Aigle a écrit:
Barbetorte a écrit:
Le parti des Indigènes de la République ne doit être sous-estimé. Il intellectualise le refus de l'intégration dans la société "blanche" et "coloniale" qui se manifeste dans les "territoires perdus de la République". Ses principaux adversaires : les associations telles que Ni Putes ni Soumises ou SOS-Racismes.
Il est certain que des choses bizarres se passent. Le Monde lui même s'interroge sur la dérive de l'unef qui semble complaisante à l'égard du discours religieux et communautarisme et s'éloigner de ses racines laïques et unitaires ...
Il semblerait que FI sur le plan politique veuille aussi se positionner comme le parti des Blacks et des Beurs...
Oui c'est ce que racontent pas mal d'éditorialistes apolitiques de Droite, mais on n'est pas obligé de prendre ce qu'ils disent pour argent comptant. Rassurez-vous, pour commencer Mélenchon a été accusé de sexisme, de racisme et de nationalisme durant la campagne présidentielle (aussi bien par l'Extrême-Gauche à tendance identitaire que par des soutiens de Hamon, lesquels étaient plutôt fans de H. Clinton que de Sanders un an plus tôt, mais aussi par d'anciens membres de son entourage qui ne tolèrent pas d'avoir été évincés). Chacun de ses discours de sur le voile islamique ou la laïcité lui vaut l'accusation d'être un franchouillard islamophobe de surcroît anti-féministe puisqu'il entend réglementer les tenues des femmes. De même, François Ruffin (figure montante du mouvement) est actuellement taxé de racisme par ceux qu'on peut désigner comme des "afro-militants", qui rêvent d'un Black Live Matter à la française en s'appuyant sur les affaires Théo et Adama Traoré, et qui reprochent à quiconque n'épouse pas à 100% leur ligne et leur ton d'être des agents du racisme structurel. Afro-militants qui peuvent s'appuyer sur leurs relais habituels (en gros des bourgeois en quête de frisson subversif et qui composent l'Extrême-Gauche inoffensive classique) pour calomnier Ruffin.
@ Narduccio : je suis à la fois d'accord avec vous et en même temps j'aimerais exprimer un bémol. Notamment sur le Parti Communiste, qui a cessé d'être le parti des travailleurs depuis des lustres et dont l'implantation électorale (communes de banlieue à forte composante non-Blanche) l'a amené à pactiser, par clientélisme, avec des gens douteux si bien que l'on retrouve parfois dans les équipes municipales (maires-adjoints ou conseillers municipaux) des gens complaisants avec l'
Identity Politics voire carrément partisans des versions rétrogrades de l'Islam. Par contre, entièrement d'accord avec vous sur un des aspects de la FI à savoir : "anciens socialistes qui ont radicalisé leur langage". C'est patent quand on se déplace à une réunion militante et encore plus éclairant quand on examine de quelles CSP viennent les derniers candidats aux législatives. En gros, leurs professions sont celles qui ont longtemps constitué la base de l'électorat du PS et même un certain nombre d'élus. Ce qui explique qu'on affaire à des keynésiens un peu enthousiastes et pas vraiment des révolutionnaires prêts à tout (par contre ça changera si le précariat devient définitif, le jour où la politique attirera de nouveau ceux pour qui elle représente un intérêt vital, ça piquera très fort).
Il est d'ailleurs cocasse d'observer que ce positionnement quand même un peu mollasson suffit à affoler à tel point qu'on essaye par tous les moyens de discréditer la FI. En l'espèce, on la taxe de complaisance envers des forces à la fois racistes et séparatistes (les racialo-identitaire et autres islamistes). Comme le dit une amie, et avec un peu de rudesse : "Que ne ferait-on pas pour éviter de payer 300 boules d'impôts supplémentaires tous les ans même si on a largement les moyens".