Le salon géopolitique de Passion-Histoire

la tchecoslovaquie etait un pays communiste : sa dette externe devait etre limitee et sa dette interne tres faible voire nulle.

en revanche la dette est avec la securite sociale et l'armee l'un des derniers elements constitutifs de l'etat federal belge. la question du partage donnera necessairement lieu à une violente empoignade entre les deux parties : vu l'etat d'esprit des flamands on les imagine mal payer un € pour les wallons !

mais je crois que c'est un aspect du pb : il faut aussi poser d'autres questions :


1 - à court terme comme sera assuree la presidence belge d l'ue ? n'est-ce pas là l'occasion d'abolir la presidence par un etat et de faire presider .. le president de l'ue (au demeurant un belge : van rompuy !)

2 - à moyen/long terme :
a - le nationalisme flamand est il un signe avant-coureur de la création de l'europe des regions - ou une regression archaique (ca si refuse à ses compatriotes le droit de parler une langue nationale ,ça augure mal de l'attitude à l'égard d'autres ressortissants de l'ue !)
b - peut on imaginer une wallonie independante - ou qui liera d'une façon ou d'une autre son destin à la france ? quelle est la position du gouvernement français là-dessus ?
nouveau rebondissement de la crise belge !!

mes questions restent valables :

1 - comme sera assuree la presidence belge de l'ue ? le VLD veut il discrediter l'etat belge à la veille d'une echeance europeen tres mediatisee ?
2 - à moyen/long terme :
a - le nationalisme flamand est il un signe avant-coureur de la création de l'europe des regions - ou une regression archaique ?
b - peut on imaginer une wallonie independante - ou qui liera d'une façon ou d'une autre son destin à la france ? quelle est la position du gouvernement français là-dessus ? comme le dit JM LABAT un gouvernement français de gauche pourrait il etre tente d'annexer ce reservoir d'electeurs socialistes ?

Voici quelque chose d'intéressant, quoique discutable pour sa partie de l'exclusion de facto de la Flandre de l'UE.

http://wallonieenfrance.over-blog.com/a ... 10184.html

Repris ici pour la dette:

http://www.bruxelles-francophone.be/topic1772.html


Pour répondre à votre question concernant la position du gouvernement français, il est évident qu'il ne peut pas y avoir de position; ce serait une ingérence dans les affaires intérieures d'un état (encore) souverain, et que s'il y a une position, le vulgum pecus que nous sommes est soigneusement et légitimement tenu à l'écart.

Je ne partage pas tout à fait votre point de vue que je trouve trop optimiste.Il me semble que "gouverner c'est prévoir" : or ce travail de prévision tend à devenir très défaillant depuis quelques temps aux plus hauts niveaux de l'Etat (et notamment aux affaires étrangères). Prévoir implique en effet de situer la pensée dans le monde réel (lequel est peu sympathique souvent), ce que le MAE est chez nous incapable de faire depuis quelques decennies. Il a préféré se positionner principalement dans le champ des concepts (la paix, l'Europe, etc ...) et du droit international. Ce qui devrait paradoxalement le conduire à admettre primo le droit à la secession des peuples belges et secundo le droit de certains Belges à rejoindre la France si tel est leur voeu - mais surtout sans que nous-mêmes Français prenions la moindre initiative en ce sens. Et sans avoir rien prévu.

Bercy est lié par l'obsession de l'annualité budgétaire et la phobie de la dépense. Il ne prevoit rien et sera contre l'union franco-wallonne pour des raions financières (d'ailleurs défendables je le reconnais volontiers).

Quant à la Défense, elle est trop occupée à parfaire son retour dan sl'OTAN pour oser développer une doctrine propre...

Il serait bien qu'un journaliste pose la question à un ministre.

Mais d'ailleurs pourquoi des universitaires ou des medias français ne se pencheraient ils pas sur ce sujet ? Le Monde parle de la crise belge comme s'il elle se déroulait en Scandinavie...et non à nos portes !

