Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Une question Aigle: l'armée en général, et l'Etat-major en particulier, ont-ils en Belgique plus d'accointances avec le flamand... ou le français?

Oh, ça, je suis d'accord avec vous !

C'est d'ailleurs ce qui me fait enrager le plus : un sentiment d'isolement, qui à mon sens est partagé par beaucoup de gens, mais beaucoup de ces derniers, wallons comme francophone, sursautent à la moindre remise en cause de leur préjugés.

Mais si l'est facile de dire que le système est pourris, il est aussi facile de dire : "S'il est pourris, changez-le !", sans se rendre compte de visu des difficulté institutionnelles d'un pays comme la Belgique.

Ce qui m'énerve, c'est qu'on accuse les wallons de gros glandeurs, alors qu'ils vivent dans une région qui tiens parfois de la zone sinistrée économiquement. Pourtant, on a eut des années pour la changer.
Ce qui m'agagce au moins autant, c'est les flamands qui sont prêt a ignorer des droits humains au nom des leurs, lorsque ces derniers veulent supprimer la région Bruxelloises, tiennent-ils comptent des spécificités linguisites qui leurs sont si chères ? Non. Pas lorsqu'il s'agit de leurs intérêts.

Sans compter non plus qu'un flamands de Gand aura d'énorme difficultés a comprendre un flamands d'Anvers, alors qu'ils sont censé parler la même langue...au point qu'entre eux, lors de réunion de travaille, ils parlent ... anglais !

Je sis navré, mais être performant économiquement n'est pas une excuse pour se passer de la démocratie...

Je suis étonné qu'on parle beaucoup de Communauté Francophone, celle de Flamande et celle de Bruxelles.
Mais on ne parle pas la communauté Allemande ou plutot les Belges qui parlent allemand comme une langue maternelle ?
JE sais que ces personnes vivent dans la region wallonie mais ils ne posent pas problème ? Enfin ils ne sentent pas de discrimination ou quelque chose comme ca ?
Les Belges germanophone ne participent pas le vote comme en Wlallonie et Flamande ?

Pour répondre à la question, ces derniers sont pour le moment largement ignorés dans le débat, mais ils votent. Il y a eut un moment ou l'on passait qu'ils joueraient les arbitres dans le débat communautaire, mais ce moment est tout simplement passé.

Sentent-ils une discrimination ? Je ne saurais répondre et ne m'avançerais pas sur ce point...

autant que je sache les unités opérationnelles sont unilingues - soit francophones soit neerlandophones. Seuls les états-majors sont bilingues mais alors la parité entre le deux groupes semble assez strictement respectée.

En revanche je puis vous révéler un secret d'Etat : la famille royale est francophone !

Un lecteur belge peut il confirmer, préciser et commenter ?

Deux choses à noter à mon sens : les germanophones sont très minoritaires (même à l'échelle de la seule Wallonie) et le "nationalisme" est beaucoup plus difficile à imaginer à Eupen/Malmedy en raison des souvenirs de la seconde guerre mondiale...

En fait, un quota (représentatif de la part de la pop) de 60% néérlandophones, 40% francophones doit être maintenu. De nombreux ministres de la Défense furent francophones (comme l'avant-dernier, Flahaut). Depuis 1938, les unités sont théoriquement unilingues (bien qu'il resta, assez longtemps, des unités bilingues dont les soldats étaient originaires du Brabant). Dans les faits, il arrive que le communautaire se reflète dans l'armée comme des polémiques sur des sureprésentations d'une communauté ou de l'autre dans les catégories de grades. Mais bon, c'est, à ma connaissance, resté confidentiel. En revanche, Flahaut a été abondament la cible de la presse flamande pour sa façon très particulière de gérer son ministère et d'user de ses moyens.

La famille royale parle le français mais les rois et les enfants ont tous été bilingues, enfin je m'avance peut-être pour Léopold Ier mais comme celui-ci veillait à ne jamais léser les néérlandophones, je ne pense pas qu'on lui fasse de gros reproches.

Pour la communauté germanophone, je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu autre chose que des broutilles vite règlée mais l'esprit est différent : ici, la communauté germanophone fait part de problèmes ignorés des autorités compétentes qui ne mettent aucunes mauvaises volonté à y apporter des solutions satisfaisant tous les partis sans esprit nationalisant. A ce sujet, mais cela relèverait plutôt de PH, il serait interessant de s'attarder sur les conséquence de l'épuration, bien plus sévère - dit-on - dans le Sud que dans le Nord (même des conséquences générales des deux guerres mondiales).Ou français ! Ces deux villes comptant toutes les deux, une assez grosse communauté de francophones malgré les vexations des autorités.
Cela dit, cette différence entre patois tend à s'effacer : encore du temps de mon père ( années 50-60, les cours étaient donnés en patois sauf pour le néérlandais, aujourd'hui, l'accent est mis sur le "bon néérlandais.
L'Eglise, facteur d'unité ... Bof bof, tout dépend du niveau hiérarchique surtout car les prêtres flamingants ont et continuent à jouer un rôle pas si négligeable.

