Artigas a écrit:
L'UE est un navire qui tangue de plus en plus. Les passagers britanniques ont décidé de le quitter avant qu'il ne fasse naufrage. Quid des passagers français? Le projet européen ou europèiste a montré largement plus d'une fois ses limites. L'UE est un ensemble de pays incohérent, trop libéral sur le plan économique. On en voit les dégâts en France depuis trop longtemps. Sans oublier un véritable matraquage médiatique européiste en France depuis 1992. L'économie britannique avec le brexit ne semble pas s'être effondrée. Quitte â connaïtre une tempête, autant être â la tête du gouvernail, surtout si elle est passagère.
De nombreux populistes prédisent la fin de l'Europe et ils pointent ce qui n'a pas fonctionné dans les crises que l'on vit. Ils oublient un détail très important, c'est chaque fois à l'occasion de crises où on annonçait que l'Europe allait se trouver bloqué que les dirigeants européens ont su trouver l'énergie et les moyens pour surpasser leurs divergences et aller vers plus d'Europe. D'ailleurs, ceux qui annoncent la fin de l'Europe oublient un autre détail ... plus important qu'il n'y parait. En fait, à y regarder de plus prêt, là où il y a des crises, c'est là où il n'y a pas assez d'Europe.
Dernier point, mon cher Artigas, pourquoi les superpuissance mondiales soutiennent fortement les anti-européens ? Les anglais sont en train de découvrir quelque chose, oui, ils reprennent leur gouvernail en main, mais le gouvernail d'un petit yacht peut peu de chose quand il croise la route d'un cargo ou d'un paquebot. La Chine et les USA sont l'équivalent d'un gros navire. Pour vous donner une idée de la puissance américaine, si la Californie était un État indépendant, elle siègerait au G7. Est-ce que la France en fera encore partie le jour où l'Europe disparaitra ... Il est permit d'en douter. Bref, on a le choix entre être un géant si on arrive à s'unir ou un nain si on se sépare. Un nain qui subira la loi des autres.
Et c'est quelque chose que connaissent les anglais. Ils veulent pouvoir accéder au marché européen à
leurs conditions. Les européens leur répondent, soit vous respectez nos règles et vous aurez un accès équitable au marché européen, soit vous respectez vos règles et vous serez considérés au même niveau que n'importe quel pays étranger.
Actuellement de nombreux commentateurs font l'amalgame entre accords de libre-échange et système libéral. Si c'était le cas, on ne mettrait pas 10 ans pour discuter de ces accords. Pour dire qu'il n'y a pas de règles, quelques minutes suffissent. Ces accords sont très longs a négocier justement parce que l'on y aborde tous les points de contentieux éventuels (enfin, on essaye, car parfois on constate qu'on en a oubliés, et qu'une des 2 parties est outrageusement avantagée). En fait, chacune des 2 partie essaye d'avoir l'accord le plus équilibré possible (enfin, ce qu'elle considère comme équilibré).