on appelait autrefois Communauté européenne) existe depuis longtemps. Elle est antérieure à la monnaie unique.



Narduccio a écrit:
Cet argent a surtout servi à enrichir les mafias qui en ont détourné autant qu'elles ont pu. On a construit des champs d'éoliennes, des serres, des réseaux routiers, et une partie de cet argent est allé dans des poches où il n'aurait jamais dû se trouver.

Pouvez-vous expliquer pourquoi l'écart entre le nord et le sud de l'Italie est considérable aujourd'hui, alors qu'il était relativement faible avant la création de la monnaie unique ?
Il me semble que les "mafias" existent en Italie depuis très longtemps. Vous savez bien qu'elles existaient avant la création de la monnaie unique.



Narduccio a écrit:
L'agriculture du sud de l'Italie se développe sur un modèle vraiment pas éthique. Le manœuvre saisonnier italien ne trouve pas d'emploi, sauf éventuellement celui de surveillant de la main-d’œuvre clandestine s'il est affilié à une mafia. L'ouvrier d'Italie du sud qui veut travailler, et il y en a beaucoup... hé bien, il va au nord. Et j'ai plusieurs cousins d'Italie du Sud qui sont allés travailler en Italie du nord. La plupart s'y sont même installés. Ceux qui restent au sud ? La plupart sont fonctionnaires ou chômeurs.

Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir s'installer au nord du pays. N'est-ce pas une conséquence de l'aggravation des disparités régionales provoquées par la monnaie unique ?



Narduccio a écrit:
Pour connaitre très bien le sujet, je ne crois pas que l'écart entre le nord et le sud de l’Italie soit dû la monnaie.

A quoi est-il dû selon vous ?


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