La monarchie, ça dépend, ce sont un peu les aléas du show-biz : qu'un roi se marrie ou décède et, pan, ça remonte !
Il reste encore le sport d'autant qu'une des plus grande équipe belge (Anderlecht) est bruxelloise et son ennemie héréditaire, liégeoise (le Standart).
Pour les politiciens, ce n'est plus le cas aujourd'hui : être bilingue , est, depuis belle lurette, un impératif pour nombre de politiciens et prendre les quelques exceptions - surtout guignolesque d'un Daerden- ne doit pas occulter des débats comme celui ayant eu lieu peu avant les élections ou les chefs de files francophones montrèrent qu'ils savaient se débrouiller plus qu'honorablement. Pis bon, je crois que l'on peut objectivement dire que les Flamands ont plus de facilités à apprendre le français que les Wallons.

Je ne sais pas si c'est une affaire géopolitique, mais peut-être le cas de la Belgique est une exemple d'un phénomène plus large en Europe et dans le monde? Mais bon, peut-être le phénomène est aussi spécifique comme le free-lance, qui travaille aussi pour le ARD allemand, dit ce matin dans l'émission "mise au point" de la RTBF belge, notamment que les deux factions en Belgique sont à peu près en équilibre question de nombre d'habitants et pas comme en Grande-Bretagne (question de la "devolution") quatre-vingt pourcent d'Anglais envers les autres communautés, ou encore en Espagne les régions indépendentistes envers le reste...

Je ne sais pas si les Français peuvent capter l'émission?
http://www.rtbf.be/laune/emission/detai ... oint?id=23
Et si oui, on doit subir d'abord trente minutes question de foot, question de l'èglise etc, parce qu'on ne peut pas accélérer le curseur comme on peut sur Arte 7+. On doit donc attendre jusqu'à la trentième minute avant que l'émission que je mentionais commence.

Peut-être que nos voisins français peuvent apprendre quelque chose concernant la question? En tous cas c'est dans mon humble opinion une émission révélatrice pour les non-initiés de la France et peut-être aussi de la Belgique?

Je voulais encore ajouter que les Belges ne sont pas mal placés dans les postes importantes de l'Union-Européenne et par ça ont aussi peut-être un "impact" dans la gestion du monde par le biais du G20 et par ça dans la géopolitigue Ergo la Belgique compte encore dans le monde ...

Concernant les journalistes je voulais discuter l'effet "self-amplifying " (auto-amplifiant?) de la presse. Les journalistes donnent une vision, les lecteurs lisent, ils commencent à penser comme les journalistes, les journalistes sont poussés d'écrire pour leure clientèle ce que les gens pensent...Mais ici c'est hors sujet...mais peut-être aussi une question géopolitique?...ou pour le forum "Passion-Histoire"?

Cordialement,

Paul.

Il faut comprendre le sens de l'histoire. Les Etats-nations étaient probablement une forme optimale au XIX siècle mais ne sera pas la structure de l'Europe dans le siècle qui commence.

Un merveilleux mouvement unifie l'Europe en transférant des Etats les compétences qui sont mieux gérées depuis Bruxelles. Ensuite, les individus veulent une série de services publics locaux. Qu'est ce que le principe de subsidiarité laisse à l'échelon national ? Qu'est ce qui est plus efficace en étant géré à Paris ou Madrid ?

Les services locaux sont/seront gérés par des régions ou des ville/Etat, souvent en continuité avec l'histoire longue. C'est l'Europe des Régions. L'Europe aux cent drapeaux.

La Belgique joue un rôle clef. Elle donnera le signal aux autres. La crise économique jouera aussi un rôle en finissant de décrédibiliser des Etats qui nous ont conduit à la faillite.

L'indépendance de la Flandre n'est pas en contradiction avec la construction européenne, elle en est la conséquence directe.

Il ne faut pas faire d'anachronisme. Ces régions de demain ne seront pas à l'image des Etats-nations d'hier avec frontières, armées et tout le reste.

Cette Europe a une langue commune, c'est l'anglais. Ensuite chacun est libre de parler occitan, breton ou basque. Les bonnes raisons qui ont imposé le français hier, imposent l'anglais aujourd'hui. Une Flandre indépendante n'est pas plus illégitime que le Luxembourg et y imposer le flamand est plus logique que d'imposer le français à des basques.

Txomin, votre discours correspond à 100% à celui que Védrine récusait récemment, et dont Kelk1 avait fourni un lien : http://www.marianne2.fr/Vedrine-il-faut-oublier-l-Europe-puissance_a194685.html