Le salon géopolitique de Passion-Histoire

Merci M Labat de vos références.

Elles ont de grandes qualités : elles rappellent que les Allemands savent appeler un chat un chat ... et les grecs des fripons ! on est loin de la guimauve eurolâtre de nos médias parisiens ...elles rappelelnt que pour les allemands certaines valeurs (comme le travail, l'argent et une relative honnêteté au moins apparente) sont certainement plus importantes que le bla-bla des eurolâtres.

Peut-être au-delà faut il voir la peur des Allemands de devoir payer pour tout le monde en Europe...Mais je n'oublie pas qu'ils ont versé sans vraiment hésiter 300 Mds DM pour mettre à niveau l'ex RDA - et qu'ils ne cachent pas leur mépris pour les pays méditerranéens ...

Faire l'Europe avec eux n'est possible que si nous faisons nous-même l'effort de la mise à niveau (ou de la mise au pas ?) - cela signifie d'abord l'équilibre des comptes publics et ensuite le renoncement à toutes nos "valeurs " sociales (35 heures, SMIC , retraite à 60 ou 62 ans). Contrairement à ce croient encore certains membres du PS, l'Europe est libérale et monétariste - elle n'est pas sociale. On peut le regretter (ce n'est pas mon cas) mais on doit l'admettre.

D'un certain point de vue l'attitude de Merkel donne des arguments à ce qui fut le "non de gauche" en 2005.

Je précise que l'hebdomadaire Focus est de droite, contrairement au Spiegel qui est de gauche.

Il se confirme que madame Merkel est coinçée dans l'affaire du prêt à la Grèce. Les derniers sondages parus hier dans Focus donnent une majorité "Rouge-verte" (Rot-Grün) pour les élections de Rhénanie du 9 mai. Les commentaires vis à vis de ce prêt qui couterait plus de huit milliards d'euros à l'Allemagne sont extrêmement virulents, et il est fait mention des importantes manifestations qui ont eu lieu à Athènes contre le plan d'austérité, de l'insincérité absolue des comptes grecs, et de la possibilité que cet argent soit versé à fonds perdus.

Il n'est pas exclu que ce soit la cour constitutionnelle de Karlsruhe qui tranche. Que se passera t'il si celle-ci invalide le plan de sauvetage de la Grèce ? Peut-on imaginer que l'Allemagne fasse défaut ?

Il faudrait alors passer pour une solution 100 % FMI, car je vois mal les autres pays européens faire quelque chose sans l'Allemagne.

L'autre solution préconisée par les conservateurs allemands est la sortie pure et simple de la Grèce de l'euro. Un long article de Bild aujourd'hui le laisse ententre en titrant "Wir sehen unser Geld nicht wieder". Nous ne reverrons pas notre argent. Bild est un piètre journal, mais il tire à plus de trois million d'exemplaires, et un article est annoncé dans le Spiegel de lundi.

il semble que angela merkel ait finalement choisi de se rallier au plan euro-fmi.

cela dit il reste vrai que les grecs ont ete bien legers - voire menteurs ...

Bah tient. Si l'idée de pret à la grece passe si mal c'est que despuis des années on demande aux Allemands de serrer la ceintures en prenant des mesures sociales tel la baisse des salaires...Dans le but de dépecer économiquement ses très cher voisins europeens. Ca fait un bail que l'Allemagne est euro scepique dans la mesure ou elle se moque éperdument des jolies rêves idéologiques de certains... Notre ministre de l'économie avait tout à fait raison lorsque elle à sous entendu que le modele allemand mettait en peril toute l'union européenne sur le long terme.

Pragmatique elle se sert des outils à sa disposition pour concurrencer, que dis je, asphyxier de ses exportations ses voisins, en réduisant un maximum ses importations pas très conforme à l'idéologie européenne au passage. Resister en taxant et en dévaluant ? impossible ! D'autant que l'Allemagne n'accapare la bce pour garder la politique de l'euro fort, trop avantageuse pour elle. Dans ces conditions, l'Europe n'est elle pas déja morte ?

A partir de là comment ne pas comprendre le choc culturel lorsqu'on parle de solidarité européenne aux allemands ? Ils ne sont meme pas au courant que certains ambitionne de devellopper une structure cohérente dans cette union européenne.

D'autre part preter de l'argent à condition de suivre les directives idéologiques du FMI ? Quelle grande idée. Combien de pays se sont retrouvé au bord du KO ou même du chaos grâce à ses conseils si bien avisés ?

Et puis Le fmi est en europe...Je sais pas, mais ceux qui croient encore en un grand modéle politique, comment peuvent il encore soutenir l'union europeenne ?

enfin Bon. Chacun sa merde pour paraphraser madame Merkel.

Et puis, pendant tout le temps où les Allemands jouaient leur mijaurée, l'euro baissait et cela rendait moins cher à l'exportation les produits industriels ... Bref, les industriels allemands n'avaient pas intérêt à une résolution rapide de la crise. Mais, il semble qu'ils tiennent pas mal à l'euro dont ils profitent pas mal (au contraire du contribuable allemand).

"Piètre", je vous trouve bien gentil Jean-Marc avec ce journal! C'est quand même de la m... excusez pour la grossierté mais avec des arguments comme "les Grecs n'ont qu'à se lever tôt comme chez nous", "nous donnons assez d'argent à la Grèce quand nous allons en vacances chez eux" et "si ils ont gagné la coupe d'Europe, c'est parce que l'entraîneur était Allemand", vous n'allez pas loin dans l'analyse. Mais c'est le journal le plus populaire d'Allemagne...

Les banques allemandes ont des milliards en Grèce, ils n'avaient pas intérêts (dans les deux sens du terme) à laisser tomber le pays mais d'un autre côté, il y avait aussi volonté de faire traîner, à la fois, comme le dit Narduccio pour gagner de la compétitivité avec le dollar mais aussi pour faire "un exemple" en laissant mijoter la Grèce et ainsi, donner un avertissement, une demande solennel de rigueur et de sérieux budgétaire (suivez mon regard) aux autres pays de la zone Euro.
Mais le Canard enchaîné le disait quand les bourses se cassaient la gueule l'année dernière : ce n'est que le début d'un processus plus long et ce n'est rien (les dégringolades boursières) par rapport à ce qui va nous attendre. On voit devant nos yeux la suite...

Je persiste à penser que le recours au FMI était la meilleure solution. L'euroland n'aura pas les moyens d'aider le Portugal, l'Espagne, l'Italie et la France à sortir de leurs inconséquences budgétaires.

Pas sûr que le FMI y arrive.

Alors, il y aura du sang et des larmes, et l'Europe sortira de l'histoire.

Le recours au FMI, certes. Mais je garde présent à l'esprit (pour y avoir fait de la consultance) que les fonds de cet organisme viennent à environ 1/3 des pays européens (l'Europe y possède 32,1 % des droits de vote qui sont proportionnés aux quote-parts financières des pays contributeurs), c'est donc de nouveau l'Europe qui paye, même si dans une moindre mesure.
La solution efficace à terme, c'est une dévaluation donc une sortie de l'Euro.

Ni le FMI, ni l'euroland ne pourront faire face à des difficultés trop multiples. Si l'Espagne, le Portugal , l'Italie et ensuite la France connaissent des difficultés, le système explosera, il y aura des défauts sur la dette, et les conséquences économiques seront terribles.

Nous pairons nos inconséquences budgétaires.