pierma a écrit:
Ce pourrait être satisfaisant si c'était au profit de l'implication des citoyens. Mais la plupart du temps il s'agit de problèmes d'interface entre des entités trop nombreuses. Dont le jargon indiqué plus haut montre qu'elles ne sont pas aussi ouvertes au citoyen que vous le pensez.
D'expérience, il faut du temps au responsable d'une association pour identifier les décideurs réels sur un projet. Quant à ses possibilités d'action...
A une époque où on nous rabat les oreilles avec l'importance des services publics (éducation, recherche, aménagement, développement industriel...) dans la solidité et la compétitivité générale d'une nation, nous avons réinventé les palabres des tribus arabes.
Trop de démocratie tue la démocratie.
Où avez-vous vu que je pensais que tout cela permettait au citoyen une compréhension et une implication ouverte !
Je pense l'exact inverse !
Attention, je ne dis pas du tout que
l'effet de toute cette complexité est l'implication du citoyen, mais que
la cause de l'apparition de ces très longues procédures, de ce charabia, de cette impasse finalement dans laquelle se trouve l'aménagement du territoire est l'implication du citoyen ! C'est très différent. C'est parce que tout un chacun se pique de mieux savoir ce qu'il convient de faire (pas systématiquement à tort d'ailleurs) comme aménagement que ne le sait l'aménageur institutionnel, et donc s'implique, monte une assoc' de riverains pour contester tel ou tel projet, attaque en justice le permis de construire ou la déclaration d'utilité publique, etc., que les projets sont considérablement ralenties, les procédures complexifiées, les responsabilités diluées, etc.
Et justement pour l'effet que produit tout cela, je suis en parfait accord avec ce que vous dites : on arrive à une situation de blocage, de palabres sans fin où au final on ne fait rien, par incapacité à gérer cette "demande" démocratique de participation, d'implication (on n'a pas les institutions pour gérer cela... les débats publics (loi Barnier et suivantes) ne sont pas suffisants).