Pouzet a écrit:
Merci Narduccio de nous avoir montré que le libre échange n'est pas le diable !
En fait, à strictement parler, le CETA n'est pas vraiment un traité de libre-échange. Un vrai traité de libre-échange tient en 2 lignes et il n'y a pas grand chose à négocier, les contractants décidant d'échanger librement leurs marchandises. Les discussions du CETA ont duré 5 ans. En fait, dès 2004, le Canada et l'UE ont décidé d'entamer des discussions pour établir un traité de commerce. Mais, en 2006, les 2 parties ont décidé de suspendre les discussions. En 2008, ils élaborent une étude conjointe. En 2009, les discussions débutent réellement. Fin des discussions en 2013. Ensuite le processus interne à l'UE pour décider de signer ou pas le traité.Signature le 30 octobre 2016, et mise en application le 21 septembre 2017.
Selon wikipedia, le texte de l'accord fait 2344 pages. Effectivement, le traité élimine pas mal de droits de douanes, ou leur diminution, mais avec des exceptions. Certains produits étant exemptés dans un sens, mais pas dans l'autre. D'autres produits étant simplement interdits d'importations, comme la viande aux hormones qui est interdite dans l'UE.
L'article wikipedia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_%C3%A9conomique_et_commercial_global donne les chiffres suivants en ce qui concerne l'impact de l'accord :
[quote=Wikipedia]Selon Eurostat, depuis la date de l'adoption partielle de l'accord, c'est-à-dire de septembre 2017 à juillet 2018, les exportations de l'Union européenne vers le Canada ont augmenté de 7 % en valeur (en euros), par rapport à la même période l'année précédente, alors que les exportations du Canada vers l'Union européenne sur cette même période ont diminué de 3 %.
D'après la Commission européenne, sur la période d'octobre 2017 à juin 2018, l'augmentation des exportations vers le Canada par rapport à l'année précédente concerne des produits comme les machines, appareils et engins mécaniques (+8 %), les produits pharmaceutiques (+10 %), les produits cosmétiques (+11 %), les vêtements (+11 %), les fruits (+29 %), le chocolat (+34 %) ou encore les vins pétillants (+11 %).
Pour les seuls échanges agroalimentaires bilatéraux France-Canada, dans les 12 mois suivant la mise en application provisoire de l'accord, les importations canadiennes de produits français se sont élevées à 1 174 millions de dollars canadiens, par rapport à 1 036 millions de dollars canadiens pour la période de 12 mois immédiatement antérieure, soit une progression de 13,3 %. Parallèlement, les importations françaises de produits agroalimentaires canadiens se sont élevées à 314 millions d’euros, par rapport à 431 millions d’euros pour la période de 12 mois immédiatement antérieure, soit une diminution de 27,2 %. Alors que la filière de l'élevage français s'inquiétait des conséquences de l'accord, les importations sont restées très limitées, tandis que le solde commercial bilatéral de la France pour les produits agro-alimentaires, déjà très excédentaire, s'est encore accru depuis la mise en application provisoire de l'AÉCG, notamment pour le fromage et dans une moindre mesure pour le vin. [/quote]
Bref, vu du coté européen, un très bon accord. Le Canada a été contraint de reconnaitre une assez grande partie des AOC européenne, et de les accepter comme telles.