Le salon géopolitique de Passion-Histoire

La révolution libérale traverse les populations musulmanes. Il s'ensuit que certains individus y perdent leurs rentes socio-politiques (phallocratie, patriarcat, clergé, clanismes et tribalismes...) et réagissent contre la révolution libérale par la violence, comme dans d'autres cultures. Certains d'entre eux s'associent au sein d'organisations et de mouvements extrémistes tels que le wahhabisme, les Frères musulmans, l'internationale djihadiste sunnite, etc., ou les soutiennent, ce qui ensanglante les régions où ils vivent.

Ou quand des réglementations sont destinées à complaire à des industriels ou des corporations.

Je parlerais des lobbies ou des élus/nommés qui démissionnent de leurs mandats pour se mettre au service d'industriels (Barroso, Fillon) ou servent durant leurs mandats des industries, partis, syndicats et associations de familiers et de clients.

Pour aller dans le concret, si l'on prend un pays comme l'Egypte qui a incarné/incarne selon vous la révolution libérale ?



Exactement. A rapprocher justement avec l'ouvrage de Castanet ou il se lamente sur le fait qu'au vu des dérives d'Orpea il est juste hallucinant que l'on a assoupli la réglementation alors qu'avec celle en vigueur les contrôles étaient déjà inefficaces...



Entièrement d'accord là aussi.

Par contre cela cadre mal avec la théorie libérale du moins de réglementation et de l'effacement de l'Etat dans la sphère économique...

Le sujet de cette discussion est-il bien "L'élection présidentielle française du printemps 2022" ? Car là on dérive vraiment trop...

Un peu Nasser, un peu les Franco-Anglais, dans leurs limites antilibérales de leurs époques.

Oui, ça accrédite les théories libérales dites viennoises qui stipulent que l’État doit intervenir et réglementer le moins possible.

Je pense que nous définissons en cela les enjeux préalablement listés.

Oui donc si vous estimez Nasser et les "Franco-Anglais" légitiment je ne vois pas au nom de quoi vous pouvez écarter les Frères musulmans. A moins de juger légitime uniquement ceux avec qui l'on a des atomes crochus.

Nous nous éloignons quelque peu du sujet...

Cela dit, au regard du contexte actuel, il n'y aura pas de campagne présidentielle, puisque le principal intéressé à sa réélection se cache derrière des trombes de "dangers" pour ne pas la rendre possible.
Même en 1848, dans un contexte de révoltes et répressions militaires - sans précédents - dans de nombreux Etats d'Europe la première campagne présidentielle de l'histoire de France avait pu se dérouler.
Autres temps, autres moeurs ou une démocratie française totalement moribonde ?

A mon avis, c'est plié, il y aura des élections sans vraie campagne.

quels sont les sujets d'une vrai campagne selon vous ?

Projets industriels, croissance économique, pouvoir d'achat, redistribution des richesses, développement durable, énergies, transports, éducation, justice, sécurité, etc. (j'ai volontairement ôté l'immigration et les questions internationales, déjà épuisées, paradoxalement de manière superficielle).
Bref, tout ce qui est très (trop) peu traité actuellement - en fait depuis près de 4 mois - et relayé dans les différents médias.

Personnellement, je trouve que la plupart des candidats est très médiocres et les deux les plus intéressants - qu'on soit d'accord ou non avec leurs idées - sont taxés de nazisme ou d'extrémisme de gauche, en somme des bêtes immondes à combattre.
Reste le "sauveur de la nation", perché volontairement sur son nuage, afin de ne pas devoir rendre de comptes sur le bilan de son (in)action, en observant cyniquement ce triste spectacle.
Cela renforce l'impression que cette campagne, déjà mal commencée, n'aura jamais lieu.

Est-ce que cela n'est pas trop peu/pas traité car les candidats sont en désaccord sur certains couplets mais tout le monde a le même refrain ?

C'est en cela que le scandale des Ephad est instructif. Pourquoi tout le monde fait semblant de croire qu'en tapant sur les doigts des fautifs sans rien changer (ou encore pire en allégeant les contrôles...) on peut arriver à un autre résultat ? Qui est prêt à mettre sur la table le fait qu'à un moment il faudra choisir si l'on tient à "nos valeurs" ou alors si l'on veut continuer à mettre l'entreprise au centre de nos vies ?

J'ai lu presque tous les ouvrages de Zemmour et le fait qu'il se place en outsider "antisystème" est juste drôle. Alors effectivement il a des envolées à la Besancenot mais cela reste des effets de manche. Au final qu'est-ce qu'il propose ? Interdire le prénom Mohammed ?