Je ne dis pas qu'il y a rien de prévu, je dis qu'il ne peut y avoir de déclarations officielles, ce qui n'est pas la même chose.

Imaginez qu'un ministricule aviné déclare urbi et orbi que le gouvernement français serait d'accord pour annexer la Wallonie, cela déclencherait ipso facto une crise majeure avec la Belgique.

C'est comme l'attitude de la RFA avant la réunification, y penser toujours, n'en parler jamais.

je regrette vivement de ne pas partager votre analyse car je pense que vos exemples sont inexacts.

Pour la Belgique je suis certain d'avoir lu lors d'une crise précédente (il y a un an ?) une prise de position publique très claire du gouvernement des Pays-Bas exprimant son attachement à l'unité belge et souhaitant un accord institutionnel. Le silence du quai d'Orsay m'avait alors non pas surpris mais choqué - car justement le silence français aurait pu être vicieusement interprété comme une façon discrète d'encourager l'éclatement du royaume. Si la France disait clairement qu'elle était contre le rattachement de la Wallonie cela encouragerait les Wallons à réfléchir soit à l'unité belge (ce qui implqiuerait d'éventuelles concessions supplémentaires aux Flamands ?) soit à l'indépendance - et fermerait la 3è option (le rattachement).

Pour l'Allemagne, je crois que le gouvernement fédéral jusqu'en 1969 (et la CDU jusqu'en 1990) a toujours réclamé la réunification très clairement (allant même jusqu'à contester la ligne Oder/Neisse).

A noter que lors du referendum québécois de 1995, Bill Clinton avait fait savoir que les Etats Unis n'auraient aucune objection à travailler avec un Québec libre - alors qu'en 1980 ils étaient restés silencieux accréditant ainsi discrètement la thèse fédéraliste selon laquelle la création d'un Etat indépendant francophone en Amérique du Nord serait mal vu de Washington.

Non vraiment la diplomatie peut être pruidente voire pudique mais elle ne doit pas nécessairement être silencieuse en toutes circonstances.

Bon, je ne vais pas épiloguer, ce n'est pas le sujet.

N'oublions pas que le système belge et wallon est différent du système français et que le PS francophone voudra des garanties etc. Donc si par malheur la question devait se poser, je ne crois pas que l'on puisse la résumer si facilement à un attachement idéologique
De plus, si la Wallonie est fortement ancrée à gauche, cet ancrage est très relatif suivant les régions (principalement Liège et le Hainaut).

En fait la situation de la France n'est pas du tout la même que celle des Pays-Bas. D'un côté, il y a des flamingants nombreux et virulents, proposant ouvertement cette solution et de l'autre, un minuscule parti rattachiste qui fait davantage sourir qu'autre chose et une importante majorité (en fait, la majorité absolue) des Wallons et des francophones en général qui sont pour la Belgique.

Et derrière tout ça, un peuple belge qui commence à en avoir doucement marre de ses politiciens et se demande s'il n'y a pas des choses un peu plus préoccupantes : une invitation pour une manif "contre la politique et les politiques actuelles", le titre en dit long, est d'or et déjà prévue pour samedi.

Une réaction de Michel Charasse, avec son doigté habituel:
Socialiste ne rime pas avec con. Je ne me taperai pas les pauvres de Belgique en plus de mes pauvres à moi!

1- Quelle est la proportion d'immigrés dans la population belge, province par province ?
2- Quel est leur dynamisme démographique, comparé aux autochtones flamands, wallons ou germanophones ?
3- Quelle est leur position sur cette querelle politico-linguistico-identitaire entre flamands et wallons ? Se tiennent-ils à l'écart (et si oui, se sentent-ils belges à part entière) ou bien au contraire prennent-ils parti (traduisant une identification au peuple de la province où ils résident) ?

Ce rapport est de 2001, mais il donne une idée:

http://www.belspo.be/belspo/home/publ/p ... 058_fr.pdf