pierma a écrit:
J'ai des amis allemands, c'est LE sujet à ne pas aborder : "On en a marre de payer pour les autres, ils n'ont qu'à faire comme nous et bosser, etc...."
Je suppose que vous n'avez pas répondu à vos "amis". C'est regrettable. Le jour où les Allemands, les Autrichiens, les Néerlandais arrêteront de payer « pour les autres », la monnaie unique sera disloquée et sera remplacé par le Mark et les autres monnaies nationales : franc, florin, peseta, lire, escudo, etc.
En juillet 2012 c'est le président de la BCE qui a sauvé la monnaie unique en Europe (voir
viewtopic.php?f=11&t=1391&p=27379#p27379). Dans le contexte actuel, avec une récession mondiale, la BCE ne peut pas faire de miracle même si sa politique monétaire apporte un soutien qui est indispensable.
Le retour à l'ancien système (SME) aurait des conséquences fâcheuses pour l'Allemagne avec une forte appréciation du Mark par rapport au franc, la peseta, l'escudo, la lire. La hausse des exportations serait freinée brutalement ; l'excédent commercial serait amoindri.
Si certains pays veulent accumuler les excédents commerciaux, il doivent accepter des contreparties. Les économistes ont toujours dit "there is no free lunch". Ils ont raison. On ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière.
Qui veut un retour du Mark ?
Jean-Marc Labat a écrit:
Le vice sera payé par la vertu. La partition de l'Europe à plus ou moins long terme me paraît inévitable, le mariage de la carpe et du lapin est un conte pour les enfants.
Avec la mise en place du plan "Next Generation EU", la probabilité d'une dislocation de l'Europe diminue. Elle ne disparaît pas complètement.
Ces dernières semaines, plusieurs personnalités, par exemple Bruno Lemaire, ont affirmé qu'une entente au sujet du plan européen était indispensable pour sauver la monnaie unique.