Comme Belge, j'ai quelques petites précisions à apporter. Pour précision, je vis dans une commune de la périphérie bruxelloise (Sint Pieters Leeuw) où les francophones représentent 40% de la population mais qui n'est pas à facilité (le problème n'est donc pas limité à six communes) .il en va de même pour ce "fort sentiment identitaire" qui n'existe que dans les rêves du VB). Wezembeek-Open est une commune à facilité car comportant un bon 80% de francophones ... La frontière linguistique est donc très relative.
Il est faux, faux faux et re-faux de parler d'un antagonisme flamand-wallon. En réalité, il s'agit d'un antagonisme entre néerlandophones et francophones car de nombreux flamands (la bourgeoisie) parlaient et parlent encore français.
Il est encore faux de parler de deux peuples qui ne vivraient ensemble "que" depuis 1830. La bande territoriale de la Belgique actuelle a toujours vécu ensemble (à part Liège) et les interactions sont très nombreuses. Un simple exemple : les nationalistes flamands adorent la bataille dit "Des éperons d'or" car, selon leur vision, les Flamands ont vaincu les Français. C'est oublier le rôle de milices wallonnes dans la bataille.
Parler de "deux peuples", c'est encore oublier les importantes migrations internes qui se sont produites. Ainsi auront nous eu un Dewael président flamand et un Van Cauwehenberg, président wallon.
Parler encore de "deux peuples", c'est avérer une idée selon laquelle le peuple belge se déteste entre deux partis. En réalité, cette dispute reste surtout politique. La montée de partis d'extrême droite ne s'explique pas par la propagande nationaliste mais par d'autres thèses bien exploitée ressemblant fort à celles du FN.
A propos du rattachisme, ce genre d'idées est extrêmement minoritaire tant dans la très (relative) catholique Flandre (ce furent, on l'oublie trop souvent, les Flamands qui refusèrent le bilinguisme par peur du protestantisme) qu'en Wallonie (traditionnellement à gauche et patriote pour une France tradi à droite).
Aigle, le français est depuis longtemps, la langue "qui fait bien" et est largement répandue dans les couches supérieures de la population à l'arrivée des Français. Le peuple parle des patois, flamands ou wallons.
La date importante de l’époque, c’est la révolution brabançonne qui est encore un autre exemple d’union flamands-wallons dans un but commun (contre les réformes de Joseph II).
L’occupation hollandaise affaiblir la bourgeoisie francophone revient à dire, affaibli la bourgeoisie belge.
Citation:
Qu'est-ce qui explique que la belgique tienne encore ? vu de l'extéruieur (même si je suis souvent allé en Belgique)
Peut-être aussi et surtout que ce problème est devennu un hochet politique que l’on brandit à toute occasion pour masquer d’autres choses.
En clair, un truc qui fait beaucoup de bruits via les politiques et quelques excités toujours prompt à faire du bruits mais la plupart des Belges y sont devenus de plus en plus indifférent voir même énervés, en période de crise, que l’on s’attarde sur ce genre de choses. Le Belge souhaiterait que l’on s’occupe de ses réels problèmes.